13/11/2009
Twitter de gloire ?
Ce matin, à 6h30 édito politique pour dire "Twitter invente un nouveau modèle politique". Ha... Je ne twitte pas personnellement, avoir internet dans ma poche m'angoisse. C'est vrai quoi, c'est pas hygiénique, de plus en plus de gens y laissent leur langue, par pudeur ou par crainte et leur laisse électronique portable par impudeur pour dire au monde "je lis dans un jardin public: enfin, le calme !".
Malgré tout d'après Bruce de Galzin (ce blaze, je suis jaloux...) Twitter c'est nouveau car une communauté se regarde en "temps réel" et échange sur ce qui est important. On en a vu l'importance pendant l'affaire Jean Sarkozy, nous dit-on... Mazette ! Premièrement, j'ai une passion fixe pour parler comme Sollers pour l'expression "temps réel", parlez moi du temps iréel... Ca me rappelle en termes médiatique, les villages Potemkine: "vite, vite regardez ce qui se passe sur Twitter, là, en temps réel, c'est maintenant, non non non, regardez pas ailleurs, c'est là, maintenant, que l'histoire se fait".
Mon scepticisme avec Twitter remonte à cet été, le premier sujet mille coudées devant tout le reste était la mort de Michael Jackson... Qui elle même ensevelissait les élections en Iran. L'Iran a été "à la une" deux jours puis plus rien... Twitter, c'est comme son presque homonyme en barre : Twix deux doigts coupe-faim, et Twitter deux doigts coupe-info. On en prend une bouchée et on arrête. Malbouffe d'un côté, mal info de l'autre, avec les mêmes encombrements et les mêmes répercussions sur la santé, physique ou mentale (oui, je me gave de Nutella mais c'est pas pareil...).
Concernant la supputée "nouveauté" de l'usage par les politiques. Bof. et rebof. Obama est accroc nous dit-on. NKM en use et Estrosi en abuse avec force fautes d'orthographes (à "service public", ça la fout mal, quand même). Surtout, on voit que les hommes politiques se servent de Twitter soit pour titiller leur adversaires soit pour parler à leur potes. Un peu comme les enfants qu'ils étaient jadis s'envoyaient des avions ou des mots en papier. Rien de nouveau sous le soleil, en somme.
Je vous laisse pour aller donner un cours à des étudiants de cinquième année, dans une école privée. Ceci implique que mes étudiants sont sur Twitter et comme l'école est en Wi-Fi ils pourront tranquillement échanger sur l'inanité du cours, l'obsolescence des fringues du prof et l'irrépressible envie d'aller se griller une clope. Faut juste le savoir, ça rend humble...
Demain, nous regarderons dans le rétro pour voir si le vendredi 13 était bon ou mauvais présage...
07:38 | Lien permanent | Commentaires (2)
Commentaires
Ah, le mythe du temps réel. Le trou noir qui fascine et où tout disparaît.
"Faire corps avec l'événement", c'est s'y dissoudre : un fantasme de journaliste, qui se propage par contagion.
(cela dit, ce sera bon mercredi soir, par exemple (encas de qualif))
Écrit par : secondflore | 13/11/2009
Espérons que ça pour twitter Monsieur et Madame Air 2 rien ont une fille... France Eire 2 à rien...
Écrit par : castor Junior | 13/11/2009
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