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04/01/2011

Le pessimisme nouvel "isme" indépassable ?

desespoir.jpgPour commencer l'année avec de bonnes résolutions, on aurait pu espérer mieux que cet énième sondage montrant que nous autres français sommes le peuple le plus pessimiste du monde... Si si, loin derrière l'Irak et l'Afghanistan. Il paraît également que notre jeunesse est la plus pessimiste au monde. Nous sommes enfin les principaux consommateurs mondiaux de psychotropes. Nous serions donc le pire royaume du monde, celui où tout est perdu... Pour voyager plus que pas mal, je peux vous assurer que je préfère être français que roumain ou bulgare, mais aussi, pour d'autres raisons, que russes ou letton, et pour encore d'autre raison, anglais ou allemand et américain et ainsi de suite. 

Et j'ai la faiblesse de croire que si ce type de point de vue n'est pas plus communément partagé, ce n'est pas seulement par la faute d'un caractère trop casanier des français. Non non, ils bougent. Nous sommes la première destination touristique au monde, certes, mais nous bougeons aussi. Avec toujours l'émerveillement de Tartarin et d'Homais réunis.

Ecoutez vos amis vous vanter la liberté des américains, leur possibilité d'entreprendre, la coolitude des allemands, la chaleur espagnole, la bouffe italienne et la convivialité brésilienne. Nous voyons sans cesse le vert du pré d'en face pour nous contenter d'observer les brins desséchés de notre herbe à nous. Nos politiques n'ont qu'un mot à la bouche depuis le début de la mondialisation "il faut benchamrker" pour expliquer qu'il faut regarder ce qui se passe ailleurs. Mais pourquoi diantre faudrait-il que cela soit toujours en mieux et nous en mal ? Les autres travaillent 48h par semaine, nous 35, nous sommes dans le faux (en plus, les français bossent plus, en moyenne, que les allemands ou les anglais, mais bon...); les autres prennent la retraite à 67, nous 60 on a tort... Etrange, toutes ces sornettes à sens unique. En outre, j'accepterais qu'il continue à manier l'impérieux besoin de benchmarker quand ils me le conjugueront au passé "quand vous étiez aux affaires, encore eut il fallu que vous benchmarkates".

Je vois donc deux explications à ce putain de pessimisme indépassable. 

1/ http://www.cepremap.ens.fr/depot/opus/OPUS09.pdf Oui, je dois une explication. Ce lien renvoi vers un livre de deux normaliens fort intéressant, la société de défiance. Livre qui montre parfaitement comment une société fondée sur un mythe égalitariste, mais aux mécanismes réellement corporatistes doublé d'un capitalisme d'héritiers, crée de la désespérance. Je me souviens avec amusement d'avoir parlé de ce livre à des responsables d'une fondation politique progressiste qui s'étaient bouché le nez. Surtout, moquer et ne pas voir la réalité. Critique des amis de Rosenvallon derrière, mais passons.

2/ Problème de riche. Si si. Problème de riches, la France, avec notre modèle social généreux, notre tradition d'acceuil, nos mécanismes solidaires, tout ceci sont des outils de riches et nous n'avons qu'une peur, les perdre et basculer dans les conditions de la plèbe.

Il paraît que Tristan Bernard, arrêté par la Gestapo se serait exclamé "nous avons vécu dans la peur, maintenant nous allons vivre dans l'espoir". L'humoriste, l'homme dont l'oeuvre consiste à célébrer la politesse du désespoir, avait fait mouche. Ce n'est que dans la grande difficulté que l'on se remet à espérer. D'où le fait que les irakiens et les afghans nous précédent: quoi de pire que l'ingérence yankee pourrait bien leur tomber sur le coin de la margoulette ?

Et si, de 2011 à 2020, on nous agite sans cesse le spectre d'une potentielle récession, de craintes mondialisantes et autres chiffons rouges déclinistes alors que la réalité nie ce déclin, nous continuerons d'être pessimistes. Or, comme le rappellait Koffi Annan, face aux événements dramatiques, les pessimistes et les optimistes se trompent tous les deux; mais les optimistes vivent plus heureux. C'est pourtant pas bien compliqué...

Demain, je vous dirais dans quel état on termine après huit heures de cours non stop... 

Commentaires

"la coolitude des allemands"
t'as fumé ?
je veux rencontrer les gens qui trouvent les allemends coolos. Ca doit être des spécimens. J'aime les spécimens. Donc je t'

"Quand tout va bien l'optimisme est un luxe. Quand tout va mal, c'est une nécessité". D'un africain. J'aime les africains. Donc je t'

Écrit par : ema | 05/01/2011

@ema : Moi. (Plus précisément les Berlinois. Über-cools)

Écrit par : Cecile | 05/01/2011

Bah, les filles cq se telescope j allais dire que les berlinois sont ultra cools ! Et pour L Africain, on le trouve dans "petite fille" de Goldman...

Écrit par : Castor Junior | 05/01/2011

les berlinois sont pas les allemands comme les new-yorkais sont pas les américains
SAVEZ PAS CA ???

Écrit par : Ema | 05/01/2011

Savait pour NYC, mais suis allé qu'à Berlin... I trust you

Écrit par : Castor Junior | 05/01/2011

I do understand the message. Néanmoins, les Berlinois ont la carte d'identité allemande (de même que les New Yorkais...).

Écrit par : Cecile | 06/01/2011

T'as déjà entendu des gens se faire un we à Munich ?

Et citez-moi un film comique allemand. Loufoque disons. Absurde. Pas du gros lourd.

Italien, y a. Espagnol aussi. Anglais. Finlandais. Belge.
Y a partout en Europe sauf venant d'Allemagne.

(ne me citez pas Good Bye...)(c'est LA seule règle du jeu)

Écrit par : ema | 06/01/2011

Soul Kitchen, il est turco-allemand mais le film est en Allemagne... Et moi je me ferais bien un we à Munich, pour la fête de la bière...

Écrit par : Castor Junior | 06/01/2011

Les commentaires sont fermés.