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27/11/2020

Le problème n'est pas Darmanin

A la manif mardi soir, suite aux violences policières contre les migrants place de la République la veille au soir, il n'y avait pas de mot d'ordre unitaire. Pas de slogan, pas de communs, mis à part quelques jeux de mots "expulsez la violence". Alors, assez vite, au microphone, les organisateurs hurlaient "Darmanin démission".
On les comprend. Mais c'est pas le problème. Pas Darmanin, pas Lallement. Ce sont des symptômes du malaise. Mais Collomb, Cazeneuve, Valls, cautionnaient les violences policières, ont plus ou moins couvert voire défendu les assassins de Rémi Fraisse et de Cédric Chouviat, les bourreaux de Théo, ad nauseam...
 
Le plus intéressant, c'est Castaner. Un fêtard un peu kéké, un peu niaiseux, avec des potes de jeunesse dans le milieu. On pensait qu'il aurait une tendresse pour les marlous, ça fut l'inverse. Quand Geneviève Legay, manifestante septuagénaire pris un croche patte à Nice dans une manif de gilets jaunes, il n'a pas vu de violence... Aujourd'hui Castaner tacle les flics qu'il a soutenus mordicus hier. Beauvau, c'est Augias et virer le locataire du ministère ne rendra pas la police propre.
 
Le problème c'est que notre exécutif, dopé à l'État d'urgence, de plus en plus recroquevillé contre l'extérieur use des armes de la lutte contre le terrorisme pour faire taire toutes les critiques démocratiques, toutes les colères. C'est ça, le problème. Avec notre semi monarchie, il n'y a qu'une personne qui puisse mettre fin au malaise en disant aux flics qu'ils ont des droits mais aussi beaucoup de devoirs, en décomplexant l'IGPN pour qu'elle enquête, etc etc. A la manif demain, plus que celle de Darmanin, on exigera la démission des violences policières en espérant qu'il ne soit pas déjà trop tard pour être entendus.

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