19/08/2015
Mommy, seriously ?
Contrairement au cinéma où l’on peut quitter la salle dès lors que l’on considère que les limites de l’atteinte à son temps où à son intelligence ont été atteintes, il est fortement déconseillé d’adopter la même attitude fuyarde dans un avion. Raison pour laquelle je me suis infligé les 2H18 de ce navet qu’est Mommy de l’enfant chéri de la critique, Xavier Dolan. J'aurais pu écourter le supplice, mais le délire de dithyrambes que j'avais lues ou entendues sur le film me poussaient à regarder jusqu'au bout pour être sûr que le génie n'était pas caché dans les 10 dernières minutes (la réponse est non).
J’admets, je partais avec un léger parti pris. J’avais trouvé le gosse si bête dans ces propos sur le mariage gay où son discours lors de la réception de je ne sais quelle palme si navrant sur le thème « quand on veut on peut », que j’étais méfiant. Les premières minutes me détrompèrent : il sait tenir une caméra. Mais qu’il fasse des clips nom de Dieu !!! Pour faire un film, il faut un propos. Il n’y en a pas… Une histoire, pas un ramassis de clichés et une envie de filmer, pas de montrer ce que l’on sait faire. La virtuosité n’excuse pas tout…
Sur la forme : archi convenu, une bande son mélangeant savamment le kitsch (Céline Dion et Eiffel y passent) la soupe (Oasis) et d’autres trouvailles plus persos de l’auteur. Insupportable, on ne s’entend pas vivre dans ce film ! Concernant l’utilisation des ralentis c’est si grotesque que je n’ose même pas insister mais lorsque le pauvre garçon se taille les veines (malheureusement, il se rate, j’espérais que le film s’achève, ça nous aurait épargné une demie heure…) on a le droit a une minute de ralenti avec sa mère et sa bonne amie le portant vers les urgences… Pitié….
Par ailleurs, l’actor studio adaptée au scénario, ça ne fait pas une histoire : un gosse à problèmes vivant chez sa mère à problèmes aidés par une voisine à problèmes ça ne fait pas Germinal, mais un tissu inepte. Fors quelques effets visuels, rien à sauver tellement c’est bavard, creux et long. Merci aux quelques critiques du Masque qui l’ont pourfendu, m’est avis qu’on a affaire à une imposture qui vaut bien Houellebecq…. La prochaine fois que j’accepte de visionner un film du prétentieux péroxydé et donneur de leçon, j’attends un argumentaire en béton armé…
11:27 | Lien permanent | Commentaires (0)
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