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16/08/2013

Vallsorama

300205-manuel-valls-637x0-2.jpgC'est bien connu, les crises surviennent souvent au mois d'août. Avec le relâchement, les départs en vacances, les choses craquent. Généralement, ce sont les marchés financiers qui trinquent. Mais l'avertissement est valable pour tous, d'où l'injonction présidentielle -et inhumaine- à ne pas quitter son poste d'un pouce. S'il en est qui l'a mieux compris que les autres, c'est bien l'ineffable, l'incontournable Manuel Valls.

Grâce à son omniprésence médiatique, il est en train de devenir ce que Sarkozy était à Chirac. Quelqu'un qu'il déteste, mais dont il ne peut se priver pour cause de popularité écrasante. Comme Sarkozy, Valls devrait être mort politiquement. Sarkozy après des européennes en 1999 désastreuses où il avait réussi la prouesse de mener le RPR derrière Pasqua et De Villiers. Sarko sait que les électeurs ont une mémoire de poisson rouge et il investit le terrain ultra médiatique de l'intérieur. Ultra médiatique où le verbe vaut action, ou la caméra peut vous encenser en dépit de votre bilan. Sarko a équipé la France de caméras de vidéos surveillance, ce qui n'a pas fait chuter la délinquance, loin s'en faut. Il a construit des places de prisons et retiré des flics par milliers. Cherchez l'erreur. Il a également enjoint les communes riches à s'équiper en milices, appelées polices municipales. Cherchez l'erreur, bis. Peu importe, au fond, dans l'inconscient collectif, Sarko est un dur. Valls est fasciné. 

A gauche, Valls est plus que marginal : fin 2011, sur 4 millions d'électeurs à la primaire, soit 30 fois le nombre d'adhérents du PS ou près d'un quart des voix de François Hollande, Valls n'obtient qu'un famélique 5%. Près de 4 fois moins qu'Arnaud Montebourg. Et pour cause, contre la retraite à 60, les 35 heures, pour le travail le dimanche, pour l'autonomie des universités et des hôpitaux, Valls est avant tout un ultra libéral. C'est sa carapace politique sur laquelle il a greffé le costume de bouffon populiste islamophobe : bad cop, contre le voile, le même déguisement grotesque pris par Guéant, Hortefeux, Sarkozy et consorts. Mais il a l'habileté de Sarko et convoque toujours la justice, la république et la protection des humbles quand il défend sa politique. Résultat, il est le plus populaire des ministres. Tous les journalistes amateurs de mouvements incessants pour écrire leurs chroniques ou livres en font un nouveau premier ministrable. Sur son bilan sécuritaire de baudruche et non sur son programme lui ayant valu 5%. Cherchez l'erreur, ter. Bis repetita placent, mais ter, faut pas déconner...

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