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20/09/2009

L'enfer c'est soi, parmi les autres

Hier soir, on a retrouvé nos quinze ans. Pied dans la porte d'un immeuble du Marais d'où nous parvenaient des accords de fresh funky beat et nous montâmes. Dans les escaliers raides comme peu de soudards, nous croisâmes de splendides éphèbes en short, crânes rasés et barbus, tout en muscles luisants.

Eux:

-Vous savez ou vous allez ?

Nous:

-Ouais ouais.

Eux:

-Bah c'est plutôt raté votre truc, ce soir, le thème c'est dirty gladiator. Vous êtes plutôt Men in Black.

Là je voulais leur dire que j'ignorais que Patrick Swayze et Russel Crowe avaient tourné ensemble mais c'était sans doute trop bien... On m'en dissuada. Bref, nous rentrâmes. A six. Les mains vides. Comme des vrais loquedus de quinze ans. Mais assez vite, parmi cette foule qui nous a accueilli sans un mot de travers pour nos mises trop droites, nous nous sentîmes mal à l'aise. Aucun de nous ne dansait avec un sac à dos rose Hello Kitty, nous ne épilions pas le torse, ne sortions jamais en drag queen et rarement en short et cravate, sans t-shirt. Et bien vous le croirez ou non, mais nous ne réussîmes jamais à nous décoincer complètement, en dépit des vodkas limonades que nous ingurgitions frénétiquement. Maintenant je peux dire que je sais ce que doit ressentir un fan de Mylène Farmer dans une réunion ATTAC. Et c'est angoissant. Comme le disait Arnol de Arnold et Willy "aucune importance, acceptons nos différences".

Demain, nous tenterons de savoir si l'acceptation des différences nous pousse à parler aux fans de Faudel (j'espère que non)

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