27/09/2010
Carte postale de Nice (sans Brice, ni Estrosi)
Chaque fois que j'y retourne, la même surprise : je me plais dans cette ville où Estrosi est maire élu dans un fauteuil en skaï avec un Jacques Peyrat, ancien du FN et ancien para, à près de 20% au premier tour...
Une ville où tous les zincs résonne de "oh tiens, encore un bronzé" et les coiffeurs dise "non mais je vais chercher ma fille à la sortie de la boîte, on sait pas quel sarrazin pourrait lui tomber dessus"... Comment, donc, se goberger d'un séjour dans une ville pareille ? J'ai un secret: je ne parle à personne fors la caissière du supermarché et le marchand de journaux parce que je suis poli. Au Monop', tout roule, mais au tabac, évidemment, un type qui vient chercher Libération à 7H00 (en vacances, je m'offre des grasses mat') c'est suspect.
Parler à personne, donc mais se contenter de cette lumière (cf pic) qui a inspiré Matisse, Chagall, Signac et tous les autres (Picasso et quelques autres rapins mineurs...). En plus, la bicoque est nichée en haut d'une colline déserte, donc moins de risques de croiser quelqu'un. Pas un pékin qui traîne, sauf des représentants du 3ème et 4ème âge fortunés qui se massent le dimanche dans le seul établissement festif ouvert: un dancing pour vieux. Une fois, il y a près de quinze ans, j'y suis allé, pour voir; affolé par les mythologies d'abondance pécuniaire... Mais, au premier appel du dentier, je me suis carapaté. N'est pas François Marie Banier qui veut...
Bref, quand on est seul et debout à 7h00, on peut en profiter pour faire un jogging absolument pas monotone, le long de la Grande Bleue. On passe devant le Negresco, va vers le Château et repense à l'époque où les russes blancs venaient. Epoque qui revient avec ce train à 1200 euros qui relie Nice à Moscou... Comme à chaque fois, on se fait prendre par les charmes du paysage et on oublie de remonter vite si bien qu'après une bonne heure de course, il reste à se cogner la grimpette qui est plus que raide, aussi dure qu'un curé recevant le catalogue Petit Bateau.... Alors, évidemment, ça laisse quelques traces mais peu importe puisqu'ici la sieste est religion.
Nice est aussi un lieu idéal pour faire un régime. A l'heure où toutes mes copines entament le régime Dukan, j'entame un régime ducon à base de panini au nutella, de petits farcis et de carpaccio surmontés d'une montagne de parmesan...
Et puis enfin, mais je vous en reparlerai, c'est un havre de paix idéal pour la lecture et j'ai jeté mon dévolu dans la bibliothèque sur le journal de JP Manchette... Après les 100 premières pages, je n'ai qu'un mot: immense.
Demain, nous tenterons une grasse mat' jusque 7H15 mais les chances de réussite sont minces...
12:33 | Lien permanent | Commentaires (0)
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