18/02/2012
Val, Fourest, Maris: Charlie réveille toi tes enfants sont devenus cons..
Pas fous - encore que -, mais très cons, assurément. Ils ont basculé du côté obscur de la force plus ou moins violemment. Le problème, le seul, rappelle ce que disait Desproges "les amis se distinguent surtout pour leur capacité à vous décevoir". Force est de constater que la déception est à la hauteur des attentes. Inutile d'espérer quoi que ce soit de la part d'un Alexandre Adler ou d'un Jean-Marc Sylvestre, évidemment. Mais ceux qui ont été ou sont encore les fleurons de Charlie Hebdo et parlent la langue de bois avec une habileté qui plairait à Frank Lepage http://www.youtube.com/watch?v=oNJo-E4MEk8 ont de quoi nous navrer.
Trois cas, trois traîtres à la nation, avec 3 degrés différents. Un peu le bon, la brute et le truand.
Bernard Maris est bon, bon comme le bon pain. Bon comme bon client aussi. Parce qu'il incarne à la perfection, à la définition quasi dictionnairienne du "rebelle institutionnalisé. Charlie Hebdo, France Inter à foison, dans le 7/9, dans "on n'arrête pas l'éco" mais aussi dans tous les débats mainstream où on l'attend et, cerise sur le gâteau, conseiller à la Banque de France. L'encadreur mériterait pour cela d'être encadré, d'avoir mangé trop de sucre libéral, ses incisives sont tombées et aujourd'hui, s'il aboie encore un peu, c'est pour mieux faire croire qu'il existe un contre pouvoir, mais ses convictions d'hier lui font peur aujourd'hui : quand on a peur de son ombre, on vaut Rantanplan... Maris est content de lui, n'écoute rien et donc va parfaitement en débat avec des types comme Philippe Chalmin, sorte de Bernard Maris de droite qui n'aurait rien à se reprocher: il a toujours reconnu vouloir aller à la soupe, pourvue qu'elle ne soit pas froide, et encore. Pour Maris, on le croyait homme à cuisiner lui même, mais il faut croire que le fumet de la bouffe micro ondes cathodiques l'a fait tourné casaque et à moitié conviction. Le bon trop bon qui comme le veut l'adage, devient trop con...
Caroline Fourest, c'est la brute. La déviante la plus progressive. Maris a viré en un an ou deux, Fourest est sur une mauvaise pente et finira par dire du bien de Juppé. Elle est apparue voici une dizaine d'années sur la scène médiatique : femme et jeune, deux singularités au milieu de quinquas mâles pour passer dans les médias; tous se l'arrache, elle tranche. Mais à trop être happée comme une phalène, même problème que pour d'autres. Elle n'est pas rebelle, n'a jamais prétendu l'être, mais elle est devenue une intellectuelle systémique, emmerdant pour une empêcheuse de penser en rond. Elle a compris l'air du temps et agite, en dépit de toute réalité factuelle une République chimérique qu'elle a à géométrie variable selon qu'elle parle à Marine le Pen, Jean-François Copé ou Jean-Luc Mélenchon... Peu à peu, elle s'est lissé et ai d'accord 95% du temps avec Jean-Marie Colombani le dimanche matin sur Inter. 5% de différence avec un margoulin pareil, c'est bien trop peu... La brute car elle n'écoute personne, la laïcarde hallucinée mène sa propre église. Dommage, tellement dommage. Dans "Il était une fois dans le Bronx" le personnage de de Niro répète à l'envi "there is nothing worse than wasted talent", s'il avait rencontré Fourest, ça l'aurait conforté dans ses dires.
Philippe Val, pas de doute, c'est le truand. Passé de Font & Val et de Charlie à défenseur de Nicolas Sarkozy en toutes circonstances, l'homme a la palme... Siné n'est pas toujours d'une finesse colossale mais le virer pour des propos beaufs au motif qu'ils seraient antisémites tout cela pour protéger une crapule en devenir -Jean Sarkozy. Siné avait juste remarquer que le gamin était bien parti dans la vie après avoir épousé l'héritière Darty, difficile de lui donner tort. Il faut croire que si... Idem pour Porte et Guillon. Virer pour avoir déplu au pouvoir. Les deux sont sans doute trop contents d'eux, Guillon a d'incontestables manières putassières, mais du talent à revendre. Quand j'entends les lamentables chroniques de Ben ou Alexis Tregaro, je me dis qu'on a lourdement perdu au change tout cela pour contenter quelques potentats... Virer Val pour incompétence ne serait que logique, malheureusement cela apparaîtra comme de la loi du talion et une revanche de nomination sarkozyste. C'est bien le problème de la force obscure contre la force claire, les vrais Jedis doivent s'abstraire de la colère. Mais quand on entend toutes les concessions faites, nos coeurs saignent...
Demain, nous reprendrons du poil de la bête en parlant de "Samba pour la France" un grand roman de Delphine Coulin, au moins quand on lit ça on écoute pas la radio...
10:23 | Lien permanent | Commentaires (3)
Commentaires
Certes, la colère est mauvaise conseillère, mais des fois un bon coup de gueule qu'est-ce que ça fait du bien!
Écrit par : Yola | 18/02/2012
Qu'on nous débarrasse de Val, de grâce ! (je sors)
Écrit par : Coralie Delaume | 18/02/2012
@ Yola : je m'y emplois souvent !
@ Coralie : non non, restez ! Mais sur Fourest et Maris, plus complexe... Mais que Val aille au bagne ou sur TF1/M6 mais qu'ils nous foutent la paix, oui !
Écrit par : Castor Junior | 18/02/2012
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