In the mood for suicide

Delors, Sarkozy et Raffarin avec son célèbre "the yes needs the no to win, against the no"... Mieux, Douste-Blazy, ex con-d'Orsay, ne parlait pas anglais à un poste où ça aurait tout de même pu être plus indiqué et opportun que ses compétences médicales. Bref, en France on n'est pas des stars en anglais.

La dernière illlustration de ce drame national vaut its weight of peanuts. Didider Lombard s'est défendu avec à peu près autant d'agilité qu'Hortefeux, le Bon Aryen, en disant que quand il avait parlé de "mode de suicide" c'est parce qu'il pensait "mood" (humeur). Il avait adoré In the mood for love de Wong Kar-Wai, qu'il avait traduit par "dans la mode de l'amour". Cette approximation anglophone est curieuse de la part d'un type qui, quand il a succédé à Michel Bon (ou Mitchell Good) a imposé des slogans anglais à sa boîte:

2001-2002 : « The Future's bright, the Future's Orange »

2006-2008 : « Open »

depuis mi-2008 : « Together we can do more » / « Plus loin ensemble »

Sans être néo réac, mon slogan préféré était encore dans la langue de Jean d'Ormesson, "le bonheur, c'est simple comme un coup de fil". C'était mignon, cucul la praline, bref ce qu'on attend de la pub. Aujourd'hui, chez France Télécom, le bonheur ne tient plus qu'à un fil et son PDG est autant un hymne à la joie que Droopy...

Demain, nous nous demanderons si le milliardaire Stéphane Richard, dircab de Christine Lagarde et futur PDG d'Orange, saura mettre un terme à la mode des suicides, sachant que pour bosser avec Lagarde, il faut parler couramment anglais.