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24/08/2014

Et si la donne changeait ?

1959386_356006547884673_5974602807239150301_n.jpgIl se passe quelque chose au royaume de France où l'on aime à dire que tout est pourri. Plutôt que de me lancer dans une ode de groupie, je me contenterais des faits. Un samedi d'août à Amiens, alors qu'il fait soleil, 900 personnes réunies dans un amphi pour écouter 2 philosophes et 2 économistes parler de la crise pendant plus de 2h et demie... La photo à gauche en est tirée. Plein à craquer, nous avons commencé (j'animais) avec une demie heure de retard, le temps d'ouvrir le second amphi... Et il y avait encore des ateliers en parallèle. 

Ces premières journées d'été de Nouvelle Donne m'ont fait du bien au moral. Une foule nombreuse, attentive et studieuse, curieuse aussi (une heure de questions) et surtout déconnectée des enjeux électoraux immédiats. Ce parti crée il y a six mois a des résultats modestes dans l'absolu (3% aux européennes) mais très importants si on les rapporte à la jeunesse du mouvement. La barre des 10 000 adhérents franchis en si peu de temps interpelle sur le vide à gauche. Le PS, premier parti de France, c'est 120 000 militants, dont 3/4 d'élus ou de personnes travaillant directement avec le parti... Là, j'ai vu des personnes de toutes âges, très mixtes (plutôt très blanc, soyons honnêtes) venir échanger, proposer et ne jamais baisser le niveau. Des ateliers, des propositions sans formule, un premier livre à 70 000 exemplaires, un second sur le chômage prévu à 100 000. C'est cette intransigeance avec l'exigence qui m'a séduit.

Le leader du mouvement, Pierre Larrouturou, est très abordable. Pour avoir dîné avec lui, je n'ai pas reconnu le portraitisé dans la presse, souvent dépeint par ses camarades du PS qui le déteste... Bien sûr il est possible qu'il pense à 2017, mais contrairement à d'autres, non seulement il dit que ce n'est pas le sujet, mais il les énumère sur le fond : démocratie (lutte contre l'abstention), emploi, partage du temps de travail et des richesses, transition énergétique. 

3% c'est trop peu pour peser sur le PS, mais celui ci est dans un état cataclysmique et s'enfonce dans la rhétorique thatchérienne du il n'y a pas d'alternative... Il faut lui en apporter une et une seule, rassemblant toutes les forces de gauche. Ce que j'ai vu ce week-end ressemblait bien à des fondations de reconquête. Plus qu'à construire. Pour m'avoir redonné de l'optimisme cher Nouveaux Donniens, merci.

 

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