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15/09/2020

Populiste, populiste et demi

En défendant la 5G contre "le modèle Amish" Macron a quitté le camp qu'il prétendait incarner seul : celui de la raison. Pour justifier sa position centrale sur l'échiquier, Jean Le Canuet 2.0 a toujours prétendu être le dernier rempart "face aux populistes".

Dans son remarquable "qu'est-ce que le populisme ?" le politiste Jan-Werner Muller en donne une longue définition, avec force critère, montrant que l'on peut retrouver des populistes dans n'importe quel camp politique. Plus généralement à l'extrême-droite ou dans la gauche radicale, mais pourquoi pas chez les supposés progressistes. Car ce que montre Muller est que l'on bascule en populisme quand on joue sur les affects uniquement et que son discours est déconnectée de toute réalité chiffrée et factuelle. A l'extrême-droite, ce sont évidemment des diatribes anti-immigrations et sécuritaires, des discours sur le "déferlement", le "remplacement", les "crimes de masses" et le "climat de terreur" que l'on retrouve beaucoup aux éditions Ring, parmi les débatteurs de C News, mais dans aucune étude un peu sérieuse...

En disant que s'opposer à une technologie aussi nécessaire à notre quotidien qu'une prothèse auditive non waterproof à des poissons, Macron a rejoint les rangs populistes. Déjà, ces ministres montaient au créneau, contre les "Khmers Verts", fustigeaient une "écologie radicale improductive" pour faire l'apologie de la FNSEA et des chasseurs, plus réalistes... L'homme n'en est pas à son coup d'essai, déjà sur la taxe à 75% sur les revenus supérieurs à 1 million par an (c'était vraiment une mesure rose pale, hein...) il disait "c'est Cuba sans la soleil". La 5G comprend des risques pour la santé et entraînera une gabegie énergétique folle quand la priorité des priorités est de réduire notre consommation. Avec la 4G, nous sommes déjà à des années lumières du "modèle Amish", oser dire cela, c'est décrédibiliser le débat contradictoire et ça ne fait jamais de bien au pluralisme politique. 

Contrairement au populisme d'extrême droite qui joue sur les peurs et le rétablissement d'un passé forcément plus glorieux, le populisme centriste joue sur le chantage : nous où le chaos, nous où un futur dégradé. Ceci sans voir que leurs programmes, leur modèle de TINA, amène déjà le chaos et condamne le futur.

Amis Amish (à répéter dix fois de suite, de plus en plus vite, après des shots de vodka) : ne prenez pas la peine de répondre, bornez vous à essayer de convaincre celles et ceux qui soutiennent toujours le camp présidentiel (20% aux européennes, 25% d'intentions de vote pour 2022) que leur remède est du niveau du mal qu'il combatte et qu'il serait sain de cesser l'outrance qui profite toujours aux adeptes originaux de ce registre...  

Commentaires

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" force critère" ( s ! ),
"son discours est déconnectée" ( é ! )
"mal qu'il combatte" ( qu'ils combattent ! )

Il est imprudent de rédiger un papier à l'heure de l'apéro

Voir mon cours de télé -orthographe , gratuit et très pédagogique , pour tous publics ...

Écrit par : Pépé Dago | 16/09/2020

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" Populistes de tous les partis , unissez -vous ! "

Écrit par : Karl Masque | 16/09/2020

Les commentaires sont fermés.