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15/04/2010

L'Anraquecoeur du système

9782070120185.jpg Hier midi, déjeuner consistant. D'abord parce que l'aligot saucisse ça vous plâtre un estomac, même entraîné, ensuite, parce que mon partenaire d'agapes a le cerveau meublé. Le genre de type a tenir ce genre de blog http://egregore.erwanlarher.com/ lisez un brin le projet de son roman à paraître et vous verrez...

Bref, après cette parenthèse intellectuellement réjouissante (et après une légère sieste) je me devais de délaisser les oeuvres légères et me plongeait avec une pointe d'angoisse dans l'Arnaque, la finance au-dessus des lois et des règles, par Jean de Maillard.

Premier soulagement, c'est bien écrit et avec une pointe d'humour: le chapitre sur les planques fiscales s'intitule "nous irons tous aux paradis". Ensuite, c'est pédagogique et non pas démagogique. Contrairement aux journalistes libéraux qui s'offusquaient comme des vierges effarouchées de Libé au Figaro des profits indécents de ces dernières années, notre limier remonte plus en amont pour montrer comment l'avidité de la finance démange comme un prurit tous ceux qui s'en approchent.

Son approche des contingences est particulièrement séduisante et percutante: plutôt que de parler comme pour la mafia de "délinquance organisée", il préfère parler de "délinquance systémique". Et pour cause, la fraude se répande tant, avec des systèmes d'interdépendances, qu'il n'y a plus de parrain ou de capi... Les agences de notation ont besoin des managers fous pour gagner des fortunes, car elles doivent pourvoir mettre des triple A, les marchés ont besoin des agences de notation pour garder leurs vertus et les hedge funds ont besoin de managers kamikazes, qui, eux mêmes, ont besoin de liquidité... Bref, ce petit monde s'encule joyeusement en couronne...

C'est un livre captivant et un brin déprimant car il montre bien comment nous sommes face à un joueur sous addiction et qu'un sevrage (une réduction des liquidités émises sur les marchés) créerait des contractions rejetées dans un premier temps et comment il va falloir y aller en douceur pour achever les dinosaures.

Il faut vraiment que ce soit la crise, car, il y a deux ans, vous m'auriez dit que je prendrais un essai économique pour ne pas le lâcher (sauf pour PSG/Quevilly quand même) je vous aurais pris pour des doux dingues, comme quoi il ne faut jurer de rien...

Demain, nous reparlerons de romans, car quand même, s'ils ne font pas tourner le monde ils rendent tout de même la vie plus belle (même sans pub sur France Télévision).

 

 

Commentaires

Oh là là ça fait bizarre d'être là tout en haut en bleu souligné avec des vrais morceaux de vie et de saucisse dedans - si vous avez dans l'idée de l'inviter à manger, prévoyez large : cet homme dévore ! j'ai pas pu finir ma truffade, moi - un peu comme si j'avais mon quart d'heure de gloire sur ton blog c'est pas rien quand même (à en juger par le nombre de tes amis sur FB, ça doit être hyper fréquenté ici.)
Bon, merci, t'es bien gentil mais moi aussi j'ai trouvé ça bath, voire chouette, et on aurait encore pu longtemps dire du mal de Bertrand et des autres mais fallait que je file, partie remise qu'on s'est dit (oui, je sais que tu sais Castor mais je l'écris pour les autres.)
Bref, tu m'as donné envie de lire ce livre de de Maillard.
(tu le dis si je parle trop...)

Écrit par : r1 | 16/04/2010

L'important étant que tu lises le livre de Maillard... Of course que non tu ne parles pas trop, d'ailleurs, moi j'ai donné envie à Bertrand de vérifier itou si tu parlais trop...

Écrit par : Castor Junior | 16/04/2010

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