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14/10/2010

Quand on regarde "The Social Network", au moins, on est pas devant Facebook

affiche-us-the-social-network-4761933zgrxi.jpgLuchini disait que le bonheur de quelqu'un pouvait le terrasser quand un malheur lui filerait la pêche. Soit. Il en va de même pour moi avec les critiques ciné. Impossible d'aller voir "des hommes et des Dieux", film labellisé "il faut le voir" pour retrouver des valeurs. Quand le tintamarre autour sera fini, j'irai...

Sur "the social network" j'entendis de nombreux panégyriques qui me laissèrent indifférents et puis quelques voix de vieilles carnes (plus Zemmour, obviously) dénonçant "un film qui ne montre pas l'aliénation de la jeunesse à cause du réseau social". Ca me paraissait à peu près aussi pertinent que déplorer l'absence de dénonciation du crime organisé à Marseille quand on filme Jean de Florette... Donc, j'y allais.

Et je fis bien. Fincher retrouve le mordant de "Zodiac" et ne cherche pas à rentrer dans les polémiques sur l'influence ou non, du réseau, mais rend les personnages très vivants. Saisissant portrait du plus jeune milliardaire au monde qui n'a jamais cherché l'argent. Il voulait juste qu'on prête attention à lui, qu'on le reconnaisse. 

Amusant, effectivement de voir les similitudes entre Gates et lui, des types informes, mal dans leur peau, incapable de parler normalement; le réel les rejette alors ils envahissent le virtuel. On voit aussi que c'est une ordure, capable de se couper de tout le monde pour aller au bout de son rêve, mais une ordure involontaire, pas un tueur, et c'est ça qui est jubilatoire. Car il est entouré de petits fachos dominants. Des types parfaits qui font de l'aviron portent impeccablement le costume et tombent les nanas et ces mêmes mecs se font berner par un nabot falot en tongs... 

Et sur ce seul ressort, -la grenouille peut t'elle éclater les boeufs?-, Fincher tisse une toile de deux heures dans laquelle on plonge avec joie. En ressortant, on n'est pas certain d'avoir un nouvel avis sur la violation de la vie privée ou des contacts virtuels comme le déploreront les bonnes consciences, mais on se méfiera décidément plus des types prêt à tout pour compenser un complexe d'ado. Un peu comme si un mec d'1,60 et quelques se lançait en politique pour marcher sur les plus grands que lui, mais ceci relève de la fiction, évidemment...

Demain, nous finirons de lire Herta Muller qui, elle, méritait vraiment son Nobel de littérature en 2009...

Commentaires

La frustration est un bon moteur de réussite, surtout chez les hommes. Il y a peu, un proche me raconte le comportement en séminaire d'un des cadres du top management de sa boite. Dragues en tout genre, blagues graveleuses, gestes bien placés entre les cuisses d'une assistante... Le type est numéro 3. Il a le salaire, les stocks options, les bagnoles et la maison en Vallée de Chevreuse qui vont bien, il est sûr de son pouvoir.
Pour illustrer son propos, il me montre la photo du type : une espèce de gros poulpe visqueux.
Si on regarde tous les grands patrons, il y en a peu qui mesurent 1,85 et ressemble à Jude Law, non ?

Écrit par : Cecile | 14/10/2010

Ce film, je ne l'ai pas encore vu, mais j'ai très envie, principalement à cause d'Aaron Sorkin (le créateur de West Wing), qui est pour moi une sorte de Dieu (ou en tout cas quelqu'un à qui je voue une reconnaissance éternelle...) et qui a signé le scénario de ce film....

Sinon, c'est quoi ton profile FB que je te demande d'être mon ami ?

Écrit par : Sam Lowry | 14/10/2010

@ Cécile: tu te trompes, pas sur la frustration, mais au contraire, les patrons présentent de mieux en mieux, Agon, Oudéa... S'ils ne sont pas des tops models, ils font du sport, se coache et poussent une barbe de 3 jours (Pépy)

@Sam: ha ha ! Tu veux qu'on se poke ? Vincent Edin, is the answer...

Écrit par : Castor Junior | 14/10/2010

Non, mais tu crois sérieusement qu'une femme peut avoir envie de Pépy, si elle ne connait pas son portefeuille.
Un jour je t'emmenerai à une réunion du MEDEF et tu verras comme ça fait envie (moyenne d'âge 55 ans, et pas une once de sex-appeal, sans parler de la coupe des costumes et du goût des cravates, on n'est pas là pour rigoler). Bon, en même temps toi tu t'en fous.
Oui, les jeunes patrons du tertiaire peuvent être séduisants et sportifs et tout et tout, mais ceux là ne sont pas encore installés au MEDEF. Je parle de pouvoir économique. Ils ne l'ont pas encore.

Écrit par : Cecile | 14/10/2010

Je maintiens, choupinette, la nouvelle vague du MEDEF, les Geoffroy Roux de Bézieux et Charles Beigbeder portent des costards à deux SMIC et abdos en choco.
Quand à Guillaume Pépy, lui même a peu envie des femmes, comme dirait Luchini de Barthes, "c'est pas un fou des meufs"

Écrit par : Castor Junior | 14/10/2010

D'accord mon lapinou (pardon pour les autres). Il y a de "belles exception". Mais j'en reviens à la source de la discussion "la frustration", je persiste à penser que c'est souvent le moteur d'une réussite sociale. Et les Nerds sont les nouveaux rois du pétrole de l'économie mondiale.
Allez, faut que j'aille gagner mon argent, puisque je n'ai tjs pas trouvé de patron à mon goût.

Écrit par : Cecile | 14/10/2010

si tous les frustrés devenaient millionnaires... Y a-t-il des mecs populaires au lycée qui ont réussi ? Faut-il être revanchard pour s'imposer ? Quand la taille des hommes, et seulement elle, cessera-t-elle d'être à ce point discriminante pour eux ? L'équivalent d'une obésité immuable.
(ah Myspace...)

Écrit par : ema | 14/10/2010

C'est vrai que Parker Lewis a continuer plutôt de la loose... Par ailleurs, ce parallèle taille/obésité est d'une justesse a même d'inspirer un "I like" si nous étions sur FB...

Écrit par : Castor Junior | 14/10/2010

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