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12/10/2013

Carte postale de Bilbao

Arriver à Bilbao, c'est arriver à Montélimar. Une ville mondialement connu pour une spécialité, mais à la notoriété disproportionnée par rapport à la taille. Dire que c'est minuscule ne rend pas hommage à cette sympathique ville dont on peut, avec un peu d'entraînement, faire le tour à cloche pied... Aucun regret pourtant de s'y être arrêté pour 2 jours. C'est beau, propret et calme. Même la bruine persistante ne peut altérer le moral.

Autant évacuer le sujet qui fâche d'emblée : le Guggenheim. Le bâtiment est aussi incroyable que la légende qui le précède. On peut passer du temps à tourner autour, le long des berges. Mais à l'intérieur... 1H30 grand max, pour être poli et on en ressort quelque part entre l'énervement et l'incompréhension. Autant l'installation géante de Serra est impressionnante, autant le reste... Une rétrospective Tapies sans ses peintures, 2/3 escroqueries filmées de Wharol, 1 Basquiat pour interpeller le bourgeois et point barre. Impossible de passer à côté quand on va dans la ville, mais la comparaison avec son homologue New Yorkais est clairement ordurière...

Le musée d'Art Moderne, en revanche, est un ravissement. Une superbe expo consacré à Dario de Regoyos (connaissais pas mais c'est charmant) et des salles entières de Juan Gris et de Léger avec, rare, un excellent audioguide gratuit de surcroît. Pour compléter le panorama culturel, on est allé voir une expo marrante sur les Guerilla Girls qui faisaient des happenings dans les musées et les galeries pour en montrer le caractère phallocrate.

Outre les musées, j'imagine qu'on vient Bilbao pour la bouffe et on aura raison. L'inventivité des patrons de bar à Pinxos semble sans limite, le nombre de variations autour du jambon (j'en ai avalé un fondant à se pâmer et un mélange jambon parmesan sans doute pas encensé par Dukan mais sublime) et du saumon ou encore des œufs, donne le tournis. Partout où nous nous sommes arrêtés pour manger (et c'était souvent) nous sommes allés de bonnes en meilleures surprises.

Autre très belle surprise : les basques. Ils sont d'une gentillesse infinie, partout et tout le temps ils nous ont donné de précieuses indications topographiques, répondu avec le sourire à nos demandes les plus évidentes (cherchez un resto, ou un monument qui est en face de toi). Dernier point très notable, on trouve encore des flippers ! Pendant les pauses pluies, alors que des centaines de zombies jouent sur des machines à sous à la con, nous nous régâlames dans un tripot qui disposait d'un flipper et d'un billard. C'est pas ultra typique de Bilbao, mais néanmoins fort appréciable et apprécié à sa juste valeur.  

A y est, on a fait le tour de la ville à cloche-pied. Pour fêter ça, Cap sur San Sébastian.

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