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12/12/2009

Préparez vos mouchoirs...

Dans un portrait du Nouvel Obs il y a quelques semaines, Jean-Louis Gergorin. Une phrase me revenait en mémoire, obstinée: "je vous jure que j'ai tout perdu, je prends même le métro". L'indécence faite homme, me disais-je. Au milieu des réfugiés politiques, climatiques et des victimes diverses de religion qui pour un mauvais choix de terrain ou un regard de travers perdent vraiment tout, notre intrigant de Clearstream pleure abondamment sa voiture avec chauffeur...

Jean-Louis Gergorin vit non loin de chez moi. Il prend le bus, beaucoup, le 68 pour ne rien vous cacher... Je l'ai souvent croisé. Hier, je l'ai surpris à la sortie du métro. A chaque fois, je perçois le même effroi quand ses yeux croisent les miens. Vu les standards de l'époque, son visage reste dix fois moins connu que celui d'un Bernard Menez, cent fois moins que Victor Lanou. Heureusement pour lui. Car je sens la honte qu'il éprouve à se voir reconnu par un quidam comme moi à la sortie ou à l'intérieur des transports en commun.

Je suis le témoin de sa déchéance totale jusqu'à la coupe surannée de ces costumes. Tout en lui semble s'être figé au faîte de sa gloire, dans son for intérieur... Dérisoire sanction et d'ailleurs je m'en fous de Gergorin, mais en rentrant chez moi je me disais tout de même que j'aimerais que les mêmes micro-drames s'appliquent à Balkany, Longuet, Santini et une foultitude d'autres portés vers des carrières publiques uniquement pour les sucreries du pouvoir, que ce soit les chauffeurs ou les dîners que l'on quitte sans payer...

Demain, il sera grand temps d'aller chercher un sapin, non ?

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