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22/06/2021

Politique du barrage, barrage du politique

Je me souviens comme si c'était hier du 21 avril 2002. D'être descendu marcher, d'Odéon à République pour hurler contre la présence de Le Pen au second tour. Après avoir voté Besancenot au premier tour, mettre un bulletin Chirac ne me posait pas de problème existentiel : il fallait voter pour la République contre le fascisme. 20 ans plus tard, on demande la même chose aux électeur.ices, de nous préserver du fascisme sans regarder du côté de la République qui est quelque part entre le coma éthylique et le coma tout court. 

La seule région où le dilemme s'est posé, PACA, illustre bien cette fatigue. Si j'avais été responsable politique, j'aurais comme Julien Bayou exigé le retrait de Felizia, enlevant des élu.es régionaux à EELV, mais évitant l'infamie d'être le parti qui a fait passer le RN comme feu le RPR de Jean-Pierre Soisson qui fit alliance avec le FN. Mais si j'avais été électeur en PACA, je m'abstiendrais. Je n'irais même pas voter blanc. Hier, 67% d'abstention, un score issu de "La lucidité" génial roman du Nobel Sarramago et pourtant cela n'a ému personne plus de 10 minutes, puisque tout le monde a commenté doctement les résultats sur les 33% de votant.es. Personne n'a expliqué que, mathématiquement, aucun.e élu.e n'aura une majorité absolue, uniquement relative. Un tel mépris ne mérite pas de se déplacer pour aller voter blanc. Et pourquoi s'abstenir, alors ? Eric Ciotti. Fors une étiquette politique, rien ne distingue Mariani de Ciotti. Rien. Et il figure pourtant sur une liste où l'on trouve aussi des centristes et une droite gouvernementale. Faire barrage au RN avec les idées du RN est trop subtil pour moi et je suis persuadé que je ne suis pas un cas isolé. 

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