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07/03/2020

Tout est trop relatif

Godard avait coutume de dire que "l'impartialité ne peut être cinq minutes pour les juifs, cinq minutes pour Hitler" et c'est hélas ce qui se passe sur nombre de sujets. A force de hurler qu'on ne peut plus rien dire, qu'il faut couper court à la censure, que tout le monde doit pouvoir s'exprimer, on ne hiérarchise plus et on relativise tout. 

Or, si chacun peut désormais être sa propre caisse de résonance avec les réseaux sociaux, ceux qui ont la responsabilité d'émissions, d'espaces de débats, ne devraient jamais suivre cette pente dangereuse de l'indifférenciation. Quand Despentes dit que l'on couvre un pédocriminelle et que Polony répond en chargent Haenel, Despentes et Foresti, certains disent "un partout balle au centre, équité respectée". M'enfin de quoi parle-t-on ? On peut trouver le style trop violent dans un cas ou les mouvements d'humeur peu élégant dans l'autre, mais on met sur un pied d'égalité une condamnation d'un crime et une attitude ? Folie...

Les atrabilaires qui conchient Greta Thunberg au point de lui nier le droit d'avoir des convictions ont plus que souvent leur tour de mégaphone. Mais la critique de l'adolescente a rapidement laissé la place à une critique en règle de "l'idéologie écologiste" et voilà comment, au milieu des ventes de SUV et de pesticides qui continuent à battre des records, on se demande si "les radicaux verts ne vont pas trop loin ?". Lâcheté immonde. 

Je sais que le plus grand cerveau du siècle passé disait que tout est relatif, mais on doit pouvoir trouver un curseur quelque part pour rendre l'air du débat moins pollué. 

Commentaires

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Ce que dénonce avec pertinence Castor est imputable pour une large part à la formule du " débat " dont usent et abusent les chaînes d'information en boucle et souvent la presse écrite : recours à des intervenants qui doivent a priori , être les uns " pour " , les autres "contre " , le meneur de jeu tenant pour le juste milieu et esquissant une molle synthèse ...

Quand le " pour " et le " contre " sont contraires à l'évidence comme au bon sens ( par exemple un crime abominable, un grave accident ) l'intervenant qui doit justifier son cachet , s'évertue à chercher la petite bête , à introduire à tout prix des doutes , des nuances, des réserves ; il lui faut avant tout exister en se poussant du col ...

Il est difficile de trouver un " débat" où l'on se borne à exposer des FAITS en essayant de s'interroger sur leur réalité, leur cause probable , leurs conséquences prévisibles .

C'est ce qui se passe à propos de l'épidémie en cours : plutôt que de chercher à analyser sereinement les informations disponibles , on se demande a priori si les pouvoirs publics " en font trop ou pas assez" ; quoi qu'ils fassent , ils ne peuvent qu'avoir tort ...

Écrit par : Barbara | 08/03/2020

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D'accord avec Castor à propos de la situation qu'il évoque .

Et avec le commentaire de Barbara ( la lumière vient de l'ouest ... )

Incapacité traditionnelle de la presse française ( au sens large ) à exposer des faits séparément des réserves et critiques qu'ils peuvent appeler .

Tout est " opinion" ...

Confusion entre esprit critique et critique d'humeur .

Les " débats" sur l'épidémie : les authentiques experts sont difficilement audibles en face des intervenants engagés et / ou intéressés ,(,journalistes , politiciens ) ; ils sont trop "objectifs" pour que l'on puisse leur faire confiance ; que nous cachent -ils ?

Écrit par : Cluny | 08/03/2020

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Que certaines féministes soient hystériques ne disqualifie pas la cause des femmes

On peut le dire aussi des écolos.

Écrit par : Lesbie | 09/03/2020

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