05/11/2009
Le prince concert...
Bon. Moi, 4 mois, 3 semaines, 2 jours et ce plan interminable sur un foetus gisant sur un carrelage m'avait laissé un peu froid. Disons qu'honnêtement je ne lui aurais pas donné la palme. Ca tombe bien, je suis pas critique. D'après Truffaut, la France compte 60 millions de critiques de cinéma (ce qui expliquerait l'énorme four de Cinéman. Bien fait.) autant que de sélectionneurs de l'équipe de France de foot... Je ne prétends à rien de ce point de vue, mais je fus emballé, hier, par le concert.
A priori positif, il y a Berléand et Guillaume Gallienne. A priori négatif, on les voit 3 minutes.
Pendant les deux autres heures, on regarde, médusé, des inconnus en faire des tonnes. C'est une énorme farce qui s'accepte, d'où la jubilation. Quand il y a un débat au siège du PCF français, avec le drapeau de l'URSS en 1967 et que le PC faisait 100 % aux élections et qu'on voit des jeunes barbus, le poing levé, on se gondole. Ca tombe bien, car sinon, ça parle dictature, goulag et ennemi du peuple. Mais c'est le choix du ton artistique, l'âme slave qui déborde et l'absence de ton moralisateur à la façon d'un Alexandre Adler qui fait que l'on se laisse transporter et que le portrait caustique des russes découvrant le libéralisme parvient à nous faire franchement rire plutôt que pleurer. Pleurer, on en est pas loin pendant le long concert final, un certain nombre de spectateurs (j'ai le nom, mais pas de délation sur ce blog) se sont d'ailleurs largement abandonnés aux larmes. Emotion musicale ? Nostalgie de l'idéal communiste ? Pas le propos. Le beau c'est ce qui désespère, disait Stendhal, ce film l'illustre parfaitement, et c'est la meilleure critique que je puisse en faire.
Demain, c'est vendredi. Déjà. Fout comme le temps passe contrairement au mandat de Nabot Léon comme disait ce matin Maxime Gremetz. Donc, Maxime Gremetz n'est pas mort et d'ailleurs il ira sans doute voir le concert.
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