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24/06/2011

Pourquoi tu pleures ? Bah, parce que je l'ai vu.

19624394.jpg-r_760_x-f_jpg-q_x-20101220_101129.jpgNormalement, mon radar a panégyrique mensonger fonctionne à plein.

Aucun souci pour démêler le vrai du faux dans les "un film puissant", "déjà culte", "drôle à en pleurer" et autres artifices du paresseux pisse-copie grimé en critique. Je dis normalement car le premier film de dame Leikowiwcz avec Biolay, Devos et Garcia me plaisait, malgré toutes les précautions que m'inspiraient le casting. La bande-annonce m'avait vraiment fait rire et je me disais que si Biolay est un sale gosse qui dégueule son talent plus qu'il ne l'exploite dans ses chansons et Emmanuelle Devos un lamantin hystérique, peut être que la metteur en scène leur avait trouvé des rôles de composition. Et puis Nicole Garcia, c'est toujours la classe. Donc banco, en conditions idéales, sortie de boulot à l'heure où l'on ne veut rien d'autre que se dérider les zygomatiques. Raté.

Raté plus que mauvais. Le film rate sa cible, sans maintenir le tir. Le sniper distrait s'est endormi devant la bête et nous devant le film. Qu'en dire ? C'est irritant plus qu'étrange, pour cette raison on ne sort pas de la salle, mais limite. Un film trop bizarre, trop énervant, on peut se lever et hurler "messieurs les censeurs bonsoir" et s'en sortir manger des moules frites chez Léon (ce billet n'est pas sponsorisé). Là, non, c'est simplement beaucoup trop long.

Car le pitch de départ est également, malheureusement, celui de l'arrivée: un trentenaire ayant "des heures de vol" se pose des questions existentielles sur l'amour éternel, ad vitam aeternam, symbolisé par le mariage qui l'attend quelques jours plus tard. Vous avouerez que comme thème plus éculé, on fait difficilement. Ca part bien, des plans inédits et drôles sur l'enterrement de vie de garçon, un peu de baroque avec la belle famille au folklore yiddish et puis, re les garçons, le folklore, l'alcool, l'alcool, les engueulades baroques, le folklore des enterrements, l'alcool... 

La plupart des films français pénible sont bavards. Là, le film bégaie si fort qu'il ne finira qu'une phrase. Répétant inlassablement les mêmes 3 pensées, hésitant jusqu'au bout à se lâcher vraiment, à aller vers le n'importe quoi, "Pourquoi tu pleures" est un calvaire que l'on gravit pendant 1H39 avec cette folle espérance qu'au plan d'après, Mesdames et Messieurs, dans un instant, ça va commencer... Mais non, ça finit sans avoir jamais commencé, tout juste aura t'on eu le temps de voir que les acteurs jouent très bien. Mais quel que soit leur talent, ils s'agitent sur une base vaseuse... Alors que la canicule pointe, préférons les nocturnes de musée pour nous rafraîchir ou d'autres salles obscures.

En sortant, je commençais "Ticket d'entrée" le romand de Joseph Macé Scaron qui excelle dans le style, l'intrigue, les descriptions et dialogues tant et si bien qu'alors que je baillais à m'en décrocher la mâchoire, j'en lisais 100 pages avant de m'endormir; donc je vous en recauserai....

 

Commentaires

Aujourd'hui sort le "Pater" d'Alain Cavalier, tu peux retourner au cinéma. Le vrai.

Écrit par : Cécile | 24/06/2011

Je te rassure, "Pater" et "une séparation" sont sur ma to see list. "Pater" avait juste le défaut de ne pas se jouer en haut de ma rue !

Écrit par : castor Junior | 24/06/2011

Je me disais j'y vais, j'y vais pas… Donc j'y vais pas, il n'y a rien de pire que de s'ennuyer au cinéma, à part peut-être s'ennuyer au théâtre!

Écrit par : Yola | 25/06/2011

Les commentaires sont fermés.