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17/08/2012

Premières choses vues au Vietnam

Hoi-An-guide-vietnam.jpgLes deux premières gifles reçues en arrivant au Vietnam en août sont les mêmes pour tout le monde : la fatigue liée au décalage horaire et celle due à la chaleur, voire à la touffeur du pays. Ensuite, les premières images qui se greffent dans votre mémoire sont celles de flots intarrissables de motos, scooters et autres improbables deux roues motorisés qui se meuvent en mépris total du code de la route et de la bienséance. Pour autant, je n'ai vu qu'une anicroche, mais pas d'accidents ce qui, quelque part, défie les lois de la physique et donne envie de croire à une espèce d'intelligence collective de la régulation. Renseignements pris Saïgon (je sais c'est Ho Chi Minh Ville, mais tout le monde sur place dit toujours SaÏgon) compte quelques 5 millions de 2 roues pour une population de près de 10 milllions, le double d'il y a une quinzaine d'années ! Le calcul me semble étrange eu égard au fait que parfois sur les cycles on retrouve 3 voir 4 passagers... Parfois à contresens, souvent téléphonant, mais toujours klaxonnant pour prévenir. Bon. Renseignements repris, il semblerait que les accidents soient légions sur les routes et les résultats pas beaux à voir, on vous manipule pour vous mettre hors circulation et vous pose pudiquement un carton dessus en attendant l'arrivée des secours...

Hormis cela, et cette énervante manie qu'ils ont de remplir les trottoirs de marchandises et autres scooters rendant la marche très périlleuse, le Vietnam est un pays qui m'a conquis. Pour ses paysages, ses sites historiques, l'incroyable finesse et la très grande diversité de sa gastronomie (bien plus dans les deux cas que la cuisine chinoise) bien sûr. Contrairement à ce que j'ai pu lire ou entendre avant, je ne trouve pas les vietnamiens particulièrement durs. C'est un peuple de résistants qui ne se laissent pas marcher sur les pieds et qui ne vous laisse pas aisément traverser, mais pour peu que l'on y mette un peu du sien et qu'on accepte de payer une légère white tax (pas démesuré, 10% quoi) les choses se passent très bien. Le sens du service est si incroyable que c'en est triste rapporté au prix des choses. La concurrence est si vive que les prestations de livraisons à domicile (pour les tailleurs de fringues par exemple, au milieu de la nuit) sont de coutume et autre. Même un hôtel tout à fait banal vous propose d'aller vous chercher à la gare de vous ouvrir de quoi vous doucher avant votre avion et autre, toute chose impensable en France...

Sinon, il faut bien reconnaître que la vitalité du pays est aussi un mot pudique pour parler de l'absence de modèle social. Quand vous vous prélassez sur une plage et que de charmantes octogénaires trimballent des poids trop lourds pour elle chargés de fruits, ce n'est pas par plaisir, mais par absence de retraite... Le salaire minimum ici est de 2,2 millions de dongs, environ 100 euros, et à ce prix là, aucune chance d'avoir une vie décente. Une grosse partie de la population touche ces salaires là (et pour cause, pas de chômage non plus...) et cotoie dans la rue sans que cela suscite les violences brésiliennes, la middle class émergente qui pianote sur leurs Ipad. La raison du calme est l'omniprésence du politique avec des militaires jusque dans les boîtes de nuits (dans l'état où j'étais cela ne m'a pas inhibé) mais cela, j'y reviendrais dans une prochaine note. Parce qu'un régime pareil avec la mention communiste, il y a beaucoup de choses à dire, ce que je ferais sans doute après mon détour par les montagnes de Sapa et la Baie d'Along...

Commentaires

Plus encore que le sud, il faut aussi voir le centre vietnam, les régions hors des sentiers touristiques pour ressentir ce vietnam à 2 ou 3 vitesses.
Ce pays manque, quand on en revient... et malgré tous ses défauts, cette liberté de façade, la dureté du climat, il en ressort une telle vitalité et une telle joie.

Écrit par : ice | 20/08/2012

Mais suis bien d'accord, on a passé beaucoup de temps au centre et pas encore revenus, donc pas encore de manque !

Écrit par : Castor | 20/08/2012

Les commentaires sont fermés.