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25/04/2017

Les copains Marcheurs, aidez-nous à vous aider : dégonflez-vous le bourrichon

Paradoxe du 23 avril, jamais je ne me suis autant fait pourrir qu'en critiquant mon propre candidat. Ayant écrit que Mélenchon aurait dû appeler à voter Macron sans ambiguïté, je me suis vu répondre des joyeusetés comme "Vincent, on va pas sucer Goldman Sachs ; moin Macron jamais ! J'irais pas me faire enculer en votant". J'en ai reçu des pelletés en messages privés. Déplorable, mais compréhensible. Chauffés à blanc, sûrs d'être au second tour, les Insoumis rageux nous ont fait vivre une soirée déplorable : 7 millions d'électeurs de gauche traités en paria par leur candidat qui ne nous cache rien de sa frustration, oublie de nous remercier pour faire un laïus sectaire, on a raté notre sortie. OK, continuez à me dire que je suis un crétin d'appeler à voter contre l'extrême droite et que vous, vous êtes des vrais bonhommes, qui n'irez pas voter parce qu'on ne vous y reprendra pas. C'est une tristesse infinie, quand même, de voir ce score historique pour la gauche de transformation considérée comme une défaite.

Par ailleurs, comme disaient les dessinateurs de Charlie "c'est dur d'être aimé par des cons". Deuxième paradoxe du premier tour, j'ai reçu plusieurs messages de soutiens de fervents macronistes qui me remercient pour mes messages aux Insoumis avec l'idée (un peu inepte) que je pourrais récupérer quelques abstentionnistes. Ils sont contents. Mais qu'ils sont cons... Quel navrant discours d'Axelle Tessandier, déléguée nationale d'En Marche, dimanche sur TF1, qui appelait "tous les progressistes à nous rejoindre". Bah non, Bécassine, tu appelles tous les français à te rejoindre parce que le progressisme ça ne parle qu'entre la rue Jean-Pierre Timbaud et la rue de la Villette, pas le pays profond. Donc tu rassembles, cruchasse... Quel immonde attitude du directeur des conférences Ted et soutien de Macron, Michel Lévy-Provencal, qui écrit un discours ravi où il dit texto "ceux qui ont voté Mélenchon ont voté pour Marcel Déat, votons Macron". Pauvre con, tu insultes 7 millions d'électeurs et tu espères qu'ils voteront pour ton champion ? Pauvre con. Tous sont à l'avenant jusqu'au grand chef. Arrivé en tête avec 2% d'avance seulement sur le Pen, Macron est allé dîner avec Stéphane Bern, Line Renaud et Jacques Attali face caméra. Et tu te veux anti système, crétin ? Quel navrant discours plein de morgue, le soir même. Un discours de président élu : ho, y a un deuxième tour et des millions d'électeurs te détestent... 

4 pôles, 4 forces politiques à moins de 2%. Quelque chose d'inédit, qui appelait de la solennité, du rassemblement, de la gravitas. Macron, tu as raté une occasion d'être un homme d'état. Tous les installés iront voter pour toi, rassures toi. Mais les désespérés, ceux qui n'ont plus rien à perdre ? Fans de Macron, arrêtez de dire que vous avez gagné sur vos idées et que l'Europe, le libre marché et autres dogmes néos libéraux sont une bénédiction. Ouvrez grand les yeux, voyez les raisons qui vous font haïr : hier, BNP, Société Générale et Natixis ont pris 10%. 10%, putain. C'est indécent, jouissez en silence, crétins. Retroussez vous les manches et tendez la main aux non croyants d'En Marche. On veut bien vous aider à ramener aux urnes ceux qui préféreront rester chez eux, mais merci de nous donner un minimum de billes. Et ça urge.