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10/09/2017

Monsieur le Président, j'aime les réformes et j'en ai marre des fainéants, cyniques et extrémistes

Monsieur le Président, il est des rapprochements inattendus : figurez vous que je suis d'accord avec vous sur tous les propos qu'on vous reproche. En revanche, sur la lecture à en faire, nos vues divergent. Sur les réformes :  vous vous trompez. Comme la majorité des Français, je les adore. Une réforme, c'est un changement de modèle, une transformation d'ampleur, quelque chose que l'on sent dans sa vie au quotidien. Lorsqu'on entre dans l'ère des congés payés, regardez les clichés des ouvriers découvrant le droit à être payé alors qu'on est en vacances. Merveille ! Et la Sécu ! Vive la sociale, monsieur le président, quelle réforme incroyable. Idem pour les retraites par répartition. La réforme des intermittents qui permet à la France de connaître une vigueur culturelle à nulle autre pareille. Ca, ce sont des réformes. Ce à quoi vous pensez, cela s'appelle des ajustements, de la dentelle. Qui verra sa vie changer par un point de CSG, un trimestre en plus, une niche fiscale ? Ca sont des lignes comptables, pas des réformes, monsieur le Président. 

En bon libéral comptable classique sans vision aucune, vous me direz que les réformes que je cite appartiennent à un monde passé et qu'aujourd'hui, seuls les ajustements demeurent. C'est intellectuellement paresseux et cynique et signe de l'extrême libéralisme qui s'étend de plus en plus fortement depuis une trentaine d'années. N'avez-vous pas honte de nous prendre à ce point pour des billes ? Idéologiquement, ce que vous proposez est à 100% aligné sur ce qui fut fait. 100%. Déréguler, affaiblir les protections sociales, baisser la fiscalité du capital c'est exactement ce que vous proposez. Seuls les degrés divergent. Foncer vers l'abîme à 150km/h au lieu de 130, en somme.

Des réformes, aujourd'hui, il en reste plus que jamais à faire. Pour la planète : instaurer une règle verte énergétique, alimentaire, dans les transports, fiscale. Changer radicalement la façon dont on produit, établir un principe de pollueur payeur absolu, imposer 100% d'agriculture bio et locale dans les cantines scolaires, c'est jouable demain. Demain. Vous avez décidé de diminuer fortement les subventions à l'agriculture bio pour encourager l'agriculture intensive. Déplorable.

Pour les millions de nouveaux travailleurs indépendants précaires, les travailleurs forçats des plateformes numériques, une réforme d'ampleur pour les doter d'une sécurité sociale, d'une retraite, d'une assurance chômage. Une autre sur les logements vides à interdire, sur le droit inaliénable à la mobilité et à la migration, bref il y a tant de réformes souhaitables pour aller vers un monde meilleur, mais pour cela il faudrait des gouvernants non cyniques, non enferrés dans une paresse intellectuelle sans nom, pas des extrêmes libéraux. 

 

Commentaires

J'espère que cette lettre au Président lui a été envoyée en recommandé avec accusé de réception.

Écrit par : ...Ravachol .. | 10/09/2017

En recommandé ? peu probable car ; à ma connaissance, ikl n'y a qu'un bureau de poste ouvert à Paris le dimanche , celui de la rue du Louvre .

Plutôt par porteur : un gars à bicyclette , au péril de sa vie car les automobilistes du dimanche sont redoutables .

Écrit par : ...Sidonie .. .. | 10/09/2017

Castor a pu déposer sa lettre à l'Elysée , au risque d'être pris pour un suppôt de Mélecnchon ou de Marine .

Écrit par : ..J .Mentor | 10/09/2017

J'aurais laissé une ligne ou deux après " Monsieur le Président "
et conclu par une formule de politesse .

Rien à dire autrement : ça dit bien ce que ça veut dire .

Écrit par : ..Mémé Octogénie .. | 10/09/2017

Castor aurait dû adresser sa lettre à la Première Dame ; ça aurait été plus sûr .

Écrit par : ...Mémé Nona | 10/09/2017

C'est bon mais un peu trop long : le Président ne lit aucun texte qui ait plus de quatre ou cinq lignes ...

Écrit par : ...Pépé Castor .. | 10/09/2017

Si Castor se retrouve en garde à vue , je propose que les lecteurs de ce blog s'unissent en un Comité de soutien .

Écrit par : ...Euphémie .. | 10/09/2017

J'en serai ; mais nous ne sommes tout de même pas en Turquie,
ni chez Maduro ...

Écrit par : ...Sidonie .. .. | 10/09/2017

Aucun danger chez Maduro qui est un pote de Mélenchon et donc de Castor ...

Écrit par : ...Léo .. | 10/09/2017

"C'est bon mais un peu trop long : le Président ne lit aucun texte qui ait plus de quatre ou cinq lignes ...
Écrit par : ...Pépé Castor"

Mon boss Donald , très occupé lui aussi , ne lit rien au-delà de trois lignes ; j'ai du mal à m'y tenir pour les fiches que je rédige à son intention .

Écrit par : ...Trumpette .. .. | 11/09/2017

Cambronne ne répondait que d'un mot ; Louis XIV , de deux : "Je verrai" ; César était plus prolixe :" Veni , vidi , vici"

Écrit par : JC Jaurras | 11/09/2017

"Marquise, si mon visage
A quelques traits un peu vieux,
Souvenez-vous qu'à mon âge
Vous ne vaudrez guère mieux.

Le temps aux plus belles choses
Se plaît à faire un affront,
Et saura faner vos roses
Comme il a ridé mon front...."

( Pierre Corneille)

Écrit par : ...20 100 | 12/09/2017

Joli poème mais ous confondez Corneille et Cambronne ...

Écrit par : ...Sidonie .. .. | 12/09/2017

Les commentaires sont fermés.