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14/03/2011

Prenons de l'avance sur le 1er avril...

Canulars.jpgOui, bon, évidemment, il faudrait parler du Japon. Pour dire notre compassion et notre étonnement de lire la tribune de Thierry Breton, ancien locataire de Bercy et son halluciné "le Japon se relèvera plus fort". Nous pûmes également nous étonner du peu de cas qui est fait de la Lybie ou plus encore de la bataille qui va faire rage à Nice, aux cantonales, entre Dominique Estrosi-Sassone (l'ex) et Jacques Peyrat, l'ex FN, devenu maire UMP de Nice et redevenu FN parce que mauvais sang ne saurait mentir trop longtemps...

Nous eussions pu, donc, mais pour un lundi, je préfèrerais dire un mot du vivifiant livre de Pascal Matéo "les plus grands canulars français". Avouons le d'emblée, avec tout le respect que j'ai pour Le Papillon Rouge Editeur, ce n'est pas le genre d'ouvrage que j'achète. Les compilations moi...

En fait, c'est un hasard qui a mis le livre sur ma route. Un hasard du web qui me mena vers une émission de Michel Field sur le rire, avec un universitaire spécialiste du rire, pompeux en diable et chiant comme une porte de prison. A ses côtés, une voix plus chantante, posée, modeste, cherchant ses mots pour tenter d'en faire passer des bons. Mais d'en faire passer surtout. Un demi de mêlée du rire qui tentait de nous mener vers la bouffonnerie, fallait que j'aille voir ça. Méfiant en diable, je feuilletais l'opus et rassuré par la plume ciselée du sieur, je repartais avec au bout de ma main car sous le bras, je ne loge qu'une baguette.

Vingt chapitres, vingt canulars au travers les siècles avec un même moteur: la fatuité. La crédulité des bernés par les pièges, de tout temps, est étroitement liée avec leur haute opinion d'eux-mêmes. A chaque fois, ça fait mouche. Des types qui se sont laissés embarquer à acheter la tour Eiffel, on croit se pincer et pourtant, le symbole phallique explique clairement ce qui a poussé les gugusses à vouloir acheter ce derrick vieillissant...

La charge portée par Dorgelès contre l'art contemporain m'a franchement ravi: aux moments où les cuistres encensaient un art vide, Dorgelès fit produire une toile par un âne; un authentique baudet ! Il la signa d'un sobriquet italien et tout le monde n'y vit que du feu, déplorant juste l'absence de l'artiste... Une autre qui me ravit, la potacherie de quelques étudiants poitevins amateurs de pataphysique qui s'autoproclamèrent citoyens de Basoche, désignèrent un roi qui réussit, à ce titre, à se faire gracieusement inviter aux noces de Bokassa en qualité de majesté... 

Et des délices inédites, on en découvre ainsi dans les 17 autres histoires, magnifiquement ourlées, ce qui ne gâche rien, de l'opus. J'aurais personnellement ajouter un dernier chapitre, celui où l'on fait passer l'ancien DRH d'un groupe vendant du shampoing pour un ministre de l'Education Nationale, mais là, c'eut été trop énorme, personne ne m'aurait cru...

Demain, nous continuerons à filer droit vers le printemps.

Commentaires

Sublime conclusion, mon Castor !

Écrit par : r1 | 15/03/2011

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