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07/01/2021

L'éléphant religieux dans la Maison Blanche

« Dieu, des Armes et Trump » disaient les T-Shirts de l'armée d'opérette rentrée dans le Capitole, hier. "Dieu nous donne le pouvoir, pas le gouvernement" pouvait-on entendre de la bouche de ces mêmes manifestants. Le motif religieux ne fait pas l'ombre d'un doute et pourtant ce matin, il est en sourdine dans le commentaire sur l'action des factieux.

Depuis sa campagne victorieuse de 2016, la base la plus solide de soutiens de Donald Trump ne sont ni les financiers, ni les magnats du pétrole, mais les fous de Dieu. C'est documenté, consigné, chiffré. Au cours de ses quatre années de mandats, il a fait des reculades sur le terrain économique ou social, sur le champ international comme migratoire, jamais sur les convictions religieuses, que ça soit au sujet de l'avortement ou de la reconnaissance des droits des LGBT. Ceux qui soutiennent l'action armée, illégale, qui s'assoient sur la légalité de la Constitution, ça sont des milices d'extrême-droite, d'accord, mais dont un très très grand nombre sont poussés dans leur croisade par des motifs religieux.

Imaginons qu'une intervention semblable ait eu lieu hier par des personnes animées d'une foi différente, tout le monde parlerait de terrorisme, de fondamentalisme et ils auraient raison. La timidité à dénoncer ça pour les soutiens de Trump, ne pas parler du séparatisme religieux qui a gagné dangereusement du terrain en quatre ans, c'est un silence coupable. 

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