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11/12/2021

La clarification avant l'unité

Et pourquoi pas Taubira ? Bah parce que... Parce que ni Dieu, ni maître, ni sauveur.e suprême pour une gauche aujourd'hui éparpillée façon puzzle. Considérer que le seul problème aujourd'hui tient au casting, c'est être à côté de la plaque, même si la kermesse présidentielle appelle évidemment de l'identification. Le drame de la gauche c'est de ne pas avoir tenu des états généraux en septembre 2017 après avoir passé l'été à panser les plaies. Le PS aurait fait son walk of shame de son bilan honteux de 2012-2017 et ceux qui auraient fait contrition honnête pour l'infâme CICE, l'ignoble loi Macron comme El Khomri ou encore la répression policière de Nuit Debout auraient pu rester. On aurait tenu palabre et unifié les forces contre l'armée des marcheurs. Qui prenait le Trône n'était, alors, pas la question, puisqu'on en était loin. Et là, on part à l'assaut sans avoir bossé, sans avoir fourbi les armes et on voudrait savoir derrière qui se rallier ? Inepte. 

Mais on devrait profiter de la séquence pour avancer avec une clarification. Plus que "qui ira ?", la priorité actuelle c'est "qui n'ira pas". La présidentielle nécessite 500 signatures, formalité pour Hidalgo, Roussel et Jadot mais galère pour les autres. Ça fait perdre du temps et une énergie précieuse à Mélenchon alors qu'il est le mieux placé. La présidentielle nécessite des millions d'euros et ce qui est donné à l'un n'est plus disponible pour les autres. La présidentielle ne rembourse lesdits millions qu'à ceux qui dépassent 5%. Montebourg, Roussel, et, soyons honnêtes, Hidalgo, sont assurés à 100% d'être en deca. Dès lors, pourquoi s'obstiner ? Leurs signatures, leur troupes militantes, leurs énergies, leur moyens financiers doivent être remis en jeu pour profiter aux deux lignes pour l'heure majoritaires à gauche. S'ils se retiraient, mécaniquement, Mélenchon et Jadot seraient au dessus de 10%, seraient débarrassés des problèmes de signatures, auraient plus de monde pour tracter, faire du porte à porte, aller chercher les abstentionnistes... 

Ça redonnerait beaucoup d'élan aux forces de gauche, n'humilierait personne, redynamiserait la campagne. Roussel n'a aucune raison de se maintenir fors son envie d'emmerder Mélenchon. Ses propos sur les flics et la chasse l'ont disqualifié, il ne dépasse jamais les 2% alors que son programme fiscal et social est 100% Mélenchon compatible. Ils iront discuter du nucléaire tranquillou et Ian Brossat viendra renforcer le programme logement des Insoumis. Hidalgo n'a aucune raison de se maintenir, le PS a trop trahi et n'a jamais clarifié son positionnement. 30% des électeurs PS disent souhaiter la victoire de Macron, voilà pourquoi personne ne la sent et qu'elle ne décolle pas. Qu'elle se concentre sur Paris et que les socialistes jeunes garde, maires de grandes villes qui le veulent soutiennent Jadot. 

Poutou et Arthaud sont hors compèt, hors système. Leur parole a une légitimité autre et le fait qu'ils continuent (s'ils ont les 500 parrainages) ça peut s'entendre. Mais pour les autres candidatures, rien hormis de l'ego ne justifie le maintien. Une clarification à deux lignes est à portée de main. Ensuite, libre aux candidats de faire campagne et de créer une dynamique. Alors, en mars prochain, on pourrait être dans un scénario à la Baron Noir si l'un des deux se désiste pour l'autre pour tenter le trou de souris pour le second tour. 

Commentaires

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--"rien hormis de l'ego ne justifie le maintien."

Moins on a de personnalité et plus on a d'ego enflé et bavard !

Panique dans les bobolands parisiens

Courage pauvre Castor !

Écrit par : Jacques Aubin | 15/12/2021

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