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10/09/2022

Roussel et l'éternel retour du complexe de Doriot

"Je préfère la gauche du travail à celle des allocs". Ne perdant jamais une occasion de se taire, Fabien Roussel a annoncé sa présence à la fête de l'Humanité avec une phrase que n'aurait pas renié Macron, Sarkozy ou Manuel Valls, tant leurs idées sont proches. Il renoue et aggrave ses travers de la campagne présidentielle, ses sorties sur les joies de la viande rouge et du vin, de la bagnole, de Michel Sardou. Feignant d'être "populaire" il était bien populiste, enfonçant des portes ouvertes avec une régularité de métronome. Sourire de ravi de la crèche en coin, il traversa la campagne en apesanteur, lui qui avait toujours été ignoré se pourléchait d'avoir enfin les faveurs de la presse. Enfin, il avait les faveurs du Figaro et du Point qui voyaient le retour "d'une gauche du réel" quand Médiapart et la presse qui faisait son taff insistait sur son emploi fictif occupé pendant quelques années. 

C'est tellement plus confortable d'aller vers ces terres électorales où les gens se foutent des emplois fictifs, de la corruption, où ils vous réélisent sans sourciller. Cahuzac a disparu a jamais quand Balkany était réélu sans discontinué et Sarkozy plébiscité malgré trois condamnations et une demie douzaine de mises en examen... Roussel y a pris goût a fait des appels du pied lourdingue à Macron pour entrer dans un "gouvernement d'union" et maintenant ça "la gauche des allocs". Une balle dans le pied...

Une trajectoire qui rappelle Doriot, exclu du PCF en 1936 pour ses ambitions persos qui le poussent à ne pas jouer collectif. Il finira comme une figure majeure de la collaboration. Autres temps, autres moeurs, nul point Godwin dans mon cerveau. Simplement l'idée que nous n'avons pas besoin de boulets pareils. Quand un type est à ce point envoûté par les discours simplistes sur les assistés et le travail, il faut le débrancher de l'Union et lui redonner la liberté d'aller voir les libéraux.