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22/12/2010

Un Président au bon beurre..

Affiche_LE-PRESIDENT_120.jpgBien sûr, cet homme fut attaqué de toutes parts pour des écarts politiques, au point que tous les socialistes chantaient en s'époumonant "Presidente, Freche s'égara...". En voyant le film qui lui est consacré il n'est pas certain que la chose publique en sorte grandie. Pas plus que la vision machiste du barnum, certes. Mais n'en doutons pas, avant qu'il ne disparaisse des écrans pour laisser de la place au nouveau truc avec Romain Duris ou Gaspard Ulliel, il faut aller voir le Président. Je crois n'avoir pas autant ri au cinéma depuis des mois...

Car au-delà du Tartarin, ce qui est époustouflant, proprement incroyable, c'est l'incommensurable médiocrité de ceux qui l'entoure ; la bêtise crasse du publicitaire qui se targue de ne pas être un communicant mais bien "un pubard", l'intelligence discrète du directeur de cabinet, l'assourdissant mutisme du directeur de la communication. Que des mecs, avec des têtes de marlous, qui entourent ce parrain au physique de baleine échouée sur les côtes, qui se meut avec sa canne et avance en image par image...

Et puis, vers la fin, on voit débarquer l'éditeur Gilles Cohen Solal, l'establishment parisien à vomir... Caricature de lui même avec une chemise blanche froissée et un gros cigare qui cuve son vin (le réalisateur le surprend le soir du deuxième tour, ronflant et se réveillant avec du champagne puis embrassant Frêche)... 10 minutes de délire onirique où un Homais de sous-préfecture lui dit qu'il est le seul à pouvoir réécrire le socialisme. Ha....

Il faut les voir s'affairer, être sûrs de leurs stratégies foireuses et se prendre la tête dans les mains car le parrain fait tout le contraire. Ils lui glissent des mots, le coache, le drive et il fait tout l'inverse. Plus il fait l'inverse, plus il monte, il gagne. Même Elkabbach, il le bouffe cru, pareil pour Fogiel, Durand et Apathie... Les plans tournés chez lui rappelle que c'est un universitaire, ses murs sont tapissés de livres mais s'il se complaît dans la vulgarité et la bêtise c'est qu'autour de lui, tout n'est que stupre, farces et grossièreté, alors à quoi bon se fatiguer ? Devant un journaliste qui ne connaît pas Sun Tzu, Freche soupire, regarde l'assistance et s'exclame "et beh c'est un stratège qui explique qu'il ne faut rien lâcher", pas faux...

On rit beaucoup, donc et quand le film s'arrête, on s'interroge. Le Languedoc ne vote pas à gauche, il vote Freche. 20% de FN et tous ces pieds-noirs qui votent pour Georges qui leur chante "c'est nous les africains", maintenant qu'il a cassé sa pipe, la prochaine élection pourrait bien sentir le mazout et ses embruns bruns... Alors, rions en attendant 2014...

Demain, je me ségoléniserai en bousculant le calendrier et fêtant noël... 

 

Commentaires

Il aurait dit avoir toujours perdu lorsqu'il tentait de faire des campagnes "intelligentes", avec du fond, des arguments. Opta logiquement pour du cirque, qui lui assurait élection facile.

Écrit par : Ema | 23/12/2010

Oui, mais va le voir dompter tous les clowns et avancer en funambule dans les campagnes... Monsieur Déloyal les a bien niqué...

Écrit par : Castor Junior | 23/12/2010

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