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15/03/2010

Portrait de Ségolène en Olivier Merle

Faire un parallèle entre sport et politique, en théorie, on ne devrait pas. Mais attendu que tous les commentateurs se prennent pour des turfistes, ne boudons pas notre plaisir surtout qu'en l'espèce, j'ai la faiblesse de croire que l'analogie tien la route.

Pour les non amateurs de rugby, une explication s'impose. Olivier Merle est une figure historique du XV de France de rugby. Né en 1965, il fut une star de la décennie 1990 pour les Bleus. On le surnommait "l'homme et demi" rapport à ses mensurations gigantesques. Ce deuxième ligne captait la lumière lors des retransmissions télévisées. Ses percées et percussions étaient extrêmement télégéniques : il enfonçait allègrement l'opposition avec sa puissance et la foule de badauds non connaisseurs hurlaient de joie...

Pourtant, combien de matchs Olivier Merle a t'il fait perdre à la France ? Les statistiques ne le disent pas mais il nous a coûté nombre de parties, dont la demie-finale de coupe du monde 1995 à vouloir happer la lumière sur sa seule immense personne. Dès qu'il avait le ballon, il tentait d'improbables courses effrénées, oubliant qu'il fonçait moins vite qu'un cannasson arthritique... Résultat, l'homme coupé du monde se faisait cueillir comme une fleur par la défense adverse. En défense, c'était pire encore: plutôt que de rallier ses petits camarades sur une même ligne, l'homme des cavernes jaillissait seul pour stopper le péril, seul. Une fois sur dix, ça fonctionnait et cet imbécile de Pierre Salviac hurlait au génie. 9 fois sur dix ça échouait lamentablement et la France était pénalisée...

La soirée d'hier ne m'inspire pas autre chose: alors que l'équipe de France de gauche avance unie vers la victoire, le capitaine Aubry donnant le tempo et tout le monde avançant comme un seul homme, Ségolène se met hors jeu. D'abord, l'élégance du protocole oubliée: elle fait, sciemment, sa déclaration exactement au même moment qu'Aubry. Sans doute pense t'elle sincèrement que son bon score justifie de passer avant une analyse de toutes les régions... Ensuite, que nous dit-elle sur le fond ? Elle tance les écologistes et leur stratégie car sinon elle aurait gagné au premier tour... Quelle connerie, quel aveuglement alors que c'est justement cette alternative rose-vert qui a séduit plutôt que le bloc schtroumpf schtroumpf d'en face (avec que des grognons...)... Enfin, elle fait sa déclaration en gros plan, habillée et maquillée comme une télévangéliste du dimanche, avec du bleu, du vert et aucune rose, Ségolène in, le PS out. Ce qu'elle veut, c'est qu'on parle de son triomphe, pas de celui des socialistes...

En politique comme en rugby, le talent isolé ne sert à rien et bien souvent dessert. Je ne nie pas un brin de talent à Ségolène puisqu'elle va conserver aisément sa région mais en s'obstinant dans sa quête débile de lumière hubristique, elle se brûle les ailes ce qui n'est rien, mais met en péril l'ensemble de l'équipe, ce qui est beaucoup plus dommage...

La comparaison s'arrête là car on ne peut pas la mettre sur le banc, mais les encartés du PS, s'ils veulent gagner dans 2 ans, seraient bien avisés de lui rappeler l'humilité en la mettant au ban...

Commentaires

Tout à fait Thierry!

Écrit par : secondflore | 15/03/2010

Oh, Jean Mimi, je crois que Ségolène et Martine ne passeront pas leurs vacances ensemble...

Écrit par : Castor Junior | 15/03/2010

Les commentaires sont fermés.