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13/11/2010

Carte Postale de Toronto

n1386575856_121808_5470.jpgDifficile de pas s'interroger sur le besoin d'imposer une finitude à la ville quand tu vois ça, la photo à gauche. Officiellement, avec 447 mètres, la CN Tower était la plus haute tour du monde (je crois qu'un truc à Dubaï a depuis dépassé le bouzin et résolu le problème phallique de quelque émir)... C'est juste dingue. D'habitude, je suis pas très vue, mais là avec les voitures comme autant de petites fourmis et observatoire de l'aéroport de Toronto Island où, comme son nom l'indique, des petits avions se posent sur une piste en bord de l'eau, ça vaut le détour...

A part ça, ce qui frappe à Toronto, c'est le zen. Les gens sont gentils, vraiment. Ils te répondent tous quand tu cherches quelque chose, les voitures te laissent passer, personne ne klaxonne. En plus, depuis que je suis arrivé, il fait grand beau et tu te mets en terrasse au soleil (le soir c'est une autre histoire) et ton voisin te parle systématiquement. Sympa.

Toronto, malgré tout ces fameux buildings en verre, est vert. De nombreuses coulées et des parcs qui te sortent de ton contexte urbain et te permette, ô jogger intrépide en short, d'aller respirer à plein poumon.

Toronto est aussi aquatique et c'est là que ça devient chouette. Cet immense lac posé en contrebas de la ville, avec un port comme à St Trop, des planches comme à Deauville et des petits restos comme partout où l'eau existe, ça aussi, ça contribue à te faire aimer la ville, surtout quand il n'y a pas de techno comme le même décor appellerait forcément de la musique de merde en Espagne ou au Portugal...

Toronto est calme, donc et ce de façon surprenante car tout n'est pas lisse dans la ville, mais assagi. Le nombre de gens tatoués est impressionnant, mais pas un qui le fasse de façon ostensible, je suppose que c'était pour tromper l'ennui. La réflexion m'est venue quand je me suis incrusté dans la fac des beaux arts et que je discutais avec un groupe d'étudiants parfaitement smooth comme leur jus multicolores. Bizzare.

Y a un autre truc de fou, c'est la fameuse et sacro-sainte diversité. Elle est partout et nulle part. Ce n'est même pas une question pour eux, les sikhs se déplacent tranquille, il y en a un qui fait la circulation au bout de ma rue, Chinatown est un peu partout et idems pour toutes les minorités. Mes potes m'expliquent qu'au boulot, c'est fondamental, on ne se sert pas la main pour ne pas gêner un certain islam et les rapports homme femme, on fait attention qu'il y ait d'autre produit que porc ou animaux à sabot fendus à la cantine sans se faire chier avec le Hallal ou le casher. Les linguistes toujours géniaux dans le coin appellent ça "des accommodations raisonnables"' je suis sous le charme de la formule évidemment...

Une diversité qui se retrouve dans les quartiers de la ville, personnellement, j'ai un faible pour Kensigton Market mais j'en reparlerais plus tard, car les mômes se lèvent et faut que je continue ma formation en les faisant petit-déjeuner... Le marathon, easy, les nuits blanches de taff aussi c'est jouable, mais le quotidien de deux mômes de 3 et 1 an, ça, je trouve ça vraiment hard...

Commentaires

Le Conseil canadien pour la diversité administrative a publié il y a un mois son Bulletin de rendement annuel qui démontre que les conseils d'administration des grandes compagnies canadiennes ne reflètent pas la diversité de la population. Nombre de femmes occupant des postes d'administratrices (environ une sur sept), représentants des minorités visibles (un peu plus de 5%), Autochtones (moins de 1 %) siégeant aux conseils d'administration des entreprises FP500 (les plus grandes entreprises du Québec et du Canada).
www.boarddiversity.ca

Écrit par : Cecile | 13/11/2010

Il y a un autre problème à mon goût à Toronto, ville que je trouve quand même très agréable : le manque de services en français. En Ontario la loi 8 oblige le bilinguisme... c'est encore bien loin d'être le cas. En France, cette réalité n'existe pas mais dans le Canada hors Québec il s'agit d'un vrai problème identitaire qui ne cesse de croître. Les gens perdent peu à peu leur langue et de ce faire leurs coutumes. Baignés dans un univers anglophone, ils oublient leur français et de générations en générations ne transmettent plus leur culture, et je trouve cela très triste. Les parent préfèrent envoyer leurs enfants dans des écoles anglophones, plus prometteuses pour l'avenir de leurs enfants, et dans certaines familles, le français n'existe qu'en parlant à grand maman un dimanche tous les 2 mois...

Écrit par : JuLie | 13/11/2010

@ Cécile: j'ai toujours eu du mal à intégrer les femmes dans la diversité... Je dis pas que c'est parfait car ils sont exigeants, mais déjà moins pire que chez nous....

@ Julie: c'est net ! La fille chez qui je suis doit d'ailleurs tout traduire en bilingue dans des hôpitaux...

Écrit par : Castor Junior | 13/11/2010

Oui, eh bien tu n'es pas le seul visiblement à "avoir du mal" sur cette question-là.
:-[

Écrit par : Cecile | 14/11/2010

On fait du tort aux thons ?

(petite forme)

Écrit par : Ema | 14/11/2010

@ Cécile: certes...

@ Ema : exactement ! Je veux dire petite forme après ma découverte des boîtes de nuit ontariennes hier, ô misère...

Écrit par : Castor Junior | 14/11/2010

(je parlais de MA petite forme - mon jeu de mots honteux)(n'échange pas boites de nuit Ontariennes contre nuits Napolitaines)

Écrit par : Ema | 14/11/2010

J'étais manifestement très mal avant ce jogging, car j'avais pas compris le jeu de mot... A y est, après jogging, c'est bon... Et tu as tort, les nuits ontariennes valent le coup...

Écrit par : Castor Junior | 14/11/2010

Les commentaires sont fermés.