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03/11/2010

L'envie de sécurité juste ?

rfn_93_1138486586_cadenas.gifEtonnant ce sondage de l'INED: 26% des français jugeaient l'infidélité condamnable en 1981 contre 40% aujourd'hui. La fameuse libération sexuelle célébrée de Libé en Inrocks, mon cul oui... 

Derrière cette tendance haussière, il faut évidemment voir comme le souligne la psy interrogée par le Monde, un "besoin très fort de sécurité". Sécurité juste, un slogan de présidentielle, au fond. Déclinable à l'envi sur tous les thèmes.

Sécurité dans la rue, évidemment, ça je ne décline pas les médias s'en chargent très bien, attention le danger rôde, les ennemis sont partout et les barbares aux portes de la ville et tant pis si les historiens, ces pisse froid, nous disent que nous sommes dans la décennie la plus apaisée depuis 1840...

Sécurité au travail, évidemment, puisque depuis 1973, jamais nous n'avons retrouvé l'insouciance qui pouvait nous amener à claquer les portes d'un employeur le vendredi avec l'assurance d'en trouver un autre le lundi si tel était notre bon vouloir... Je sais, j'étais pas né, mais je me suis rencardé. Dans "la gifle" avec Ventura et Adjani passé lundi soir on sent cette fraîcheur à plein poumons chez les jeunes et moins jeunes. Des études oui, mais surtout surtout, un sens à leur vie... Il faut voir Adjani hurler "mais je veux chercher la liberté papa". Depuis, on se perd en conjecture et en expertise sur la quête de sens, ce qui est bien le signe qu'on en est loin.

Sécurité amoureuse, donc, nous dit le sondage: voyez la montée de la parano, le temps passé à épier tous les comptes virtuels de chéri bibi pour vérifier s'il se comporte bien. 1/3 des pièces présentées lors de procès de divorce sont des mails ou des correspondances facebook prouvant les distances avec la morale prises par l'autre...

Sécurité dans la construction de sa vie, en quelque sorte. Comme me disait le maire d'une ville déshéritée de banlieue, "ce que veulent les gens, c'est la normalité. La même chose que tout le monde. Un boulot, un mariage, un pavillon"... 

C'est on ne peut plus compréhensible si l'on considère que les temps sont durs et ils le sont sans doute, mais je n'arrive pas à ne pas déplorer cette mort des utopies joyeuses. Relisez (ou lisez, moi j'ai pas eu trop le choix, mes vieux en étaient toqués) les utopistes du XIXè, des utopies joyeuses, des phalanstères, des terres d'artistes, du droit à la paresse... Le monde d'après était enchanté. Aujourd'hui, tous les textes prophétiques nous montre un futur gris, sombre, policier, avec des clônes et des fachos, personne ne voudrait vivre. 

Mais putain de bordel, ou sont les paradis perdus ? Ne les trouvant pas, je vais finir "pères et fils" de Tourgueniev où ça ferraille sec niveau nihilisme vs aristocratie désabusée... 

Bon, demain, nous reviendrons à des considérations plus joyeuses en nous disant qu'après tout après Bush, on se débarrassera bientôt de Berlusconi... L'en restera quelques uns, mais one step at a time hein...

 

Commentaires

C'est sûr que c'est dur de fêter son anniversaire un jour de gueule de bois worldwide.

Écrit par : Cecile | 03/11/2010

L'inconvénient et l'avantage de cette date: j'ai fêté mes 25 ans le jour de la réelection de Bush mais mes 29 pour l'élection d'Obama...

Écrit par : Castor Junior | 03/11/2010

M'enfin on peut encore trouver un prétexte pour trinquer, Christine O'Donnell a perdu le Delaware !

Écrit par : Cecile | 03/11/2010

La vache, je suis effarée de ce que je lis sur les divorces !
(c'est con j'étais bien partie pour raconter un truc passionnant sur mes broches en fleur)(car je ne crois pas que je sois faite pour une absence totale de mots)

Écrit par : Humanfly | 03/11/2010

@Cécile: ah oui, elle...

@HF: fait gaffe, de nombreux psys font leur beurre sur l'absence totale de mots...

Écrit par : Castor Junior | 03/11/2010

Les commentaires sont fermés.