Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

09/03/2010

Droit de vote, plus qu'une marotte ?

Ce week-end et le suivant, nos mairies, nos écoles et autres gymnases, bureaux de poste... seront ouvert et remplis d'isoloirs.

La France est un petit pays, géographiquement s'entend. La France est un pays très organisé, administrativement parlant. Même si l'on est en déambulateur ou autre tracas moteur de ce genre, on peut se rendre à son bureau de vote en un quart d'heure. Soit, aller-retour, le temps d'attendre, de décliner la proposition du scrutateur de venir le soir même dépouiller, de voter, signer et rentrer chez soi, moins d'une heure... Pour les plus lents. Pour les quidams, ceux qui m'intéressent ce matin, ça prend environ 20 minutes (chiffres le CEVIPOF et mon coiffeur...)

Qu'est-ce que 20 minutes une fois ou deux par an... 4 tous les 5 ans, ça fait 1H20, suffit d'éviter d'aller voir la dernière bouse avec Romain Duris et z'avez gagné 1H20. Pourtant, en dépit du très faible effort que cela nous demande, nous ne serons encore que 50% à 60% à nous déplacer dimanche. Parce que nous avons mieux à faire, couper du bois, regarder la dernière bouse de Duris en DVD, et autres activités que la morale réprouve.

Dimanche dernier, en dépit des menaces de mort mises à exécution parfois, 60% à 70% des irakiens se sont rendus aux urnes. Je ne pense pas que la contrainte révèle des héros; s'il y avait quelque danger à aller voter, nous serions 15% et encore...

Face à cette désaffection, on tape systématiquement sur la classe politique. Entendons nous bien, si vous habitez l'Ile de France, la perspective d'élire Huchon, Pécresse ou Duflot n'est guère excitante. Mais est-ce pour autant un quitus à rester chez soi et conchier les responsables politiques ? Je ne crois pas. La liberté, liberté chérie, surtout ne pas l'entraver, voila le message et tant pis pour ceux qui ne votent pas. C'est d'un con ! La politique, de gauche ou de droite, doit être coercitive, sinon, on fait plaisir, on fait du lobbying, des cadeaux...

Je crois donc et les brésiliens m'en ont convaincu, qu'il faut rendre le droit de vote obligatoire avec une condition sine qua non : comptabiliser le vote blanc. Rendre le droit de vote obligatoire c'est empêcher les geignards abstentionnistes de vomir tout le monde sans donner leur avis, c'est obligé les citoyens, si ce n'est à être éclairé, du moins à sortir un peu de l'ombre. Corollaire de tout cela, il faut reconnaître le vote blanc, de sorte que l'on puisse dire "puisque c'est ainsi, je me déplace et je vous dis, vous êtes tous nuls. Comme au poker quand on aime aucune carte, on rebat et on change tout". Si, véritablement, le premier parti de France était celui du vote blanc, on pourrait se poser des questions...

Obligatoire, ça veut dire relance des impôts qui vous taxent si vous n'êtes pas allé voter et êtes dans l'incapacité de fournir un justificatif à cette dérobade. Sévère ? Et le non remplacement d'un fonctionnaire sur deux ? Les coupes dans le budget de l'éducation, de la justice, l'apparition des franchises médicales, pas sévère peut être ? Je rigole doucement... Ne pas voter provoque des régimes grave...

Demain, je le dis sans intention partisane, mais je crois que nous aurons toujours froid...

Les commentaires sont fermés.