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24/04/2013

Et maintenant ?

761996--637x0-1.jpgHier soir, la France progressiste faisait la fête et les nervis de droite, puceaux de manifs, prolongeaient pour le plaisir une dernière baston avec les CRS. Pendant ce temps, à l'Elysée, Hollande faisait sacrément la gueule. Contrairement à ce que disent les opposants au texte du mariage pour tous, ce n'est certainement pas de l'obstruction parlementaire qu'il a fait. Deux autres pays ayant entamé l'examen d'un projet de loi similaire après nous, l'ont voté avant nous. Les lois sociétales se votent toujours comme les coups de scalpel. On ne pratique pas l'incision indéfiniment, sous peine de voir le pus rejaillir de la plaie. Ce fut Frigide Barjot.

Depuis six mois, on a laissé rejaillir cette homophobie contenue depuis quelques temps, on a laissé se déverser de la haine gratuite. Le texte a été commenté très longtemps avant que d'être débattu. Puisque l'engagement 31 était dans le programme, que les sondages et autres haruspices accueillaient favorablement le texte, que ne l'a t-on fait passer d'une grande loi en juillet et amendé, enterriné, adopté en septembre dernier ? La peine de mort, l'avortement, la dépénalisation de l'homosexualité ont été voté infiniment plus vite. Et Hollande le sait fort bien. Sans doute pensait-il stupidement qu'il n'y aurait pas cette opposition frontale. Il voulait occuper le terrain pendant des mois avec un texte qu'il pensait consensuel, puisqu'il avait personnellement pris la parole pour retirer la PMA du projet de loi. Ainsi débarrassé des articles les plus nerveux, cela devait passer seul. Raté... 

Notez, ça aurait pu être pire pour Hollande : depuis six mois, on aurait pu parler du Crédit Compétitivité Impôt, immédiatement identifié comme une nouvelle possibilité de mettre la pression sur ses sous-traitants. On aurait pu parler longuement de l'accord sur la flexisécurité de l'emploi, salué sans réserve aucune (...) par Laurence Parisot et l'ensemble du MEDEF. On aurait pu parler de Florange, de Pétroplus et autres grandes promesses de monsieur "Moi Président de la République"... 

Hollande hier soir devait siroter quelques fines en écoutant en boucle Gilbert Bécaud et son "et maintenant", dont les paroles finales résonnent tristement à ses paroles : "je n'ai vraiment plus rien à faire. Je n'ai vraiment plus rien". No comment...

Et le chef de l'Etat, donc, fait la gueule car il a perdu son bouclier, son talisman, son paratonnerre à emmerdes politiques.

Commentaires

Tu parles de la PMA qu'il a retirée? Il n'a jamais été question de la GPA, je crois...

Écrit par : Josse | 24/04/2013

Pas faux ! Je m'y perds avec tous ces acronymes...

Écrit par : Castor Junior | 24/04/2013

L'obstruction parlementaire, c'est le contraire, coco.

Écrit par : Laurent | 01/05/2013

ONe point for you, boy, où avais-je la tête ? Les phrases à double négation tout ça... Bon, je vois que tu es debout, on pourra défiler !

Écrit par : Castor Junior | 01/05/2013

Les commentaires sont fermés.