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07/03/2011

Le règne du "off" en nouveau "in", est-ce "out" ?

329658_687110542_400084797-small_H132341_L.jpgBillancourt journaliste a de quoi être désespéré par la une de Marianne cette semaine: "Sarkozy off". En gros, tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur Sarkozy sans oser le demander. Miam...

Inutile de faire sa mijaurée réac et de voir la décadence de l'époque et sa volonté d'éventer les secrets. Au contraire. Depuis que la presse existe, depuis la gazette de Théophraste Renaudot, les rumeurs bruissent à toutes les pages des divers médias qui se succédèrent. A des degrés divers, bien sûr, on les retrouvent moins dans le Monde Diplo ou la Quinzaine Littéraire que dans Oops ou Match. Bien sûr, l'instantanéité d'Internet et la démultiplication des emetteurs ou source d'infos incontrôlées ont quelque peu accéléré ce mouvement, mais force est de constater que l'on retrouve ces thèses fumeuses en une de titre papier... 

Inutile aussi de voir dans ce culte du "off" un quelconque lien avec la gouvernance bling bling et les rodomontades du pouvoir en place. Ce n'est pas non plus parce que la République se veut irréprochable alors que tout le monde peut sentir les transgressions morales continuer que l'on exhume les légers non-dits. Je crois que cela trahit plutôt une profonde crise de la presse...

Le "off" signifie évidemment "off the record", nous n'enregistrons pas, nous sommes en confiance et c'est juste pour papoter et se connaître, mais ce ne sera pas cité. Sur l'absolu nécessité de ne rien dire, rien n'a bougé: Mazarine hier, et Zora Dati aujourd'hui; quand on veut préserver un secret, on le préserve. De même que rien ne filtre des déjeuners Sarko Chirac ou Sarko Villepin, des confessions véritables de DSK... Et ça n'a pas de raison de changer pour la bonne et simple raison que les plumitifs transgressifs y laisseraient leur poste. 

Pourquoi tant de "off" révélé érigé par le succès populaire de Roumanoff et son sempiternel "on ne nous dit pas tout"? Rarement, alors que les canaux d'informations se sont multipliés, les théories du complot n'ont été aussi en vogue. Du rocambolesque pouvoir absolu de Bilderberg aux maîtresses des uns et des autres, quand ce ne sont pas les couv' sur "ces vraies personnalités qui exercent le pouvoir". Comment des journalistes honnêtes peuvent-ils en être réduits à broder 6 pages sur des supputations et des conjectures si capillotractées qu'elles feraient passer Nostradamus pour un parangon de précision scientifique ? Ca, j'ai pas la réponse, mais j'achète de moins en moins de presse magazine...

Demain, anomalie calendaire au milieu de 364 journées de l'homme, la journée de la femme. Occasion idoine pour les 119 patrons mâles du SBF 120 d'offrir des roses à leurs collaboratrices avant d'être back to business as usual...

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