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07/11/2020

"Ne rien faire" disent-ils

Par un renversement rhétorique sidérant (mais repris sans moufter par une majorité de commentateurs lui donnant beaucoup de puissance), agir, c'est arrêter toute activité et tenter de vivre revient à "ne rien faire".

Évidemment, les tenants de la claustration mettent en avant leurs idiots utiles : Trump, Bolsonaro et Johnson. Le premier propose des injections d'eau de javel pour se protéger, le second rigole en disant qu'il y aura des morts et le dernier défendait "Le droit inaliénable d'aller au pub". Aucun des trois n'a pas pris les alertes au sérieux, ont été en retard dans la constitution de stocks de masques, de blouses, de gants, de lits spécifiques.. Ces trois blaireaux décrédibilisent violemment l'option voulant tout ouvrir en responsabilité, ce qui est la seule manière d'amortir une crise sociale d'une violence infiniment supérieure à la sanitaire. Ce dernier point, semaine après semaine, fait de moins en moins débat.

De manière intéressante, même les hiérarques de la santé les plus radicaux en matière de fermeture concèdent que le remède est pire que le mal. Ainsi, William Dab, ancien directeur général de la Santé dans une longue interview au Monde interrogé sur les mesures de confinement les juges "insuffisantes" explique qu'il faut fermer collèges et lycées et davantage enfermer les gens chez eux. Le même reconnaît, à la fin de l'interview que cela va probablement causer beaucoup plus de morts par manque de prévention des cancers, des pathologies cardiaques, des rechutes, sans parler des drames éducatifs et psychologiques...

Je suis très frappé qu'on se serve des projections chiffrées comme bouclier justifiant le confinement et pas assez pour le lever. Ainsi, quand on pointe la surmortalité relative liée au Covid, les experts dégainent des centaines de milliers de morts si on les laissait tout le monde dans la rue. Ce matin, l'ultra macroniste Laurent Bigorgne (En Marche ! a ses statuts déposés chez lui) disait même : "si on ne fait rien, cela pourrait causer 1 million de morts". T'as raison mon Lolo, pourquoi pas 3 millions tant qu'à faire peur ? Si on reprend leurs mêmes chiffres, nous sommes 68 millions et le virus ne risque pas de toucher les mineurs, donc 55 millions d'adultes, sachant qu'il tue 0,5% des personnes qui le contractent, dans le cas largement hypothétique où tout le monde, 100% des français adultes étaient contaminés, on arriverait à 275 000 morts. C'est une hécatombe, hein, mais c'est déjà 4 fois moins que ce dit Bigorgne. Et par ailleurs, le virus cessant de circuler à 60% de la population infecter, on arrive (toujours selon leurs hypothèses, hein) à moins de 180 000 morts. 

Alors 180 000 morts, ça fait peur. Mais ce qui est intéressant c'est qu'on a, à l'heure actuelle, des modélisations qui montrent que les morts liés au confinement seront largement supérieur à ça, à moyen terme. L'Institut Gustave Roussy, peu enclin à l'exagération, dit que "la seule première vague de confinement va entraîner 5% de morts du cancer en plus" soit 10 000 personnes. Mais ce chiffre ne fait qu'augmenter car en reconfinant, on repousse des diagnostics, des traitements et cela va exploser. Chic. La surmortalité liée aux AVC est encore plus forte, ajoutez les suicides, qui vont se multiplier avec les drames sociaux, le million de personnes supplémentaires sous le seuil de pauvreté ad nauseam...

On inflige des souffrances sûres et certaines à une majorité de français pour un hypothétique total de vie sauvées. La seule différence, c'est que les morts du Covid se voient, actuellement, alors que les autres mourront loin des caméras. Mais si on est constants dans la défense de la vie, on doit se questionner...

Tout laisser ouvert en responsabilité, donc, ça n'est pas être Boris Johnson. Des solutions existent, le groupe Accor avait proposé de mobiliser ses hôtels, vides, pour isoler les malades. Toutes les garanties d'isolation spatiales, de traçage et de suivi étaient là, avec la possibilité d'alimenter les malades sans qu'ils sortent, tout était là. On préfère mettre les salarié.es du groupe au chômage partiel, dépenser des fonds publics à perte, sans aucun impact plutôt que d'agir facilement et de maintenir de l'activité.  On aurait pu transporter les malades avec des taxis G7 qui disposent tous de vitres pour séparer le chauffeur du malade. Et quoi ? On les aurait accusé de favoritisme vis à vis d'Uber et de'Airbnb ? Déplorable... Le confinement des plus fragiles est anti-constitutionnel, donc ça n'est pas la solution mais on peut accorder des congés maladies à 100% pour celles et ceux qui ne peuvent télétravailler et ont des co-morbidités qui les exposent fortement. On peut mobiliser les hôpitaux militaires, comme celui construit dans le grand est pendant la première vague, on peut faire beaucoup pour diluer les prises en charge en Covid. 

Ils peuvent retourner le truc dans tous les sens avec une mauvaise foi affligeante, mais ceux qui s'en tiennent au confinement comme réponse à une crise sanitaire, ce sont eux qui n'auront rien fait. 

 

 

 

Commentaires

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Mélenchon candidat à la présidentielle , une " divine surprise " !

L'éventuelle " union de la gauche " s'en trouve compromise ; un coup de Macron ?

Selon un premier sondage effectué dans la foulée de ce scoop , le nouveau candidat obtiendrait 9, 5 ; un autre , de ce matin le crédite de 10 ; encore un petit effort !

Écrit par : Jacques Aubin | 09/11/2020

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"le groupe Accor avait proposé de mobiliser ses hôtels, vides, pour isoler les malades"

Un capitalisme "à visage humain " qui sera épargné lors du Grand Soir que Castor prépare , sans grand succès pour l'instant ..."

Écrit par : Pauj Prolo | 09/11/2020

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Encore ce beau linge cher à notre ami ! Un client , peut-être ?

Écrit par : Lesbie | 09/11/2020

Les commentaires sont fermés.