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02/10/2009

Maîtresse, je peux avoir 100 euros ?

Ca ose tout, c'est à ça qu'on les reconnaît. Ils n'en ratent jamais une. Ils sont pas bien aidé... Ah, ce qu'on peut rigoler avec eux. Les libéraux.

Très honnêtement, ce matin, en écoutant la revue de presse, je n'y croyais goutte. Alors je suis allé vérifié. Bah si. On va payer les jeunes pour aller en cours et travailler. Avant d'écouter les arguments spécieux de la défense, il faut s'arrêter. On va payer les jeunes pour aller en cours et travailler. Les jeunes pauvres, bien entendu. Et les payer utile. Les pauvres, si on leur donne juste de l'argent comme ça, ils achètent des Ipod, de l'alcool et du shit... Enfin, non juste de l'alcool et du shit, les Ipod ils les ont déjà, tombés du camion ou volés à nos têtes blondes.

Donc, de quoi s'agit-il ? Dans l'Académie de Créteil, le très droitier recteur Jean-Michel Blanquer se félicite. On dirait Eric Woerth mais avec le sourire de Massimo Gargia, c'est curieux. L'homme a donc annoncé qu'à partir de lundi grâce à un fonds de modernisation, trois classes de lycée professionnels recevraient des sous, 2000 euros au départ pouvant aller jusqu'à 10 000 s'ils travaillaient bien. L'important c'est la classe, comme disait Marx. La lutte de la classe en l'occurence contre leur prof, chargé de faire remonter au rectorat l'assiduité et le mérite de la classe pour voir si y a rallonge ou pas... "Hé Monsieur, fais pas ta pute, faut qu'on gagne les 10 000". "Laisse tomber, pour lui 10 000 c'est un chiffre de Bogdanoff, t'es ouf c'est son salaire annuel, t'as vu ce larbin comme il est sapé en kiabi c'est trop la chouma"' (le Castor remercie François Bégaudeau pour les dialogues, on s'y croirait, c'est normal que vous ayez eu la palme, oh, non vraiment quel talent, et puis quand vous comparez la politique et le football, c'est tellement brillant.... pardon, je m'égare).

Blanquer insiste, pas d'individualisation, du collectif. Comme au foot, le seul truc à plusieurs que peuvent comprendre ces demeurés. Il paraît que la méthode vient d'Angleterre, où ils ont fait leur preuve niveau football, quand même. Ainsi, en fin d'année, les profs humiliés par des gamins anxieux de penser à leur cassette pourront aller sur recommandation du fonds de modernisation à Londres voir leur collègues et sans doute un spectacle de slam. Ainsi, nos prélats de l'éducation libérale pourront regarder le DVD tourné à l'occasion, la larme à l'oeil, en s'extasiant: "c'est si beau de reconstituer cette école républicaine où nous sommes tous égaux". A l'écart, un précaire et par définition un invisible filmera la scène avec son téléphone portable dont on ignore aujourd'hui s'il est volé. Il diffusera sa pêche sur Internet, en sous-titrant: "Monsieur le curé, prenez mes prunes, mes cochons n'en veulent pas"....

Demain, nous élaborerons un système similaire pour sauver la sécu en payant les français qui ne profitent pas du système de santé.

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