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12/12/2013

Paparazzia ?

1849589_3_007f_le-pape-francois-est-apparu-a-sa-fenetre_58a1197280a9e07ba8c74b98bf378366.jpgEt l'homme de l'année est... Herman Von Rompuy ! Non, avouez que c'eut été fort de café. Bachar El Assad ? Mauvais goût. Jean-Marc Ayrault ? Taquin ! Restaient donc en lice Franck Ribéry et le pape François. En cette année de crise, un millionnaire qui va aux putes ne pouvait l'emporter (malgré un meilleur jeu de jambes que le Pape) donc victoire du nouveau chef des boys scouts. Un trophée pour du beurre. TIME n'a ni valeur élective, ni pouvoir législatif ou électif, mais tout de même ; ça flatte l'ego. Ca en jette. Vous regardez la liste des hommes de l'année d'après TIME, y a pas de loser. Plusieurs fois Rosevelet, Gandhi, mais aussi Staline, Hitler ou Laval... Surtout, tous les présidents ricains, 2 fois Reagan, 3 fois Bush et même ou 2 fois Lyndon Johnson pourtant peu entré dans l'histoire.

Et puis, Jean XXIII, Jean-Paul II... Une lignée, donc. Jean-Paul I n'a pas eu le temps de laisser un souvenir impérissable et Benoît XVI était par trop clivant. François doit donc son choix au fait qu'il est plus convenable, plus présentable. Admettons le, pour des laïcs, il n'est pas offensant. Il ne culpabilise pas les individus non hétérosexuels et surtout il remet les questions de sexualité loin derrière les questions sociales et économiques. François est de ce point de vue un parangon de vertu, il vend sa Harley pour les déshérités, hurle contre la faim dans le Monde, les inégalités et fustige avec force "le crottin de l'écurie" à savoir la banque véreuse du Vatican. Honnêtement, qui peut aller à l'encontre de ce genre de déclarations de bon sens ? On dirait les soirées du PS contre le racisme et la haine, contre la guerre et pour la paix. François peut d'autant plus se lâcher que contrairement au PS, il n'est pas jugé sur ses actes. "Au commencement était le verbe, à la fin aussi". Il suffit d'éviter les conneries type JP II en Afrique dispensant les populations locales de mettre des capotes et le tour est joué...

Ce qui me chagrine dans cette histoire ce n'est pas la popularité du bonhomme. Franchement, il ne la vole pas. C'est l'idée selon laquelle cette bonhommie rejaillit sur l'ensemble de la communauté chrétienne mondiale... Là, c'est plus pénible. D'abord car tous les états majors des monothéismes du monde et les cathos ne font pas exception, sont socialement rétrogrades. On a bien vu avec la Manif pour Tous, mais aussi ces crevards de veilleurs, qu'il existent encore dans notre beau pays de France des gens opposés à l'avortement, pour l'acharnement thérapeutique pour les plus âgées et si on les pousse un peu, pour rééduquer les personnes à la sexualité déviante (homo = déviant. Violeur d'enfants = éducateur zélé). Ensuite, parce qu'un d'un point de vue économique, si l'église prône le partage, l'entreaide, l'interdiction de spéculer sur les matières premières, l'idée que chacun a sa place dans l'emploi, dans la cité... Les patrons chrétiens sont largement aussi néfastes que les autres, voire bien pire puisqu'ils s'abritent derrière la bible pour se défendre. On compte parmi les crevards qui se réclamaient de leur foi pour diriger leurs entreprises l'ineffable Charles Beigbeder mais aussi le Thatcher français et vice président du MEDEF, Geoffrey Roux de Bézieux.

Conclusion, laissons sa breloque à Francesco, mais gare au cathowashing. Certain fruits empoisonnés sont très beau, vu de l'extérieur. 

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