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04/01/2010

10 ans et un jour...

Quand Souchon chantait ses dix ans perdus, sans faire injure à notre mélancolique favori, elles étaient loi. Ses dix berges.

Hier, je suis tombé sur le nouveau (depuis deux/trois ans mais je débute en télé) salon d'Ardisson. Ca s'appelle Salut les terriens et le concept révolutionnaire est de faire venir des invités qui parlent de leur promo, mais aussi de leur conception de l'univers. Comme écrivait très justement JP Manchette avant de perdre son match contre le crabe "notre monde produit un spectacle qui met à égalité Flaubert et un pétomane et bientôt le pétomane l'emportera". C'était dans les 70's où déjà Collaro perçait sous Giscard. On connaît la suite...

Je me rends compte en me relisant que je parle comme Zemour qui disait dans cette même émission "avant quand on posait un problème à la société on demandait à Jean-Paul Sartre, maintenant on demande à Loana...". Heureusement pour moi, je diverge quand même de la hyène aux tendances inverties refoulées (que Chabal l'encule une bonne fois pour toutes et qu'il arrête de nous boursouffler les surrénales avec le déclin des valeurs masculines), je crois que quand on a une question à poser à la société, on demande à Eric Besson de s'y coller... Je n'insisterai pas, let's not shoot an ambulance.

Non, ce que je voulais dire, c'est que pour l'occasion, au 3 janvier 2010, Ardisson, un mec qui pense (on lui doit quand même "quand c'est trop, c'est tropico") avait commandé la décennie de Guillon. Et ça passait, 10 ans de blagues du genre septembre 2001. Rien, ah si, la nouvelle Mini est sortie le 11 tout le monde se souvient de la date, ça passe. En revanche, le même Ardisson a gardé Zemmour et convoqué JF Khan, Taddei, Berléan, Bruno Solo et Maïtena Biraben pour "penser le XXIème siècle". En 1/4 d'heure, on convoquait au tribunal des idées la religion, l'écologie, l'argent... Sans surprise, Taddei survolait la mêlée: contrairement à Khan, il n'a rien à revendre, pas de ressentiment comme Zemmour, quand aux autres, let's not...

Je me pose donc la question, et sentez vous libres de m'apporter vos lumières sans modération (non secondflore, je ne cherche pas à augmenter mon ratings de comments pour influenceur avec tes méthodes...) : à proposer comme ça l'histoire en papier mâché, en instantané, outre qu'on dénature l'histoire, ne décrédibilise t'on pas les idées ? Comme on a parlé de déclin du politique alors qu'il s'affiche partout, peut-on parler de déclin des idées au moment où elles semblent fuser de kiosque en librairie, de colloque en symposium, et de sites en forum et blogs ????

Demain nous ne commenterons pas la veille pour rester cohérent...

Commentaires

Il faudrait peut-être d'abord opérer une distinction sémantique entre les idées, les vraies (de la production de pensée, basée sur l'observation de faits), les idées toutes-faites (basées sur pas grand'chose - un vague fond d'idée vraie plaqué sur le dernier buzz en date (ou la rétrospective machin) et le café du commerce pur.
Pas facile aujourd'hui de faire la distinction entre les deux derniers genres (franchement, Bruno Solo ou Caroline Brun, quelle différence?). Qui prolifèrent, oui. Mais qui ne se confondent quand même pas avec les idées - celles-ci ont leurs propres chemins qui ne passent pas chez Ardisson. On ne reproche pas au cirque Bouglione de ne pas donner la parole à Spinoza.
Au fond, les tuyaux relaient aussi bien les idées et le cirque. C'est juste que le cirque parle très fort.

Écrit par : secondflore | 06/01/2010

"On ne reproche pas au cirque Bouglione de ne pas donner la parole à Spinoza", pas mieux....

Écrit par : castor Junior | 06/01/2010

Les commentaires sont fermés.