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24/11/2013

Copéiné pour la droite

UMP_regional_elections_Paris_2010-01-21_n2_(cropped).jpgSur un réseau social bien connu, un lien m'indiquait une vidéo de JF Copé sur le thème du progrès. Pas d'intervieweurs, plan fixe, 12 minutes devant soi : l'occasion rêvée de déployer une vision. Je ne fus pas déçu. Si votre week-end vous laisse le loisir de ce temps libre, vous pouvez la voir vous aussi, ici.

J'ai commencé par rire beaucoup, par me réjouir aussi. Après tout, avec un chef aussi consternant que ça, comment la droite pourrait-elle jamais revenir au pouvoir ? Et puis, j'ai pris quelques secondes pour me demander s'il était bien raisonnable de laisser à la tête du premier parti d'opposition du pays, un imbécile pareil. J'ai cessé de rire. Regardez moi cette tête avec un regard d'aigle, perçant l'horizon. Une photo volée, facilité de l'époque ? Même pas, je l'ai chopé sur son Wikipédia officiel : ça correspond à l'idée que cet Homais du XXIè égaré en politique se fait de lui même. Plus j'écoute Copé moins je comprends la droite. Comment ce technocrate incarnant la médiocrité à l'état pur a t'il pu se hisser à la tête de leur parti, être plusieurs fois ministre et avoir l'oreille de l'ancien Président, celui là même qui le traitait jadis de "minable" ? Ne nous y trompons pas, si Sarkozy devait l'emporter (je ne dis pas "revenir", cela semble -hors décision de justice- acquis) Copé jouerait un rôle central dans le futur pouvoir en place. Et ça a de quoi navrer... 

Si vous n'avez pas écouter l'aigle meldois donner sa vision du progrès (je vous comprends), il donne dans l'idéologie la plus primitive. Il faut écouter les arguments de l'adversaire, chercher à le comprendre. Cette antienne je la répète à tous mes étudiants prompts à dénigrer les responsables socialistes sans les écouter. Mais là... Il avance benoîtement une énormité comme "le problème c'est qu'on a accolé les thèmes de "progrès" et social" au XIXème siècle ce ce qui nous renvoi à la lutte des classes, laquelle nous a mené là où nous sommes". Franchement, lui qui se pique d'aimer l'histoire, comment peut-on oser contester la logique de lutte des classes au XIXème siècle ? Comment remettre en cause la notion de progrès social en ce qui concerne l'esclavage, le travail des enfants, l'interdiction des métiers trop dangereux puis les congés payés... Il ne se borne pas aux 35h mais remet en cause toute l'idéologie du progrès social ! Et il enchaîne une minute après sur le progrès sociétal. Là encore, plutôt que de se borner à une remise en cause de la PMA, de la GPA, il fait remonter les maux au XIXème siècle... Déduisons donc qu'il est contre le droit de vote aux femmes, au fait que les bougresses ait le droit d'avoir un compte en banque, à l'avortement, la peine de mort...

Pour finir, deux phrases sublimes qui m'ont marqué et me font dire que si jamais ce nain politique était aux manettes, il y aurait de quoi se barrer (mais pour ou ? Pas la réponse) : 

"L'idéologie de la gauche, c'est l'égalitarisme absolu. Ils veulent guillotiner méticuleusement les têtes qui dépassent et les jeter à la vindicte populaire". Si faible qu'on ne commentera pas, mais rajoutons en une seconde en clôture : "Le rôle de l'Etat c'est de gérer les glissières des autoroutes". Voilà la conception de celui qui se fend de tribunes sur "La Grandeur du politique". Puisqu'il aime l'argent, il semblerait qu'un poste à hautes responsabilités s'offre à lui chez Vinci...

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