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31/01/2022

La gauche en ruinés

Avec la candidature superfétatoire de Taubira entérinée hier, la gauche n'est pas seulement un peu plus divisée, elle a fait un pas de plus vers la ruine totale. Taubira n'élargit en rien le spectre de gauche : elle mord uniquement sur les électeurs d'Hidalgo et de Jadot. Or, le bloc soc-dem pèse encore 15%, sans doute, mais sans pouvoir assurer aux 3 candidat.es plus de 5%. Mélenchon est le seul sûr et certain de dépasser ce stade, lui qui est donné entre 8 et 13% depuis deux mois. Pour Hidalgo, Jadot et Taubira, le risque est réel de faire moins et de ne pas avoir leur campagne remboursée. Et ça risque de ruiner leurs formations. Le risque est le plus patent pour Hidalgo car le PS a déjà très mal financièrement (si Hamon avait fait 4,9% en 2017, il n'y aurait plus de siège, ils en seraient à un co working) et une campagne non remboursée serait fatale. Taubira siphonnera le PRG, ce dont la démocratie se remettra aisément... Pour Jadot, EELV est habitué aux campagnes modestes, économes, le coup serait dur pour l'égo, mais la formation aux 5 salariés (oui oui) est plus résiliente que ça...

Mais surtout pour la gauche qui a depuis longtemps perdu la présidentielle, il y a la question cruciale des législatives. Car dans le bordel ambiant, avec le niveau de détestation qui atteint Macron, tout porte à croire qu'on ne nous refera pas le coup de 2017 avec une vague LREM bien légitimiste. Il serait beaucoup plus logique qu'on soit en cohabitation Macron/LR et dans ce contexte, toutes les formations peuvent espérer des sièges.... À condition d'éviter le morcellement. Or, passée la branlée du premier tour, toutes et tous les éclopé.es vont annoncer leur envie de se refaire aux législatives. Et là y a risque. On voit mal le PS garder son groupe... Même LFI est menacé. Et EELV, qui a ravit toutes les grandes mairies de France et fait de gros scores aux européennes et aux régionales pourrait payer le prix de la division en ayant à peine plus d'élu.es qu'aujourd'hui (pour rappel, ils n'en ont aucun, impossible donc de faire moins). 

Les élu.es donnent de la visibilité, de la vitalité, au camp de gauche. Ielles apportent aussi des moyens financiers aux partis. Et les moyens, c'est crucial. Le million d'euros dépensés par la PP le rappel, ça permet de parler de vous. Et contrairement à En Marche  en 2016 ou Zemmour cette année (lire les enquêtes de Médiapart sur les soutiens CSP ++), la gauche ne compte pas des centaines de grands donateurs de la finance pour mettre en orbite une candidature. En plus d'être en ruine, la gauche va être ruinée par sa division. Ça ne va pas faciliter la capacité à se relever du KO. 

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