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19/07/2012

Audrey Pulvar, la galeuse des Tartuffes

brebis-galeuse-de-la-famille_310616.jpgA l'instar des cons, on reconnaît les éditocrates à ce qu'ils osent tout. Ils étalent avec impudence leurs outrances. Verbales, idéologiques, pécuniaires (pas en trébuchant, mais en train de vie) ou morales, ces petits marquis de l'information non poudrés (sauf dans le nez) se permettent tous les arguments pour ne pas se livrer à l'auto-critique. Dernier épisode en date, certes épiphénoménal mais non dénué d'intérêt: la démission de Thomas Legrand. Démission de sa chronique des Inrocks, il garde France Inter, Radio France Politique, Canal +, Slate.fr et sans doute d'autres... 

En soi, son départ dans un mercato médiatique qui ressemble plus à la sodomie en couronne qu'aux chaises musicales n'a qu'une importance discrète. En revanche, les raisons pour lesquelles le sieur Legrand prend congés valent le détour. Il s'en explique là :

http://www.lemonde.fr/economie/article/2012/07/18/thomas-...

Encore une fois, son plaidoyer de vertu mériterait d'être cité dans les livres d'excuses : "Un journal traitant de politique ne peut pas être dirigé par quelqu'un d'aussi impliqué personnellement dans la vie politique du pays. [...] On ne peut plus être lu pour ce qu'on écrit. Tout sera forcément interprété !". 

C'est assez fou de lire cela, comme si la chose était nouvelle et inédite. Legrand officie bien sur une station dont le patron avait été nommé par l'Elysée, non ? Nombre de ses collègues ont connus bibliquement des élus de la nation, ministre ou autres. Parfois, c'est officiel (Kouchner, Ockrent, Marie Durcker Baroin, Schoenberg, Boorlo, Hollande Treierweiler, Sarkozy Fulda, DSK Sainclair....) parfois ça l'est moins et le castor n'est pas si bête qu'il plongera la tête la première dans la diffamation, m'enfin faut pas être stupide, les universités d'été des partis politiques basculent vite de séminaire à séminal. A bien des reprises, cette promiscuité malséante a pu empêcher Thomas Legrand de faire son boulot mais il n'en a jamais rien dit, non plus ?

Dans le cas présent, sans doute en avait il marre après autant de taff ces dernières années et il a largué la moins lucrative de ces activités, le papier payant moins que les caméras (Canal +). Mais il s'est senti obligé de faire une sortie en surfant sur l'outrance autorisée qui saisit tout le monde devant le cas Pulvar: on lui a retiré son interview politique, puis son émission sur France Inter, et son intervention sur France 2 par la suite. En soi, les évictions successives de Pulvar peuvent tout à fait se comprendre. Dans un pays qui aurait sacralisé l'éthique journalistique et érigé des digues de vertu, il est vrai que cette cohabitation entre pouvoir politique et pouvoir d'informer pose problème. Or, la France n'est pas ce pays. Ce qui est arrivé hier n'a pas spécialement de raisons de ne pas se passer demain. Aussi, pourquoi Audrey Pulvar est-elle cette brebis galeuse qui permet à tous les tartuffes de la vertu de se défouler en affichant leur indignation quand ils se sont tus face à de dizaines de cas analogues ? Peut être parce qu'elle est moins coulante, moins conciliante que nombre de ces collègues. Du coup, elle doit aller chercher refuge dans un titre propriété de Mathieu Pigasse. Ca fait cher le fait qu'on vous foute la paix quand la dame ne voulait bosser que sur le service public...

Commentaires

ptete parce que pendant 5 ans on nous a dit que c'était nauséabond ;)

Écrit par : Spid3ld0rad0 | 19/07/2012

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