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28/06/2021

De 4 blocs à 3

Le changement, c'est Outre-Mer. Là-bas, les exécutifs régionaux ont changé avec une poussée à gauche. Pour la métropole, découpage inchangé avec 100% de sortant.es reconduit.es. Pour les commentateur.ices qui n'aiment rien tant que saisir des instantanés pour éclairer 2022, c'est le pire des résultats. Rien n'aurait changé ? 

On peut bien sûr constater que LREM et le RN, ont, comme lors des municipales, fait chou blanc. Mais ces scrutins ne leur conviennent pas. Pour être honnêtes avec eux, il faut rappeler qu'ils ont plié la concurrence avec 46% à eux deux contre 13% pour les écolos et moins de 10% pour LR, le PS ou LFI... C'est important de le rappeler, car, par défaut, ils restent favoris pour l'an prochain.

Après, pour parler d'une présidentielle, il faut comparer avec des présidentielles. 2012 vit les derniers feux du bipartisme : 56% pour Hollande et Sarkozy, Le Pen à 17 et Mélenchon à 11%. Les choses étaient claires. Le pêché originel de ce quinquennat, ce sont les 4 blocs très équivalents en poids lors de l'élection qui ont donnée une Assemblée où LREM avait la majorité absolue seule (il leur faut le Modem désormais, mais en 2017, ça passait crème). Un bloc de gauche autour de 27% (Mélenchon Hamon) un bloc centriste à 24 (Macron) une droite à 21 (Fillon Lassale) et l'extrême droite à 28 (Le Pen, Dupont Aignan, Asselineau). En seulement 5 ans, le bloc de gauche de 2012 à plus de 43% s'est effondré et c'est logique.

Le MEDEF n'aurait jamais osé un texte aussi violent que le CICE, que la loi travail, que la loi Macron sur les ordonnances. Le MEDEF détestait moins la CGT qu'Hollande/Cazeneuve/Valls. L'effondrement de la gauche, c'est eux.

Le bloc des rescapés de 2017 n'ont pas bougé, ni grossi ni minci. La seule clarification c'est que les macronistes sont sortis de leur ambiguïté et sont de droite. Comme dans une course de petits chevaux, ils ont déplacé le reste des concurrents. On a donc un bloc de gauche sociale et écologiste (il n'y a plus de débats sur l'écologie chez LFI et les rares socialistes qui restent au PS ou chez Place Publique se convertissent) et deux blocs de droite : les libéraux classiques et les libéraux identitaires nationalistes. LREM est dans un bloc, le RN dans l'autre et LR a un peu le cul entre deux chaises. Ce qui explique qu'on ne peut exclure un second tour Macron Bertrand ou Bertrand Le Pen. 

Pour le reste, 4 ans de propagande hystérique pour dire que les tenants du progrès social et écologique vivent en dehors de la République et de la réalité porte ses fruits. Mélenchon est la personnalité la plus détestée des français, devant Marine le Pen. Et ça ne choque personne. Je vais finir par croire qu'on mérite ce torrent de boue... 

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