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27/09/2013

Valls aux adieux à gauche

adieu2.jpgPour célébrer le 1er anniversaire de présidence de François Hollande, Laurent Binet avait eu cette formule : "Hollande, c'est Sarkozy moins le Pen et c'est déjà ça". Il y avait beaucoup d'amertume dans cette formule, une espèce de consolation triste. On avait le déshonneur de gauche, mais pas la honte, en somme. Mais ça, c'était avant.

Depuis Pierre Moscovici a reçu une standing ovation au MEDEF et Manuel Valls a dépassé Marine le Pen sur sa droite. L'héritière de la marque le Pen, obsédée par l'idée de devenir Garde des Sceaux ou ministre de l'intérieur d'un gouvernement UMP, soigne sa stature et joue le côté grands enjeux. Quand elle s'égare sur une formule, c'est à dessein "la catin du Qatar" ne choquera pas de la même manière, car cette sortie parle à tous les nostalgiques de l'époque ou de Gaulle tenait la dragée haute aux Yankees. Au moins, on ne baissait pas notre froc, en somme. Idem pour les "milliers d'ennemis de l'intérieur", ces propos venimeux sont destinés à montrer qu'on ne s'abaissera pas devant les barbus. Valls ne se donne même plus la peine de s'inventer des ennemis puissants, il veut frapper les plus faibles. On ne refera pas le débat à l'infini, il y a une hausse de cette délinquance particulière : +550% nous dit le Figaro. Remis dans son contexte, on parle de 750 à quelques milliers d'actes. Quelques milliers de trop, évidemment, mais rapporté à une mégapole de dix millions d'habitants ou des millions de touristes passent, on ne peut pas parler de déferlante de violence Rom... Surtout, il existe une réponse de gauche. Casser les mafieux, bien sûr. Mais que ne parle-t-il de la nécessaire scolarisation des enfants fors quoi nous ne sommes plus en République ? Le vrai scandale c'est ces destins volés aux enfants, ce sont eux les victimes, d'ordures mafieuses. Les expulser dans un pays qui n'est pas le leur, puisqu'ils partagent avec les kurdes le fait d'être les errants ultimes convient à renvoyer la poussière sous le tapis. Valls est un Nimby, not in my backyard. Pas à Evry la délinquance, à côté. Pas en France, les Roms. Ha ? En quoi vaut-il mieux qu'un Copé, son meilleur débatteur de la décennie précédente qui tient le même discours sur son fief de Meaux. 

François Hollande est face à son Munich, le déshonneur populaire ou la guerre civile. Il choisit la guerre civile en gardant le fossoyeur de l'idéal de gauche. 

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