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21/01/2014

L'insoutenable impatience du Front de Gauche

impatience-40173.jpgDepuis la conférence de presse de François Hollande, la gauche compte des nouveaux millions de cocus, ou plus modestement, déçus. Et malheureusement, de nouveaux millions d'orphelins. Car le long lamento de toutes les âmes de gauche qui votent socialistes sont comme dans deux ronds de flan en songeant aux opportunités de ce qui s'offrent à eux. Quitter Solférino, soit, mais pour aller ou ?

Pas la peine d'aller à l'UDI ou à l'UMP, le pacte de responsabilité du Président comprenant mot pour mot les propositions des partis de droite. C'est le triomphe de la ligne Macron, l'ancien sémillant banquier de Rotschild, et étonnement ce dernier n'a pas cherché à faire trébucher la finance. Incroyable.

EELV a implosé en vol. Triomphant lors des élections intermédiaires entre 2007 et 2012, avec un pic aux européennes de 2009, le parti profitait de l'effet Grenelle, de la prise de conscience des enjeux internationaux de dérèglement climatique et de la ligne très ferme du parti sur la question des conflits d'intérêts, du cumul et autres magouilles. Hélas, l'arrivée de ce Mazarin de sous Préfecture, Jean-Vincent Placé a fait basculer le parti dans une logique mainstream de gros parti déconnant. Siphonnant les fonds de la formation pour payer des copains, imposant les compagnes et les compagnons de partout, EELV a distribué la rente des élections européennes en oubliant ses fondamentaux. Ils se sont ensuite vendus au PS en 2011 sans contrepartie programmatique forte. La campagne calamiteuse d'EVA Joly a fragilisé l'édifice. Les ministres en place sont sous liberté surveillée et en légitimité restreinte du fait des 2,3% de la juge. Depuis Hollande s'assied joyeusement sur toutes ces promesses concernant le nucléaire, le financement des renouvelables, la fiscalité écologique et même, Notre Dame des Landes... Circulez.

Reste donc un parti, un mouvement, un rassemblement des bonnes volontés qui devait empocher la mise. Sans souci. Taking candy from a baby. Alliance du Parti de Gauche naissant et de l'historique PCF, le Front de Gauche rassemblait deux boiteux qui unissait leurs forces dans un programme, l'humain d'abord. La montée en puissance de ce programme et non pas de Mélenchon permettait d'aboutir à un inespéré il y a quelques années 11,10%. De deux choses l'une, soit Hollande remplissait sa promesse sociale et ce socle de contestation, cette soif d'alternative de changement social, s'étiolait lentement, soit Hollande s'asseyait sur sa campagne et il y avait un boulevard. Plus qu'en Allemagne avec la création de die linke, la création d'un pôle de gauche radicale à même d'être aisément majoritaire. Nombre de modérés du PS pouvaient faire sécession, rendant intenable la position du chef de l'Etat. Les élections intermédiaires servaient à dépouiller le PS pour arriver en 2017 avec un parti historique en guenille et un Front de Gauche en ordre de marche pour gouverner. 

Hélas, triplement hélas, je m'égare. Obnubilé par le FN plutôt que par le programme, lancé dans une vilaine quête personnelle, Mélenchon a tout siphonné, détruit toute la crédibilité du Front de Gauche en le cantonnant au rôle de pitre. En ce jour anniversaire de la mort de Lénine (et de Louis XVI, je sais), mon coeur saigne. Monsieur Mélenchon, vous êtes un sale gosse qui vient de briser un jouet qui ne lui appartenait pas : la propriété des idées politiques, c'est le vol. Et merde...

Commentaires

Mike... Un truc de gauche qui puisse permettre de prendre le pouvoir, faire des lois, créer des emplois tout ça... En garantissant la liberté de pensée tout ça. Et le maintien des ONG.

Écrit par : Castor | 22/01/2014

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