20/02/2010
Brasilia teimosa
Still qwerty, sorry...
Brasilia Teimosa, quartier tres defavorise de Recife. Brasillia parce que cette favela s est construite anarchiquement au bout de la plage quand la capitale du pays etait transferee la bas. Teimosa veut dire tetu et le moins que l on puisse dire c est que c est un euphemisme. Recife est la capitale du Pernambuco dans le Nordeste, la region la plus pauvre du pays. Tout le monde parle sans cesse d insecurite et les classes moyennes se sont alors toutes installes a Boa Viagem, le quartier longeant la cote. C est tres anime, assez coquet et bien garde. Le tout s etend sur une dizaine de kilometres dans une replique plus chaude de Venice Beach a Los Angeles. Au bout de cette plage, donc, une favela. Inacceptable pour les conservateurs promoteurs qui voulaient tout raser et construire d autres tours. Les habitants ont refuse, on les a expulse, ils sont revenus. Alors, on leur a rendu la vie impossible, les coupant de tout service public, nettoyage, police... Mais ils ont tenus bons.
Il y a une dizaine d annees, Recife s est dote d un maire issu du parti des travailleurs. Il a reinstalle les services publics dans cette zone, puis il a donne des titres de propriete aux habitants de ces bicoques qui, peu a peu, se tranforment en maisons grace aux aides publiques. Aujourd hui, c est toujours un quartier pauvre, bien sur, mais tres agreable a vivre. Les habitants tetus comme jamais sont des travailleurs qui veulent simplement qu on les aide et qui n ont pas laisse de traficants ou deliquants entrer... On s y promene avec emerveillement, dans ces ruelles colorees aui debouchent sur un bras de mer protege par un recife ( d ou le nom de la ville) meilleur rempart contre les requins.
Si quelqu un avait l obligeance de payer un billet a notre sercetaire d Etat au logement, Benoit Asparu, jusque la bas, ce serait pas du luxe... Bonm je plaisante, il peut se le payer mais il n ira pas de toute facon. Pour 2012, si dans le camp d en face, certains vous demandent si on peut changer les choses, racontez leur donc cette histoire et le mieux, c est au elle est vraie.
Demain, je ne sais comment et pourquoi, mais c est encore le carnaval...
17:44 | Lien permanent | Commentaires (3)
19/02/2010
Maracana
Qwerty again...
Il parait qu au Bresil on a jusque 10 ans pour choisir son equipe, libere de l influence de vos proches a la naissance. Avec 35 millions de socios dans le pays, Flamengo genere une passion que le PSG doit bien surement lui envier. Le club affrontait Botofago en demi finale.
Le carioca chez qui nous etions vit pour Flamengo, il nous a laisse a chaun un maillot et nous sommes partis au stade en entonnant des chants de supporters (en gros je porte Flamemgo dans mon coeur). Le premier truc surprenant pour un supporter francais, ce sont les mesures de securite mises en place : les supporters de chaque equipe sortent a une station de metro differente pour arriver directement a leur tribune et eviter les contacts. Cette incantation est extremement respecte, en fait. Ensuite, interdiction de boire des bieres autour du stade. L ambiance securitaire est a son comble mais c est pour mieux retomber aussitot. L enceinte mythique n est pas plus impressionnante que le Stade de France ou Wembley, mais niveau ambiance, c est incomparable. Tous les ages sont representes et il y a enormememt de femmes, peut etre un tiers et pas venues suivre leur mec.
Une heure avant le debut du match, les chants commencent et ne cesseront qu apres le coup de sifflet final. Il faisait si chaud que les mes enlevaient leur maillot de flamengo pour les faire tournoyer (comme Patrick Sebastien sur le principe, mais le resultat n est pas atterrant). Pendant le match du foot reste du foot, les defenses etaient moyennes, l arbitrage contestable, on hurlait Pede contre l attaquant d en face, fils de pute pour l arbitre. Bref, un spectacle de gentelmen ou les femmes hurlent plus que les mecs. A la seule difference que la quasi totalite du stade est debout contrairememt a une poignee dans les stades europeens; ou plutot nous etions assis mais des que Flamengo montait le ballon, tout le monde se levait.
Botafogo a gagne 2 a 1 alors que Mengo menait 1 a 0. Je suis sorti du stade epuise par la chaleur et dans une ambiance ireele : 50 000 personnes venaient de perdre quelqu un. Je ne saurais pas ce qui s est passe pour les 25 000 socios de Botafogo mais si leur liesse est proportionnelle a la tristesse que j ai vu, ils ont du faire une sacree nouba.
Demain, bah demain ils remettent ca pour le carnaval avec le coup du week end de la apres carnaval... St Aspro priez pou moi.
11:49 | Lien permanent | Commentaires (2)
17/02/2010
De la discrimination au Bresil
Qwerty ter, toutes mes excuses d avance....
La premiere cause de discrimination, n en deplaise a Loulou Schweitzer et a son rapport de HALDE garderie, reste l argent. Obama est un noir qui a fait Harvard, Barkley le basketteur disait avoir cesse d etre nir au premier million de dollars amasse. Certains signes de reussite vous sortent d une classe initiale, ethnique ou autre...
Au Bresil, cette dimension supplante toutes les autres : il n y a pas de type bresilien vous disent les cariocas. On trouve de l aryen, du chinois, noir, metis... Il faudrait vraiement avoir une calculette a la main pour observer un type dominant qui se degagerait. Ils sont juste plus bronzes avec le soleil mais rien de flagrant. Dans la rue, rien ne vous distingue dans tous les quartiers tout le monde se melange jusqu a vous faire croire que le Bresil est le paradis de Yazid Sabeg. Disons qu ils ont juste un temps d avance sur la France dans la mesure ou ils ont vaincu les prejuges racistes.
Toutefois, quand tombe la nuit, la couleur se ravive. Les boites de nuit select coutent au moins 30 reais l entree quand le SMIC est a 500 et elles ont tendance a s eclaircir un peu. Il faut bien rassurer les touristes. De meme, le Bresil a lance une immense campagne baptisee Leai Secca (la loi seche) pour prohiber l alcool au volant et bien evidemment ce sont les plus fonces avec belles voitures qui sont arretes. Sur ce point, on revient en arriere, le presuppose des flics locaux (tres majoritairement noirs) est que leurs freres noirs sont pauvres et coupables. Ils ont aboli l esclavage en 1891 mais certaines idees restent tenaces...
Hormis cela, l amusant est de voir que les bresiliens blancs aspirent a nos ideaux debut 20eme avec des enfanta medecins ou avocats (pas de traders ou de consultants) et les noirs fonctionnent selon nos criteres actuels de capitalistes en revant d etre star de foot ou de MPB (musique populaire bresilienne)...
Demain, je vous raconterai s il y a plus d ambiance a Maracana qu au parc des princes mais je pense deja connaitre la reponse...
14:24 | Lien permanent | Commentaires (0)