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13/06/2018

C'est tragique, le tragique nous relie.

J'ai connu des journées plus fastes professionnellement qu'hier, enfermé à parler afacturation (j'ai appris le mot aussi...) cyber risques et transmission d'entreprises. Ca n'était pas non plus pénible, pas la mine, m'enfin si on me demandait de dessiner l'extase, aujourd'hui n'aurait pas été une source d'inspiration forte.

Et puis vers 17h, mon portable s'est emballé. Des appels et messages pour savoir si j'étais bien, si je n'étais pas embarqué dans cette prise d'otage qui avait ceci de différent avec celle des cheminots que des vies étaient réellement en jeu. Ladite prise d'otage avait lieu à 100 mètres de chez moi. Alors des proches se sont inquiétés. Alors même que le seul risque que j'encourrai tenait à l'ennui et le risque de manquer d'enthousiasme face à une explication des facteurs de possible regain de croissance. Il n'y avait, objectivement, aucune raison de s'en faire, mais face au tragique, nous nous emballons. Statistiquement, j'avais probablement plus de chances de me faire écraser par un chauffard sur le retour que de risquer un drame perpétré par un forcené. Un drame de l'info en continu, des technos instantanés c'est qu'elle nous empêche de rationaliser pour être victime de nos émotions primaires. Je trouve toujours cela déplorable. Ce soir, je tempérerai cette déploration par le fait que, j'avoue, ça fait du bien de voir que le tragique nous relie et que face au pire, certains pensent à vous.