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13/03/2013

L'esquive n'est pas le refus d'affrontement

76430370.jpgPassée les cinq minutes perdues à rire -beaucoup- et à pester -un peu- contre la débilité du propos, j'ai du me rendre à l'évidence : Julien Dray était sérieux. Quand il explique () à Jean-Luc Mélenchon que "jamais dans l'histoire une gauche n'a gagné en tapant sur une autre gauche" cet imbécile le pense. Julien Dray, ce cuistre qui se pique d'humanités en articulant quatre hénaurmités syntaxiques toutes les trois phrases. D'une vulgarité sans nom quand il parle de fric (les toquantes) de cul (peut être pour ça qu'il avait invité DSK), mais bien pire, d'une vulgarité sans nom quand il s'essaie aux grandes idées ou à la culture, toutes choses qui lui sont étrangères. Dans l'interview en question, il atteint le point Godwin en quelques minutes en expliquant le plus sincèrement du monde que la posture du front de gauche est la même que celle qui fut à l'origine de l'avènement d'Hitler en 1933. Olé !

Je ne comprends pas pourquoi Dray a refusé l'offre de Sarkozy de rejoindre l'un de ses gouvernements d'ouverture. Ca nous aurait fait rire un peu, bien sûr, mais aussi débarrassé de cet apparatchik qui n'a plus de "gauche" que sa carte de militant et son passé. Allons bon Juju... "Jamais ?", "dans l'histoire ?". Mais bon sang de cornecouille ignare : l'Amérique du Sud ça entre dans ton cortex, crétin ? Evidemment, Chavez, on aura des soucis. Morales aussi, posera peut être problème (encore que, il est fort sympathique, ce José Bové aux pouvoirs pleins les mains) mais Lula ? Lula et aujourd'hui Dilma Roussef ne sont pas, que je sache, de dangereux gauchistes. Ils ont réduit la pauvreté, redistribué activement les impôts, scolariser les mômes des favelas, entamer la réforme agraire au détriment des latifundistes et pourtant au second tour des présidentielles successives, ces candidats de gauche se sont  toujours imposés au second tour face à un candidat de droite et un candidat... socialiste. La première fois que Lula est devenu président il lui a fallu écarter Fernando Henrique Cardoso, un social démocrate adepte des thèses du FMI. Franchement DSK/Mosco/Cahuzac compatible. Ballot...

Aussi, quand le même Jean-Luc Mélenchon rappelait pendant la présidentielle qu'Hollande n'avait jamais clarifié sa position sur un éventuel second tour Front de Gauche/UMP, il avait raison. En regardant la ligne du gouvernement aujourd'hui, et c'est regrettable, dans un second tour Mélenchon/Copé, la raison et le programme économique les inciterait à voter Copé au grand dam de millions de socialistes de bonne foi qui ne se reconnaissent en rien dans ces libéraux en goguette au pouvoir. Tristesse quand on sait que les électeurs du Front de Gauche ont voté très majoritairement pour éjecter Sarkozy par l'intermédiaire d'Hollande... 

Dray n'est pas isolé, sondage après sondage et grâce aux guignolades de l'UMP, Jean-Luc Mélenchon (mais plus largement le programme du Front de Gauche) est identifié comme l'adversaire le plus sérieux d'Hollande. Aussi, Cahuzac, Mosco, Sapin et même Ayrault se relayent pour cogner et menacer avec leurs pusillanimité habituelle "si vous continuez, pas d'accord aux législatives". Dans l'affrontement idéologique, l'esquive et la réplique sont autorisés la fuite en hurlant "pouce" n'est guère honorable...

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