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02/02/2010

Beau et goy à la fois ...

J'allais commencer à m'attaquer à ma promesse de deuxième partie de la culpabilité par le management, mais j'ai été interpellé, non pas par les forces de l'ordre, mais par des réflexions diffuses comme quoi il faudrait être juif pour rire du dernier opus des frères Coen. Bon, je l'ai vu et j'ai dit ha ha ha. Ca m'ennuie un peu, car Télérama dit aussi ha ha ha et ma foi, à 30 ans avoir déjà des goûts téléramesques, n'est-ce pas...

Ceci dit cela m'a fait cogiter : je suis juif au sens où Besson l'entend. Si on remonte mes ascendants pour chercher à m'expulser, et que l'on remonte par le versant féminin (la mère on est sûrs que c'est bien la mère. Judaïsme, le contrat de méfiance) on trouve des noms à consonance du genre qu'on en retrouve dans les bouquins de Baashevis Singer. Maintenant, moi le judaïsme... D'accord, je connais les termes techniques (genre "le yiddish pour les nuls") mais je parle pas Hébreu, porte pas de kippa, bouffe pas casher et ainsi de suite... Donc mon sentiment d'appartenance pour parler comme Monsieur Besson, il est pas énorme.

Sans doute quand on vous explique que parmi vos aïeux, certains vivaient avec la valise d'affaires et d'argent sous le lit, le lit près de la porte, la porte près de la gare... Vous êtes peut être un peu plus sensible que d'autres aux histoires de persécution,  au devoir de mémoire et autres. Mais ça s'arrête là, je serai très emmerdé si pour sa saison II, Besson lançait un débat sur "qu'est-ce qu'être juif en France?".

Ensuite, faut pas mélanger et je pense que le dilemme vient de là: ashkénaze/sépharade, c'est pas synagogue ou synonyme si vous voulez. La France véhicule une culture juive cliché sépharade. Or, pardon pour eux, mais ce n'est pas très spécifique, pas très clivant au sens culturel. La mère juive, ma foi, on la retrouve aussi chez les italiennes ou les auvergnates.  Le côté poi poi poi c'est méditerranéen... La Vérité si je mens, c'est Folklore, mais ce serait aussi drôle avec Djamel...

La culture ashkénaze, elle, se transmet plus sur un héritage séculaire : la mauvaise conscience, bien sûr, mais aussi le sens de la vie, le pourquoi des choses, des habitudes comme des grandes questions. C'est pour cela qu'une série très juive comme Seinfeld me faisait rire et moins certains potes. Aux U.S. la culture juive est ashkénaze, d'où le film des Coen qui parle à tous vs La Vérité si je mens. C'est emblématique d'une culture à chaque fois. On a Bedos, Villalonga et BHL, ils ont Woody Allen, Philip Roth et Seinfeld (OK, les premiers ont ausi Baer, Derrida, Bensaïd et Chabat, mais j'aime bien être de mauvaise foi sinon pas de plaisir)...

En clair, si vous vous sentez un tout petit peu d'affinités avec ladite culture "a serious man" est fait pour vous. Sinon, bah, y a un truc qui sort demain avec Cornillac et Kad qui a l'air d'être à la comédie ce que François Bégeaudeau est à l'humilité...

Demain, donc, nous ferons l'impasse sur le chef d'oeuvre franco-français et pourquoi pas finirons un bouquin de Javier Marias...

Commentaires

Je ferai plus court : a serious man est une merde plus naze qu'ashké.

Écrit par : Hello | 03/02/2010

C'est bien le Schul le chef d'œuvre.fr? il attend aussi sur ma table de chevet, j'attends qu'il murisse un peu..

Salutations amicales Castor

Écrit par : Hello bis | 03/02/2010

@Hello: j'aime cette modération... Pas encore lu le Schul, mais le Javier Marias patine un peu, en fait...
Vais prendre le Schul, tiens.

Écrit par : Castor Junior | 04/02/2010

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