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30/06/2018

Poule et oeuf de la haine des migrants

92% des presque 50 000 sondés par lefigaro.fr pensent donc que "comme le dit Emmanuel Macron, les ONG font le jeu des passeurs". Si rien ne change dans notre manière collective de traiter le sujet des migrations de populations fuyant la misère et la guerre, nous aurons peut être 92% des sondés pensant qu'il faut remettre les derniers immigrés en France, sur des bateaux embarquant vers l'autre rive de la Méditerranée. Hier, dans une tribune au Monde, le démographe Hervé le Bras, expliquait que le président "souffle le chaud et le froid sur les migrants, sujet sur lequel il n'a d'opinion que les sondages du même nom". Or, le fait est qu'en se droitisant sans cesse, au point de ne plus reconnaître de tort à l'action de Mateo Salvini, Macron court après la popularité, qu'il rattrape à peine car en l'espèce la surenchère de haine est toujours payante.

Orban fut précurseur avec ces infâmes grillages et sa loi permettant à la police de tirer sur les migrants chercher à pénétrer en Hongrie, avec comme conséquence une chute vertigineuse de l'immigration dans le pays. Il a prouvé, de la pire des manières, mais il a prouvé que l'on pouvait effectivement freiner l'immigration à la condition d'abandonner en même temps toute forme d'humanité. C'est un choix de société. Repris depuis par les polonais, l'administration Trump et de plus en plus de dirigeants. Des dirigeants élus précisément parce qu'ils promettent tous des murs, des herses, des prisons, des renvois, des camps... La surenchère idéologique, le concours Lépine de la déshumanisation peut laisser pantois, mais force est de constater qu'il fonctionne, électoralement.

J'en discutais il y a peu avec un ami libéral conséquent. Conséquente et donc, comme Gattaz, pro immigration. Les vrais libéraux savent bien que les migrants sont toujours capables d'accepter des tâches ingrates et mal payées puisque contrairement à ce que prétend l'extrême droite, les migrants ne bénéficient d'aucune aide, d'aucun logement et s'ils veulent survivre, il faut bien travailler à tout prix, sans penser aux contraintes des 35h, sans regarder le SMIC horaire et autres acquis sociaux chimériques pour eux. Cet ami libéral se félicitait que Macron instaurât une flat tax, mais déplorait l'attitude migratoire. Ancien de l'UMP, il constatait le glissement de nombre de ses amis sur ces sujets en dépit de toute rationalité chiffrée. Il y a aujourd'hui beaucoup moins de migrants en Europe qu'en 2015. L'attitude de fermeture des européens a ses raisons que la raison ignore. Mais dans la poule et l'oeuf de cette nouvelle haine, mon ami libéral penchait pour l'oeuf médiatique. Des images cataclysmiques de radeaux de la Méduse, en continu. Sans explication, sans dire d'où ils viennent, surtout pourquoi ils viennent : ce que ces personnes ont fui, ce qu'elles viennent trouver, ce qu'elles offrent. Non, juste des images apocalyptiques de gigantesques bateaux accostant chaque matin dans les cuisines des foyers français.  

Si une image valait 1000 mots, elle en vaut 100 000 à l'heure des réseaux sociaux où l'on partage beaucoup de hoax sur les "privilèges" des migrants et fort peu des livres (pourtant court...) comme "sidérer, considérer" de Marielle Macé, rappelant fort opportunément qu'il faut dépasser la sidération médiatique et considérer humainement celui qui arrive. Le rapport de force est terrible en l'espèce. La justesse d'une Une de Libé ou de Society clamant "humain comme vous" sous un migrant retenu par une bouée de sauvetage ne peuvent pas grand chose face au déversements d'images de canots surpeuplés, sur les chaînes en continu. Lesquelles apportent ainsi un gigantesque brasier idéologique sur lequel de plus de plus de responsables politiques soufflent à qui pire pire. Comme pour la poule et l'oeuf, chacun se renvoi la paternité du problème : les politiques disent se faire l'écho d'un problème de société qui animent les médias, lesquels disent mettre le sujet à l'agenda car cela occupe les politiques. Ni les uns, ni les autres, ne pensent plus à emprunter un registre non émotionnel, ni de compassion, pour envisager d'autres possibles. Il y a 20 ans, Jospin en France, Prodi en Italie et d'autres avaient massivement naturalisé des dizaines voire centaines de milliers de personnes (Roberto Saviano oppose cela à Salvini en parlant de 200 000 naturalisation d'un coup, mais je n'ai pas retrouvé la source). Il y a 30 ans, l'Europe et la France en premier lieu, accueilli des centaines de milliers de boat people sans se poser de questions. On pourrait, on devrait le refaire aujourd'hui. Cela ferait moins d'audience, sans doute. Cela provoquerait l'ire et la consternation des plus énervés, sans doute aussi. Mais cela aurait le mérite d'apaiser le prurit identitaire. Car l'alpha et l'omega de nos crispations sur le sujet ne sont que cela : des turpitudes identitaires. Humainement, nous valons mieux que ça. 

Commentaires

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Un concept aussi dangereux que nébuleux , mis à toutes les sauces tant par les politiques que par les médias : le " RESSENTI" .

L'immigration est , selon les chiffres les plus incontestables , en baisse sur le temps court et , sur le temps long, très inférieure en volume à celle que l'on a connue jadis et naguère .

Mais , elle est " ressentie" , par l'opinion , nous dit-on , comme une déferlante , et c'est l'opinion qui , en démocratie , fait la loi, par l'intermédiaire des élus .

" Les faits on tort " ( Victor Hugo pris en défaut à propos de son ouvrage " Le Rhin" , bourré d'erreurs historiques ) .

A opposer ainsi la réalité et la perception qu'on en a , toute gouvernance devient impossible: les prévisions météorologiques ne peuvent plus servir à éclairer les choix des vacanciers ; les analyses des experts du marché ne peuvent pas servir à guider les décisions des investisseurs etc.

Écrit par : Anna-Lisa | 30/06/2018

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Ên météo , le " ressenti" a un sens ; ce qui est dangereux c'est , comme le dit Anna-lisa , que l'on transpose ce concept à toutes sortes de situations .

Certains communes où l'on n'a jamais vu un immigré ont voté FN au terme d'une campagne dénonçant la présence excessive d'étrangers .

Poser dans un sondage , la question du " ressenti " revient à consacrer le fait qu'il existe .

Écrit par : Léo | 30/06/2018

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Le " ressenti" ( aussi peu fondé soit-il ) n'est pas à négliger dans cette affaire: ce qui est regrettable , ainsi que le disent Anna-Lisa et Léo , c'est qu'il soit instrumentalisé à ce point.

Les deux populismes ( droite et gauche ) se nourrissent mutuellement ; une sorte de spirale infernale ...

Je ne suis pas loin de partager l'analyse de l'ami " libéral" de Castor : les médias y sont pour beaucoup .
Tous devraient baisser un peu le ton se mettre à s'intéresser plus à la réalité qu'aux fantasmes .

L'idéal et le réalisme ne sont pas inconciliables ; il faut inventer une synthèse ou au minimum une conciliation volontariste que Macron a , pour l'instant, échoué à définir et à mettre en oeuvre ( le "en même temps" mou trouve ici sa limite )

Écrit par : Euphémie | 30/06/2018

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Quand , longtemps avant moi, mes compatriotes ont migré en masse vers Paris , ils l'ont fait en train , non en bateau , bien qu'ils fussent souvent des marins ou des fils et filles de gens de mer .

Il y avait déjà des sortes de " passeurs" , des proxénètes qu venaient attendre les jeunes filles à la gare Montparnasse pour les mettre sur le trotoir ou les placer en " maison" .

Le rôle des ONG d'aujourd'hui était Joué par des associations , le plus souvent catholiques , qui décourageaient les filous et prenaient les pauvres filles en charge .

Qu'il il s'agisse des filles ou des garçons , les immigrés s'intégraient assez vite et , souvent , fondaient des familles et réussissaient à accéder à des situations enviables .

Pour ma part , à mes débuts dans la capitale , en 1949, j'ai bénéficié de l'aide d'une sorte de réseau breton qui n'avait rien de la " mafia" sottement évoquée par Macron au Vatican .

Écrit par : J Mentor | 01/07/2018

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"Quand , longtemps avant moi, mes compatriotes ont migré en masse vers Paris , ils l'ont fait en train , non en bateau , bien qu'ils fussent souvent des marins ou des fils et filles de gens de mer"

Vous savez comme moi , cher Mentor , qu'il était difficile d'effectuer ce trajet en bateau : il fallait , si l'on habitait la Bretagne intérieure , rejoindre un port , puis, débarquant au Havre , remonter la Seine jusqu'à Paris , c'était long et coûteux ...

Écrit par : Barbara | 01/07/2018

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Un itinéraire classique du Breton de l'intérieur dans la années 1920 :

-de la Bretagne aux grandes fermes de la Beauce , souvent à partir de 14 -15 ans ,

-avec les maigres économies réalisées , le service militaire accompli, émigration à New York et environs , pour travailler dans des fonderies ou chez Michelin .

-grâce aux économies ainsi réalisées ( les salaires américains étaient très supérieurs à ceux pratiqués en France ) , installation dans une ferme en Bretagne ou dans un café-restaurant à Saint -Denis , à Choisy-le-Roi ou , plus rarement à Paris .

-variante : mariage avec une " grosse Beauceronne " (1) et café-restaurant en banlieue parisienne sans passer par les Etats-Unis .

( 1) " grosse" : plantureuse et riche

Écrit par : j Mentor | 02/07/2018

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Un ouvrier agricole breton qui épouse une " grosse Beauceronne " ! comment cela pouvait-il se faire ?

Écrit par : Mémé Octogénie | 02/07/2018

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Cela se faisait le plus simplement du monde .

Comme un peu partout , les filles avaient un penchant pour les gars venus d'ailleurs ; en l'occurrence , les jeunes Beaucerons épousables étaient amollis du fait de la richesse de leurs parents alors que les travailleurs immigrés étaient d'un naturel plus énergique .

Les gros paysans appréciaient qu'ils fussent à la fois durs au travail et " sérieux" ( éducation chrétienne sommaire mais rigoureuse ) .

Mes jeunes compatriotes avaient pour concurrents les immigrés italiens , alors assez nombreux en Beauce ; mais , en cas de conflit à propos d'une fille , ceux-ci étaient surclassés par les Bretons , tant au bal ( les gens de chez moi étaient et sont toujours d'excellents danseurs ) que lors des bagarres qui pouvaient survenir à la sortie .

Écrit par : J Mentor | 02/07/2018

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Vos compatriotes immigrés aux USA ont - ils été en butte à la xénophobie et au racisme ? et vous à vos débuts à Paris ?

Écrit par : Mémé Octogénie | 03/07/2018

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Aux USA dans les années 20 : si j'en crois les gens de ma famille , plutôt assez peu ; les querelles que l'on appellerait aujourd'hui inter-ethniques existaient surtout entre des immigrés de fraîche date , et pour des questions liées au travail ; les Italiens étaient assez mauvais coucheurs ; les Irlandais ( installés depuis plus longtemps s'entendaient bien avec les Irlandais . Je n'ai pas entendu parler des noirs qui étaient sans doute assez peu nombreux dans les industries de la région de New York.

Moi à mes débuts à Paris : aucun problème de cette sorte ; l'immigration n'était pas , à l'époque , un thème politique ; la " communauté bretonne" était d'ailleurs bien installée et acceptée ( quelques blagues sur Bécassine ,mais sans méchanceté )

Écrit par : J Mentor | 03/07/2018

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Les Italiens " assez mauvais coucheurs" : mes compatriotes brestois ne migraient pas vers les Etats-Unis mais ceux qui servaient dans la marine de commerce en connaissaient bien les ports .

Ils se plaignaient des dockers italiens ( dominants dans certains syndicats ) et aussi des filous napolitains et siciliens qui sévissaient bien au-delà des quais . On leur recommandait de ne pas s'aventurer trop loin de leur navire .

Écrit par : Barbara | 03/07/2018

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"dockers italiens ( dominants dans certains syndicats) "

Le syndicalisme s'est démocratisé et moralisé depuis , un peu aux Etats-Unis et beaucoup en France ; " SUD " en dépit de sa dénomination, n'a rien à voir avec l'Italie ,,
La CGT demeure certes puissante à Marseille , mais cette ville est bien française et son nom est associé à notre hymne national .

Écrit par : Léo | 03/07/2018

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Chez nous la population d'origine italienne est parfaitement intégrée et très bien représentée dans les institutions , Congrès , Justice , états et villes , universités , Mafia ...

Les quartiers dits " italiens" sont à la fois très vivants et ouverts ; on peut s'y promener sans danger ...

Écrit par : Trumpette | 03/07/2018

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Notre paroisse ( rive gauche" intello" et" bourgeoise "") fait beaucoup , sans se soucier des polémiques du moment , pour l'accueil des migrants , qu'ils soient ""politiques ou "économiques " ( distinction qui ne tient guère) .

Les paroissiens les plus âgés , plus disponibles que les actifs ont créé un " vestiaire" qui fournit des vêtements sous l"égide de Saint Martin , le légionnaire romain qui , comme l'a rappelé le Pape à Macron , donna la moitié de son manteau à un pauvre .

On dispense aussi des cours de langue française en mettant l'accent sur la façon de rédiger les formulaires administratifs ; action à laquelle préside un vénérable Conseiller d'Etat à la retraite , expert en la matière .

Une " soupe populaire" à l'ancienne est en cours d'organisation en prévision de l'hiver .

Les petits ruisseaux font les grands fleuves ...

Écrit par : Bénédicte | 03/07/2018

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On peut regretter que le légionnaire Martin n'ait donné au pauvre que la moitié de son manteau; ce n'était pas par ladrerie ( un 1/ 2 acte de charité) ; le réglement militaire de l'époque stipulait que l'Etat fût propriétaire de la moitié de l'équipement des officiers , part qui ne pouvait donc être cédée sauf à commettre une faute contre la discipline .

Ceci dit , les tenues militaires de ce temps étaient plutôt amples et la moitié d'un manteau suffisait à protéger du froid celui qui la portait .

Écrit par : JC Jaurras | 03/07/2018

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Des migrants installés dans la moitié de l'espace de l' Elysée , ce ne serait déjà pas si mal ; pour ne pas perturber l'activité du lieu , on pourrait les loger dans le parc ( peu utilisé) sous des tentes ou dans des baraques de chantier .

La " Première Dame " qui a naguère enseigné et semble avoir du mal à s'occuper utilement , pourrait leur dispenser des cours de langue et civilisation françaises .

Écrit par : Myriam | 03/07/2018

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On pourrait installer dans le parc une piscine hors sol du type de celle qui va être aménagée au fort de Brégançon.

Cela permettrait aux migrants de faire un peu de sport et les inciterait à rester sur place plutôt que d'aller errer dans les rues au risque d'énerver certains passants xénophobes .

Écrit par : Lesbie | 03/07/2018

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Une fois par semaine, à l'occasion du Conseil du mercredi , les ministres rendraient visite aux migrants installés dans le parc , ce qui leur permettait de s'informer in situ de leur situation et de s'en inspirer pour conduire leur politique .

Écrit par : Johanna | 03/07/2018

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Une fois par semaine, à l'occasion du Conseil du mercredi , les ministres rendraient visite aux migrants installés dans le parc , ce qui leur permettait de s'informer in situ de leur situation et de s'en inspirer pour conduire leur politique .

Écrit par : Johanna | 03/07/2018

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Bis repetita , chère Johanna ...
Ceci dit , j'approuve votre suggestion .

Écrit par : Pépé Castor | 03/07/2018

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Ces échanges sur les immigrés est pour moi l'occasion de vous donner des nouvelles de la petite famille syrienne accueillie il y a deux ans dans notre commune .

Elle est parfaitement " intégré" ; lui , employé municipal ( jardinage , entretien du matériel ...) : elle : petits travaux de couture pour les particuliers , à domicile car elle doit s'occuper de ses deux enfants , nés chez nous .

Monsieur le maire continue à préserver cette famille de la curiosité malsaine des médias , comme y veille aussi monsieur le préfet .

Écrit par : Mémé Octogénie | 04/07/2018

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"Ces échanges sur les immigrés est pour moi".

" sont" conviendrait mieux , chère Mémé ; faute d'accord qui surprend sous la plume d'une personne qui , avec ses amis de la "Douceur Angevine" aide les élèves de l'école voisine à rédiger leurs devoirs .

Écrit par : Pépé Castor | 04/07/2018

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Les Bretons et les Syriens ne sont pas le seuls à s'intégrer facilement en France : les Auvergnats l'ont fait aussi , bougnats bistrotiers -marchands de charbon puis patrons de brasseries huppées ; ou encore hommes d'état : Laval , Giscard .

Parmi les Italiens -injustement décriés par Mentor-une belle réussite de l'intégration : Yves Montand .

Écrit par : JC Jaurras | 04/07/2018

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Un grand Auvergnat : Vercingetorix , persécuté par les Italiens comme les immigrés bretons aux Etats-Unis

Écrit par : Ado-Nice | 05/07/2018

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Vercingetorix , une référence en même temps de droite et de gauche ,

-de droite ; " nos ancêtres les Gaulois "
-de gauche : un insoumis

Écrit par : Saint -Thèse | 06/07/2018

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La Gaule était très décentralisée ( pire , sans" centre") alors que la république ( illibérale) romaine était en quelque sorte jacobine .

Vercingetorix , avant toute décision d'importance, consumait une énergie folle en discussions avec les autres chefs militaires ; César avait les pleins pouvoirs : " veni , vidi ...)

Écrit par : Jacques Aubin | 07/07/2018

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César : un aristocrate populiste qui veillait à avoir l'opinion de son côté et tenait le sénat romain en laisse ( petits cadeaux , flatteries ) .

Écrit par : JC Jaurras | 07/07/2018

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Excellent pour le régalien à l'extérieur ( guerre , diplomatie ) , il l' a été moins à l'intérieur : ordre public , lutte contre le terrorisme ) : il a perdu la vie dans un attentat et ceci en plein Sénat ; s'il avait disposé d'une protection rapprochée , il en aurait été préservé et serait devenu le premier Empereur romain .

Nul n'est parfait !

Écrit par : J Mentor | 07/07/2018

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Son assassin , Brutus , était l'un de ses proches , son fils adoptif ; ça fait penser à Macron finissant Hollande même si l'exécution a été moins sanglante .

Les grands chefs militaires de l'époque qui aspiraient au pouvoir suprême , ont été doublés par un petit jeune ,Octave, moins médiatique mais plus finaud , qui devint le premier Empereurs sous le nom désormais prestigieux d'Auguste .

Écrit par : Ravachol | 07/07/2018

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Protection rapprochée ( Mentor) : elle a aussi fait défaut à Robespierre , victime de son absence d'intérêt pour les questions de sécurité intérieure .

Paradoxe ; c'est un gendarme qui lui a porté le premier coup , à l'hôtel de ville il est vrai et non à la Convention Nationale .

Écrit par : Javert | 07/07/2018

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Si la sécurité intérieure avait été , en 1789 , assurée non par des gardes suisses et des militaires inexpérimentés mais par des CRS et des gendarmes mobiles , il n'y aurait pas eu de 14 juillet ni d'émeutes à répétition .

Le mal étant fait , la fuite à Varenne du roi et sa famille aurait été mieux préparée et donc réussie ; ni république , ni Terreur, ni 18 Brumaire , ni Empire impérialiste .

Sans doute vivrions -nous aujourd'hui en monarchie constitutionnelle consensuelle et apaisée , avec une gauche modérée et une droite intelligente .

Écrit par : Mona O . | 07/07/2018

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"ni république , ni Terreur, ni 18 Brumaire , ni Empire impérialiste ." : ni vos excellents bouquins sur la Révolution , chère Mona ...

Vous vous seriez entièrement consacrée à la Bretagne de votre enfance , dans la lignée de votre excellente " Composition française" , un de mes livres de chevet .

Écrit par : Rosa du Luxembourg | 07/07/2018

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" Composition française " : pas de meilleur antidote contre la rhétorique mortifère de l' " identité " de pacotille ; mes compatriotes " indépendantistes " bretons ( par bonheur très peu nombreux" ) voient rouge dès que l'on évoque ce livre émouvant et en même temps très nuancé .

Pour moi aussi et probablement pour notre ami Mentor , un livre de chevet .

Écrit par : Barbara | 07/07/2018

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Il fallait le dire , chère Barbara, et vous le dites bien .

Nos " indépendantistes" se sont sottement illustrés il y a peu en cherchant querelle à un charmant petit film qui met en scène notre Bécassine , certes un peu gourde à ses débuts mais qui a fait son chemin par vents et marées pour devenir une sorte de sage ,pleine à la fois de finesse et de bienveillance , et fort drôle , ce qui ne gâche rien , bien au contraire .

Je l'imagine assez bien mettant en fuite à coups de balai un " indépendantiste " qui lui chercherait noise ...

Écrit par : J Mentor | 07/07/2018

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Ici nous n'avons pas encore vu le film sur Bécassine mais nous connaissons bien ses aventures .

Comme Mentor , nous constatons qu'elle a beaucoup progressé tout au long de son parcours ; mais même à ses débuts , nous l'aimons bien ; elle est très fine sous ses apparences de gourde ; surtout , elle était et est restée pleine de bon sens et bienveillante .

Quand le film passera au chef-lieu , nous demanderons à y être conduits en car ; on ne veut pas rater ça .

Écrit par : Mémé Octogénie | 07/07/2018

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Les " bonnes" bretonnes à Paris : j'ai bien connu au début des années 50 l'une d'elles , originaire de ma paroisse ; déjà très âgée , elle était à cette époque " gouvernante " dans une famile de la grande bourgeoisie laîque et " libérale" où elle avait fais ses débuts en qualité de " bonne à tout faire "

Elle a ainsi connu , avant la guerre de 1914 , nombre d'intellectuels de ce temps , notamment Léon Bloy et Charles Péguy qui y déjeunaient y dînaient fréquemment ainsi que Jacqques Maritain , le fils de la maison ,philosophe converti au catholicisme.

Quand Péguy , officier de réserve , a reçu son ordre de mobilisation en août 1914, il est passé faire ses adieux à la famille et ma compatriote a veillé à ce qu'il lui fût servi un bon repas , l'un de ses derniers car il davait être tué peu après , dans la plaine de Brie .

Dans une lettre destiné à ses hôtes , presque à la veille de sa mort , il demandait , en post scriptum , que l'on saluât Thérèse de sa part ; billet reproduit dans une des biographies de Ch P .

Il est ausi question de Thérèse dans une lettre de 1945 adressée à Jacques Martitain par Julien Green en quête d'un logement au retour d'un long séjour aux Etats-Unis; Jacques Maritain lui suggère de s'adresser à la gouverante qui dispose des clef de l'appartement, provisoirement vacant , de la famille , rue de Rennes .

Une autre " version" de notre Bécassine ; celle-ci certes bienveillante mais plus " gradée" si l'on peut dire , moins rustique mais maîtresse femme; bonne chrétienne mais " de gauche" ( à l'époque du Sillon , elle accompagnait , m'a-t-elle raconté , sa grande bourgeoise de patronne aux réunions , parfois tumultueuses , de ce mouvement progressiste que devait condamner l'Eglise ; ancêtre du MRP, plus fade , de la IVème république ).

Écrit par : J Mentor | 07/07/2018

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Ce que vous dites de ces gens confirme , si besoin est , combien on a tort d'enfermer les personnes et les milieux dans des compartiments étanches ; la réalité est infiniment plus complexe que cela , par bonheur .

Une famille de la grande bourgeoisie laïque et libérale qui reçoit Péguy , homme du peuple , patriote ( " heureux ceux qui sont morts ..." ) et Léon Bloy le "fou de Dieu " qui attendait " le Saint-Esprit et les coasques " ) ; avec un fils converi au christianisme ( et qui deviendra thèologien )

Thérèse , la" bonne " bretonne , "bonne chrétiennne ", mais " de gauche" , ce qui ne se faisait guère alors
La grande bourgeoise " libérale" qui , avec sa bonne , assiste aux réunions du Sillon ...

Tout cela me réjouit ; vous avez bien de la chance , cher Mentor , d'être ainsi relié à une époque aussi riche en nuances ; antidote contre le fanatisme ...

Écrit par : Euphémie | 07/07/2018

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Vous voulez dire , je suppose, que Léon Bloy attendait les " cosaques" , non les " coasques"

Ceci dit , c'est bien intéressant tout cela...

Écrit par : Pépé Castor | 07/07/2018

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Ce qui m'enchante dans cet échange sur Bécassine , Thérèse et autres, c'est que l'on y parle de nuances , de bienveillance et de tolérance , aux antipodes des débats idéologiques , politiques et " sociétaux" aussi brutaux que futiles d'aujourd'hui.

Castor, s'il plaçait un commentaire sur son blog , hélas , unilatéral , ne manquerait sans doute pas de nous dire que la famille bourgeoise de Jacques Maritain faisait dans le paternalisme, que Bécassine et Thérèse étaient exploitées et heureuses de l'être , que Péguy était un patriote ringard, plus tard célébré par Vichy etc.

Il ne réussirait pas pour autant à doucher mon enthousiasme .

Écrit par : Johanna | 08/07/2018

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Dans ce monde complexe et brutal , Castor , comme d'autres, s'efforce de survivre avec quelques idées simples mécaniquement déclinées ; à chacun sa méthode. Respectons la sienne ...

Écrit par : Anna-Lisa | 08/07/2018

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Me voici bachelier et inscrit dans un Institut d'Etudes Politiques , un vrai , pas celui, bidon , de Marion Maréchal .

Merci à tous ceux qui , sur ce blog ,m'ont accompagné et soutenu .

Quelques-uns d'entre vous ont aimablement promis de me suggérer des lectures pour l'été ; j'en suis toujours preneur , mes parents m'ayant ouvert un budget-livres assez conséquent .

Écrit par : Ado-Nice | 08/07/2018

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Bravo , cher Ado-Nice !

Avant tout , reposez -vous ; savoir ne rien faire , un art que Montaigne recommande de cultiver au 3ème livre de ses Essais ( période dite " épicurienne " succédant à ses périodes " stoïcienne" , Livre 1 , et "sceptique " , Livre 2 )

Commencez par flâner au hasard dans quelques librairies et bibliothèques en vous constituant , au gré de votre humeur , une collection de 4 èmes de couverture...

Une première lecture qui me paraît s'imposer : " Mémoires d'Hadrien" de Marguerite Yourcenar ( disponible en poche ) : excellente préparation à vos études de science politique ; tout y est ...

Ne vous précipitez pas pour acheter des bouquins ; d'autres suggestions suivront de ma part et sans doute aussi de celle des amis et amies du blog .

Écrit par : J Mentor | 08/07/2018

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Bachelier moi aussi , je suis inscrit à la fac en histoire ; je suis , comme Ado-Nice , preneur de toutes suggestions de lectures .

Il est question , ci-dessus , de Charles Péguy et de Jacques Maritain ; peut-il être intéressant que je les lise ; si oui, comment les aborder?

Écrit par : Télémaque | 08/07/2018

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Maritain : sans intérêt en soi ni pour vous sauf si vous envisagez d'entrer dans les Ordres...

Péguy : oui ; avant de parcourir une biographie ( celle de Jean Delaporte en 10/18 , par exemple ) , découvrez son oeuvre poétique en Pléiade ; plus ( Prose dans la même collection ) si affinités .

Ne tenez aucun compte des clichés dans lequels on l'a enfermé : socialiste hargneux , patriote lyrique pré-vychiste , chrétien tourmenté .

Intéressez-vous à sa personnalité complexe et attachante, à son parcours d'élève studieux de l'école primaire de la République , fils d'une rampailleuse de chaises d'un faubourg d'Orléans jusqu'à Normale Sup et à une" magistrature" " intellectuelle et morale exercée avec rigueur et vigueur à la ( fausse) Belle Epoque .

Les suggestions de Mentor à Ado-Nice valent pour vous : repos , flânerie dans les librairies et les bibliothèques , " Mémoires d'Hadrien" ...

Puisque vous êtes inscrit en histoire : parcourez des manuels scolaires à l'ancienne en prenant note de quelques dates et noms et adoptez un centre d'intérêt que vous approfondirez sans chercher à être exhaustif
( par exemle la Révolution française , vue par Michelet , Jaurès et ...Mona Ozouf )

Les petits Que Sais-Je ? traitant de l'histoire sont le plus souvent très bien faits , plus clairs et pédagogiques que les notices de Wikipedia ; on en trouve facilement d'occasion à bas prix .

Bonnes vacances !

Écrit par : JC Jaurras | 08/07/2018

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Merci pour ces suggestions de lectures .

Au risque d'abuser de votre gentillesse , je me permets de vous demander quelques conseils sur la façon de me comporter à mes débuts en fac , notamment quant à l'attitude à tenir envers les enseignants .

Écrit par : Télémaque | 09/07/2018

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Faites crédit à vos enseignants sans en accorder à ce que pourraient vous en dire certains anciens un peu aigris et médisants .

Sans doute seront -ils un peu débordés et donc pas aussi attentifs que vous pourriez l'attendre d'eux; ne leur compliquez pas la tâche .

Dès les premiers jours , observez et apprenez les codes en vigueur , certainement différents de ceux dont vous aviez l'habitude au lycée .

Leur point faible , peut-être ; les méthodes de travail personnel , sur lesquels ils n'auront sans doute pas le temps de s'étendre et qui leur paraissent aller de soi .

Pour prendre , dès le début , de bonnes habitudes de travail ( documentation , prise de notes ...) consultez quelques uns des ouvrages qui en traitent , en les adaptant à votre situation .

Écrit par : JC Jaurras | 09/07/2018

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Quelques titres , svp , d'ouvrages traitant du travail personnel .

Écrit par : Ado-Nice | 09/07/2018

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Les plus anciens sont souvent les meilleurs ( " c'est dans les vieux pots ...) .

Deux petits livres qui tiennent encore bien la route:

-Jean Guitton :" Le travail intellectuel " et " Nouvel art de penser " ( tous deux chez Aubier ).

Plus étoffé et un peu moralisateur : Jules Payot " Le travail intellectuel" ( Armand Colin)

Plusieurs ouvrages , très pédagogiques et pratiques aux Editions Roudil , aujourd'hui disparues ; on les trouve encore dans certaines bibliothèques municipales et ici et là d'occasion.

Écrit par : JC Jaurras | 09/07/2018

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Pour nos jeunes amis qui vont faire leurs débuts en fac:

" La vie intellectuelle " d'AD Sertillanges ( Editions de la Revue des jeunes , 1934)

L'auteur , un éminent Jésuite , consacre ses premiers chapitres à une ode lyrique à la vie intellectuelle et spirituelle du chrétien dont vous pouvez faire l'économie ...

Peut vous intéresser et vous être fort utlie le chapitre VII "La préparation du travail "

- A -La Lecture ( " lire peu " , " choisir" ...)

- B - " L'organisation de la mémoire " ( c'était bien avant les neurosciences ...)

- C- Les notes ( noter , classer , utiliser )

Ce chapitre du livre est particulièrement précis et concret

-dans le chapitre IX et dernier , une section a pour intitulé " Savoir se délasser " ; peut-être le meilleur des conseils pour vous qui venez de travailler dur et qui vous préparez à le faire dans de nouvelles conditions .

Ce livre n'est plus présent en librairie mais vous pouvez le trouver dans une bibliothèque municipale ou dans celle d'un Etablissement catholique , secondaire ou universitaire .

Écrit par : Bénédicte | 09/07/2018

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Merci pour ces suggestions dont je fais mon profit .

J'ai réussi à emprunter dans une bibliothèque paroissiale le livre de Sertillanges ; je vais en photocopier les passages les plus utiles .

J'ai acheté les deux ouvrages de Jean Guitton qui , à première vue , me paraissent très intéressants .

Écrit par : Ado-Nice | 13/07/2018

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Je vous remercie moi aussi .
J'ai commencé à chercher les livres signalés ; j'ai déjà pu acheter dans une librairie d'occasion l'un des ouvrages des éditions Roudil , " 100 conseils pour étudier mieux" .
Une vraie mine d'or !

Écrit par : Télémaque | 13/07/2018

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Cher Ado-Nicde et Télémaque : il vous a été recommandé il y a quelques jours de ménager vos futurs enseignants et d'éviter de leur compliquer la vie. .
Je me permets d'insister sur ce point car les malheureux , dont je suis , ne sont pas à la noce .

Un petit compliment de temps en temps , sans verser dans le léchage de bottes , un discret sourire , cela fait toujours plaisir .

Un autre conseil : ne vous précipitez pas pour adhérer à un "syndicat" ; observez , ne cédez pas aux pressions qui ne vont pas manquer d'être exercées sur vous ; un petit milieu pas toujours bien net ...

Écrit par : Cluny | 14/07/2018

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Pour nos deux lauréats du bac : si votre emploi du temps et votre budget-vacances vous le permettent , allez faire un petit tour du côté de vos facs respectives .

Repérez les lieux , les établissements eux -mêmes et surtout leur environnement : cafés , commerces ...

Vous pourrez ainsi glaner des renseignements qui vous seront utiles pour vos débuts dans le supérieur .

Écrit par : Javert | 17/07/2018

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Javert est de bon conseil ; J'ai moi-même procédé ainsi à l'époque , bien lointaine , où je parcourais le pays pour inspecter les services territoriaux de mon administration.

Avant d'entrer dans le vif su sujet , je faisais des repérages dans leur voisinage ; Je liais conversation avec des patrons de bistrots et de restaurants dans lesquels les fonctionnaires avaient leurs habitudes ; j'allais à la mairie consulter les affiches officielles relatives aux marchés publics , aux réunions du conseil municipal ...

Au moment de passer à l'action , j'en savais déjà beaucoup sur la vie publique de la localité et , souvent même, sur les personnes que je devais inspecter ...

Écrit par : J Mentor | 17/07/2018

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Repérages : en mission de " coopération technique" dans un pays exotique ami de la France , j'y suis arrivé avec un jour d'avance sans pouvoir me présenter immédiatement aux autorités du lieu .

J'ai passé ma journée à éplucher de A à Z la presse locale , y compris les rubriques d'annonces , publiques et privées .

J'ai ainsi pu faire état , devant le ministre qui m'a reçu le lendemain , d'une connaissance précise de l'administration et de la " sociologie " de son pays , savoir qui l'a rempli d'admiration :" je vois que vous arrivez avec des dossiers bien fournis "

Écrit par : Jacques Aubin | 17/07/2018

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Merci à tous pour ces suggestions dont je vais tenir le plus grand compte .

Je suis par ailleurs preneur de tous conseils de lectures en plus de ceux que vous m'avez déjà donnés et que j'ai commencé à exploiter .

Cher JULIUS , vous qui enseignez à Sciences-Po Paris , pourriez-vous me suggérer quelques ouvrages qui ont la cote dans cet établissement plus prestigieux que le modeste IEP de province dans lequel je vais entrer ?

Écrit par : Ado-Nice | 17/07/2018

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Les IEP de province sont aussi bons que celui de Paris dont le prestige est un peu surfait : encombrement , routine , profs qui ne sont plus ce qu'ils étaient .

Une lecture qui s'impose : " Les grandes oeuvres politiques de Machiavel à nos jours " de Jean-Jacques Chevalier ; à acheter car vous pouvez en faire un de vos livres de chevet pour toute la durée de vos études. supérieures .

Écrit par : Juius | 18/07/2018

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D'accord avec la suggestion , fort pertinente , de notre ami robot qui est , lui, un enseignant rigoureux , à l'écoute, de ses étudiants , et pas du tout arrogant contrairement à nombre de ses collègues" humains " .

" profs qui ne sont plus ce qu'ils étaient " dit-il à propos de Sciences -Po Paris ; ceux d'entre eux qui appartiennent à des cabinets ministériels sont de moins en moins disponibles pour enseigner depuis que Macron a limité le nombre des conseillers et chargés de mission censés assister les ministres ...

Lectures : en dehors de quelques grands classiques incontournables et intemporels qui s'imposent , fiez-vous à la liste qui vous sera sans doute proposée à la rentrée ; c'est souvent une affaire de modes .

Et rappel :

-lisez en priorité pendant vos vacances quelques-uns des ouvrages de méthode qui vous ont été signalés plus haut ,

-et surtout , reposez-vous !

Écrit par : J.Mentor | 18/07/2018

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Je tire profit , moi aussi, des suggestions et mises en garde des uns et des autres , que je remercie vivement . .

J'ai commencé à explorer Michelet dans une monumentale édition découverte à la bibliothèque municipale ; " explorer " car c'est prolixe et touffu et je m'y perds ...

En existe-t-il des morceaux choisis , plus abordables ?

Un camarade m'a vanté l'Hisoire de France de Jacques Bainville , récemment rééditée ; me conseillez-vous de la lire ?

Écrit par : Télémaque | 19/07/2018

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Michelet : Morceaux choisis très abordables en " J'ai lu" et , en poche des extraits quI le sont aussi , sur la Révolution ( personnages, événements ...) ; ça suffit largement pour une initiation .

Bainville ; une histoire hagiographique et " réactionnaire" , plus littéraire que scientifique ; à parcourir plutôt qu'à lire de A à Z , en parallèle avec Michelet .

Écrit par : Clio | 19/07/2018

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Michelet et Bainville , le premier " de gauche" , l'autre de droite et maurrassien , ont en commun le culte de la France qu'ils célèbrent comme un être vivant , une personne qui est née , a grandi , a subi bien des épreuves et leur a survécu ( voir les premières lignes des " Mémoires de de Gaulle ) .

Pour éventuellement les citer dans vos travaux d'étudiants , attendez de voir quel est le " ressenti" de la France ont vos enseignants ; le mot" France " lui-même peut n'être pas persona grata ( relent d' " identité" avec tout ce que cela implique ...)

Écrit par : Cluny | 19/07/2018

" de gauche " entre guillemets , de droite non ...
Intentionnellement ou par distraction ?

Écrit par : Pépé Castor | 19/07/2018

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Faute d'inattention mais qui peut avoir du sens : on sait à peu près ce qu'est la droite ; moins ce qu'est la " gauche "( celles de Mélenchon , aux accents mussoliniens , tangente la droite extrême ...)

Écrit par : Cluny | 19/07/2018

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La " marée humaine " de Mélenchon fait penser à la "Marche sur Rome de Mussolini .

Écrit par : JC Jaurras | 19/07/2018

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Une différence notable entre Michelet et Bainville : le premier était un optimiste invétéré alors que le second ne l'était pas , vraiment pas ; dans les années 30 son perroquet ne cessait de répéter " ça finira mal " ...

Écrit par : Jacques Aubin | 19/07/2018

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Michelet est à l'honneur sur France-Culture cette semaine ; je retiens surtout :

-qu'on lui a fait à tort une réputation d'historien lyrique , voire un peu allumé, alors qu'il était expert autant en analyses ( examen rigoureux des archives ) et en synthèses ( certes parfois audacieuses ) ...

-que sa France est celle du Peuple , la Nation, en quête d'unité ( et même de " fusion " ) et en marche vers toujours plus de liberté .

Écrit par : JC Jaurras | 20/07/2018

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"Une différence notable entre Michelet et Bainville : le premier était un optimiste invétéré..." ( Jacques Aubin )

Optimiste ? pas évident ; voir la fiche Wikipedia , plutôt bien faite .

Apprécie peu son époque ( industrie ...) , redoute l'avenir

Écrit par : Rosa du Luxembourg | 20/07/2018

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On peut le dire optimiste , ou plutôt positif parce qu'il a confiance dans le peuple ( sinon dans la plupart de ceux qui disent le représenter ) ,

Et pessimiste ( ou quelque peu désenchanté) parce que l'évolution de la société le déconcerte et l'inquiète .

Selon France-Culture ( que Jaurras évoque fort judicieusement ) il ignore Marx qui lui-même l'ignore ; il salue la révolution de 1848 mais ne s'y engage pas .

Écrit par : Clio | 20/07/2018

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L'affaire Bennalla présente-t-elle un intérêt sur le plan du droit constitutionnel, discipline que je devrai étudier à la rentrée ?

Écrit par : Ado-Nice | 23/07/2018

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Oui : cette affaire permet au Parlement de se mettre à exister au moment où il est sommé de se réformer .

Et la " séparation des pouvoirs " ( concept dont vous entendrez beaucoup parler dans le cadre de vos études de droit constitutionnel ) semble tanguer un peu

Découpez quelques articles ; pas trop car ils se répètent beaucoup .

Voyez le sujet " 11 septembre .

Écrit par : J Mentor | 23/07/2018

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