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26/07/2014

Xavier Bertrand, monsieur Homais Président

images.jpgReconnaissons d'emblée deux qualités à Xavier Bertrand : il y croit et il se donne les moyens. Travaillant avec un spécialiste du sommeil, il cherche à réduire son temps endormi car plus de temps éveillé, c'est plus de temps pour l'action. Sophisme digne de Sarkozy. 24h ininterrompue de Bertrand ne changeront pas grand chose, m'enfin lui y croit.

Et il travaille, il travaille, il travaille comme les Shadoks pompent. Sans savoir pourquoi mais certain que ça débouchera sur autre chose. Il a des conseillers pour l'image, un nutritionniste et des spécialistes des éléments de langage. Il lutte contre les tentations faciles (le chocolat, les charges sur le PS) en espérant que ça le mènera à l'Elysée. 

L'été, les cadors politiques sont fatigués et prennent du recul, permettant aux seconds couteaux de remonter. Du coup, l'homme qui s'était astreint à une diète médiatique afin de polir son image de présidentiable (et d'oeuvrer avec son think tank, la Forge), revient dans l'arène. Et il cogne. Mais nombre de coachs ne peuvent transformer un bourin en pur sang ou monsieur Homais en un sage. Après les violences de Sarcelles, il y eut des interpellations avec sanctions immédiates et lourdes. Commentaire de Bertrand : "ce n'est pas assez lourd et j'y vois là une faute de gouvernement". Quelle belle conception de la séparation des pouvoirs ! Et tout est à l'avenant. 

Pour le pacte de compétitivité, il sait comment recréer 2 millions d'emplois, il suffit de bien cibler les baisses de charges... Bah mon cochon. Pour les baisses de dépenses publiques ? Miser sur la fraude sociale, belle décalque du programme du FN... On rappelle que la fraude fiscale est entre 10 et 20 fois supérieure, mais n'allons pas nous fâcher. 

Le plus drôle concerne son image d'homme d'Etat au dessus des querelles picrocholines des politicaillons... La réforme territoriale lui a donné une occasion parfaite de montrer l'étendue de sa médiocrité. "Persuadé" mais alors "persuadé" de la nécessité d'une réforme, il revient sur ses propos dès que l'on touche sa chère Picardie et qu'il pourrait être absorbée par le Nord de Martine Aubry. Comment voulez vous que l'on croit en sa capacité de faire taire Obama et de lui imposer ses vues s'il pleure pour le rapprochement d'Amiens et de Lille... Comme disait Desproges de Séguéla, soit Xavier Bertrand est un con et ça m'étonnerait quand même un peu, soit Xavier Bertrand n'est pas un con, et ça m'étonnerait quand même beaucoup.

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