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31/08/2010

Déchéance de nationalité : comment aller plus loin ?

expulsion12.gifJ'ai regardé la conf' de presse de Brice Hortefeux hier. Je crois que la gauche milliardaire va fermer sa gueule maintenant. Ca continue en gore et en gore. Vont moins faire les malins les bobos.

Déchéance de la nationalité pour la mendicité agressive, pour les vols répétés, j'en passe et des meilleurs. Ce matin dans les rades au blanc sec, ça doit exulter. N'empêche, je reste sur ma faim... Pour une vraie droite décomplexée, tant qu'à réveiller clairement Drumont, Léon Bloy et autres Rebatet faut y aller plus franchement, voir plus Franco...

Faut qu'ils bossent au Château! Créer des synergies entre Brice Hortefeux et Chatel et déchoir de la nationalité ceux qui ne chantent pas la marseillaise quand le prof entre en salle; ceux qui rentrent dans l'enceinte d'un bâtiment scolaire avec une casquette. Expulser ceux qui ont redoublé deux fois avant le bac avec risque de devenir chômeur...

On doit aussi pouvoir demander des rallonges à Bachelot: puisqu'on ne peut pas garder les Roms car ils viennent se soigner et que c'est mal (c'est pas moi qui le dit, c'est Kouchner; vieillesse naufrage tout ça), pourquoi ne pas expulser tout ceux qui vont plus d'une fois par an à l'hôpital public ? 

Et puis, il faut que Baroin fasse son taff, en période de crise, ne faudrait-il pas que ceux qui grugent l'Etat sur leur déclaration d'impôts soient condamnés ? En Chine, pays qui continue de faire baver l'ensemble du MEDEF, la fraude fiscale reste passible de la peine de mort... En voilà une idée qu'elle moderniserait la vie politique française...

Demain, mais demain nous serons déjà en septembre, va falloir arrêter de faire semblant de bosser pour s'y mettre franchement...

29/08/2010

40 ans après les MILF ont plus la côte que le MLF...

1455feministe.png Il y a 40 ans, elles avaient fière allure, défilaient par milliers et refusaient de faire la vaisselle... Patrick Juvet s'en offusquait dans son cultissime "ou sont les femmes?". Curieusement, on imagine pas Christophe Maé ou n'importe quel autre chanteur à l'eau de rose reprendre ce genre d'hymne. 

Jeudi, les héritières se sont regroupées au Trocadéro. Elles étaient une centaine à hurler "un homme sur deux est une femme" (un peu plus, même, en fait) "il y a plus inconnu que le soldat, sa femme" et autres "l'Adam dure depuis trop longtemps". Spectacle un brin pathétique qui a dû réjouir tous les néos machos de l'époque. 

Il y a 40 ans, les machos fumaient comme des pompiers et récusaient le droit aux femmes de s'asseoir à table où l'on parlait de choses importantes. Heureusement, des Simone de Beauvoir, Babeth Badinter ou Benoite Groult ont en partie remédié à ces problèmes. Les filles d'aujourd'hui leur doivent beaucoup, c'est sans doute le principal héritage de 68, d'ailleurs et c'est tant mieux. 

Mais les cancers idéologiques reviennent souvent après avoir muté: de même qu'on trouve des néos racistes et des néos antisémites plus malins que Drumond, on trouve des néo machos vomitifs. Au moins peut on reconnaître à un Eric Zemmour d'être un bon macho à l'ancienne. Son livre "le premier sexe" est de ce point de vue un modèle du genre. Hilarant. L'imbécilité la dispute à chaque page à une ignorance crasse et un humour beauf. L'équivalent d'un David Douillet, d'un Bernard Laporte ou d'un Bigard, assez simple à combattre.

En revanche, l'affadissement du mouvement féministe avec des têtes de gondoles déprimantes comme Isabelle Alonso ou Antoinette Fouques quand il faut laisser parler la géniale Caroline Fourest, est inquiétante face à l'émergence de ces nouveaux machos.

Plus malins que leurs aînés, ils évitent les clichés domestiques (y a des bonnes pour ça) et convient les femmes à leur table... Mais derrière, on réalise qu'ils restent entre eux pour parler de choses sérieuses, considère qu'Aubry bah, on peut rien lui confier de sérieux car c'est une gonzesse et que l'empyrée féminin, c'est le porno. Vous les entendrez toujours louer les effeuilleuses ou autres comme des femmes qui assument sans complexe leur beauté pour mieux les y cantonner... On retrouve là-dedans un pithécanthrope comme Emery Doligé (http://mry.blogs.com/ si vous voulez savoir comment vit le monde sans cerveau et ravi de son phallus...) ou l'imbuvable David Abiker et ses histoires de bites... Ils vomissent le MLF et rêvent de MILF avec des émois adolescents. C'est aussi les pseudos-romantiques à la Nicolas Rey ou son pendant politique le priape Bernard Kouchner, ou certains journalistes façon Christophe Barbier ou Yves Calvi. Il suffit de voir les émissions de débats ou les mecs débattent entre mecs de l'avenir des retraites, la reprise économique ou la politique de santé en imaginant pas qu'une gonzesse puisse avoir voix au chapitre...  

Heureusement, ces blaireaux n'empêcheront pas certains changements et sur ce, je vous laisse pour écouter Aubry clore l'université d'été du PS avec un discours d'Homme d'Etat...

Edit 12H08: Martine envoi du lourd ! Et elle cite Yourcenar sur les anciens, et Marie n Diaye... Et avec un discours curieusement à gauche pour des socialistes... Merci Martine, en 2012, j'espère un nouveau tome de la Saga de l'enfance, "Martine à l'Elysée" après les conneries du Petit Nicolas....

27/08/2010

Le roman Français va bien, merci pour lui....

arton539.jpgLa phrase de Stendhal n'a pas pris une ride "la politique dans un roman, c'est comme un coup de pistolet au milieu d'un concert". Souvent, les aspirants politiciens qui se piquent d'écriture truffent leurs romans de considérations politiques vibrantes d'incompétences, mais peu leur importe. Chez Larher, la politique dans le roman c'est un coup de pistolet. Tout court. Une détonation de starter dès le départ du livre qui s'avale comme un 800 mètres, à fond tout du long et en une longue foulée de lecture...

Le pitch ? Quel intérêt le pitch, est-ce qu'on résume La Recherche par "le petit Marcel veut devenir écrivain" ? Mais non... Là, Lépopold côtoie les révoltés et les cyniques, les damnés de la terre et les âmes damnées dans un vaste n'importe quoi laborantin diurne et un pandémonium nocturne des plus réussis.

L'auteur, ce qui ne gâte rien, a le souci de ne jamais ennuyer son lecteur. L'écriture cursive prend tout de même le temps des détours par des images osées mais toujours réussies ("elle était belle comme une augmentation de salaire", "ça va, comme un genou après une arthroscopie"...). 300 pages qui s'avalent comme un tiramisu et sans faire grossir, que demande le peuple ?

Quel sera le destin d'un livre parmi les 700 de la rentrée, d'un premier roman parmi les 80 et des brouettes? D'un premier roman français qui parle de politique avec causticité, justesse et grincements ? Si vous ne lisez pas de romans, passez votre chemin, mais si vous cherchez une fiction pour oublier les intolérables remugles de l'actualité, lisez "qu'avez vous fait de moi?" !

Demain, nous nous féliciterons que l'université d'été du PS soit en direct sur Internet, ce qui est un progrès pour Internet, pas forcément pour l'avancée des débats...